Gaspard Duchange

graveur français

Gaspard Duchange est un graveur français né à Paris le et mort à Paris le [1].

Gaspard Duchange
Portrait de Charles De La Fosse
gravé par Gaspard Duchange d'après Hyacinthe Rigaud
réalisé pour sa réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture, en 1707
Biographie
Naissance
Décès
(à 94 ans)
Paris
Nationalité
Activité
graveur du roi
Parentèle
Autres informations
Membre de
Maître
Élève

Biographie modifier

Graveur à la pointe et au burin, il a d'abord été élève de Guillaume Vallet où il a dû apprendre à utiliser le burin, puis il est entré chez Girard Audran où il a appris l'eau-forte et le burin. Il a dû être un élève de Pierre Drevet[2].

Il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, en 1707, en présentant le portrait de François Girardon d'après Hyacinthe Rigaud ainsi que celui de Charles de La Fosse, d'après le même Rigaud[3]. Ces deux portraits sont traités à la manière de Pierre Drevet. Il a probablement été un de ses élèves car à la vente de la collection de Pierre Drevet par son neveu Claude Drevet, en 1782, il y avait deux cuivres représentant les Vendeurs chassés du Temple et le Repas chez le Pharis, d'après des tableaux de Jean Jouvenet, réalisés par Gaspard Duchange vers de 1703-1704.

Selon Claude-Henri Watelet, Gaspard Duchange est un des graveurs qui ont accordé le plus moelleusement, avec beaucoup de propreté, mais sans froideur, les travaux de la pointe avec ceux du burin. Il est considéré comme le graveur avant trouvé le grain le plus favorable pour représenter les chairs des femmes.

Il a été un des graveurs ayant réalisé les estampes illustrant le sacre de Louis XV, commencé en 1722, terminé et présenté au roi en avril 1732[4]

Il a gravé d'après le Corrège trois estampes célèbres représentant Io, Léda et Danaé. Il a aussi gravé cinq planches[5] à partir des tableaux de Rubens pour la galerie du palais du Luxembourg, mais à partir de dessins faits par Jean-Baptiste Nattier[6]

Il a été un éditeur et un marchand d'estampes. Son collaborateur Nicolas-Dauphin de Beauvais épousa sa fille.

Famille modifier

  • Jacques Duchange, maître tapissier, marié à Gabrielle Langlois[7],
    • Gaspard Duchange marié le à Marie-Magdelaine Bourgeois, fille de Guillaume Bourgeois, marchand mercier,
      • Marthe Duchange (vers 1689-1778), mariée le , au miniaturiste et pastelliste Jean-Baptiste Gille, dit « Colson », fils de Sébastien Gille et de d'Anne Colson[8],
      • Gabrielle Duchange, baptisée le , mariée à Nicolas-Dauphin de Beauvais (vers 1687 - 1763)
      • Marguerite Duchange,
      • Louise Duchange mariée à Adrien Etienne Gobaut, marchand d'étoffes de soie,
      • Marie-Élisabeth Duchange, mariée à Nicolas-Gabriel Dupuis[9], graveur, frère de Charles Dupuis, graveur.
    • François Duchange, maître imprimeur,
    • Nicolas-François Duchange, maître tapissier,

Œuvres modifier

 
La ville de Lion va au devant de la Reine, de Gaspard Duchange en 1710.
La gallerie du palais du Luxembourg
  • La Charité : Femme donnant le sein à un vieillard[10] ;
  • Habillement du Roy d'armes[11] ;
  • Habillement du grand prieur de l'abbaye de Saint-Rémy [12] ;
  • Le lever du Roi[13] ;
  • Le repas chez le Pharisien[14] ;
  • Joseph se fait reconnaître "Ego sum Joseph"[15] ;
  • Danaé[16] ;
  • Figures de modes[17] ;
  • La ville de Lion va au devant de la Reine[18].

Notes et références modifier

  1. Eugène Piot, État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, p. 38, Librairie Pagnerre, Paris, 1873 (lire en ligne sur Gallica).
  2. Thèse de l'université de Lyon : Les relations de Pierre Drevet avec Gaspard Duchange (1662-1757), Claude Duflos (1665-1727) et Jean Audran (1667-1756)
  3. BNF 14962937
  4. J. Duportal, « Le Livre du Sacre de Louis XV », L'Amateur d'estampes,‎ , p. 138-154 (lire en ligne)
  5. La gallerie du palais du Luxembourg, planches gravées par Gaspard Duchange :
    • Naissance de la Reine (voir)
    • Le débarquement de la reine au port de Marseille (voir)
    • La ville de Lion va audevant de la Reine (voir)
    • L'Apothéose d'Henri IV et la Régence de la Reine (voir)
    • La Paix confirmée dans le Ciel (voir)
  6. Note : C'est en 1702 que Marc Nattier (1642-1705) avait obtenu l'autorisation de reproduire et de graver les 24 tableaux du Cycle de Marie de Médicis de la galerie du palais du Luxembourg. Pour réaliser ce travail, Marc Nattier a fait intervenir ses deux fils, Jean-Marc Nattier et Jean-Baptiste Nattier, pour réaliser les dessins, gravés ensuite par Gérard Audran (1640-1703), Gérard Edelinck (1640-1707), Bernard Picart (1673-1733), et Gaspard Duchange (1662-1757) ((en) National Gallery of Art : Marc Nattier). Avant la mort de Marc Nattier, ses fils ont hérité de ses droits sur la gravure des tableaux du palais du Luxembourg. Les gravures sont imprimées en 1710 dans un album, sous le titre Gallerie du palais du Luxembourg (voir).
  7. Jal 1872, p. 511-512
  8. Jal 1872, p. 407
  9. Eugène Piot, État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, p. 41, Librairie Pagnerre, Paris, 1873 (lire en ligne)
  10. Notice no M0277002368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Notice no 50350500875, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 50350500877, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Notice no 50350500650, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. Notice no 01610000811, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. Notice no 02110006924, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. Notice no 02110006925, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. Notice no 00000096840, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. La ville de Lion va au devant de la Reine sur Gallica

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Auguste Jal, « Duchange (Gaspard) 1662-1757 », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 511-512
  • Eugène Piot, « Duchange (Gaspard), graveur », dans État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, Paris, Librairie Pagnerre, (lire en ligne), p. 38
  • Henri Herluison, « Duchange (Gaspard) », dans Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, H. Herluison libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 120-121
  • Baron Roger Portalis et Henri Beraldi, « Duchange (Gaspard) 1662-1757 », dans Les graveurs du dix-huitième siècle, t. 2 Drevet-Marais, Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, (lire en ligne), p. 27-36
  • Michael Huber, Carl Christian Heinrich Rost, Manuel des curieux et des amateurs de l'art, contenant une notice abrégée des principaux graveurs, tome 7 p. 360-363, Orell, Fusli et Compagnie, Zurich, 1804 (lire en ligne)
  • Charles Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes, tome 2, p. 148-149, chez P. Jannet libraire-éditeur, Paris, 1856 (voir en ligne)
  • Véronique Meyer, « Gaspard Duchange (1662-1757). Un essai inédit », Nouvelles de l'estampe, no 253,‎ , p. 66-68 (lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier