Moïta
Moïta | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oriente |
Maire Mandat |
François Dominique Gozzi 2020-2026 |
Code postal | 20270 |
Code commune | 2B161 |
Démographie | |
Gentilé | Moïtais |
Population municipale |
70 hab. (2018 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 16′ 46″ nord, 9° 24′ 49″ est |
Altitude | 450 m Min. 220 m Max. 1 160 m |
Superficie | 5,71 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Ghisonaccia |
Localisation | |
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Moïta est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Serra dont elle était le chef-lieu.
GéographieModifier
Moïta se trouve dans le centre-est de la Corse, dans la piève de Serra, à l'orée de la Castagniccia, à 20 km des plages de la plaine orientale, à 40 km de Corte (au centre de l'île) et 23 km d'Aleria, ancienne capitale de la Corse romaine. À une altitude moyenne de 450 m, le village dominé, à l'est par le mont Sant'Appianu (1100m), se trouve sur un territoire de moyennes collines (anciennes terres à vignes) descendant au sud-est vers la Bravone, qui se jette dans la Méditerranée toute proche. Hier village parmi les plus peuplés du canton de Moïta-Verde, Moïta est resté chef-lieu du canton de Moita-Verde, bien qu'il ne compte plus aujourd'hui que 76 habitants, le chiffre ne prenant pas en compte les nombreux habitants, principalement des retraités, résidant au village pendant six mois de l'année. Luttant contre la désertification, comme nombre de villages de montagne dans l'île, Moïta connaît aujourd'hui un regain d'activité grâce à l'élevage (porcs, chèvres, vaches) qui maintient une vie économique et entretient l'espoir d'un renouveau. La construction de gîtes communaux ou particuliers a permis au village de s'ouvrir au tourisme. Les nombreuses constructions nouvelles, la restauration entreprise de l'habitat ancien semble confirmer cette renaissance.
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Moïta est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2]. La commune est en outre hors attraction des villes[3],[4].
ToponymieModifier
HistoireModifier
Moïta a été la patrie du conventionnel Andrei (1733 - 1815) qui refusa de voter la mort de Louis XVI. Il fut également le village natal du baron d'Empire Morandini (1766- 1831). Sa plus grande gloire reste peut-être d'avoir accueilli en Padre Albini, aujourd'hui béatifié, venu de son couvent de Vico pour porter la bonne parole aux habitants du village. La tradition lui attribue la réalisation d'un miracle dont témoignerait encore la fontaine située près de la Grande Croix à l'entrée du village, et que Padre Albini éleva comme marque de son passage. Au XVIIIe siècle, dans le tumulte des événements qui marquèrent cette époque, Moïta prit le parti de Pascal Paoli qui devait devenir le Général de la Nation corse, premier état démocratique de l'Europe, que Louis XV annexa de manière brutale à son royaume.
ÉconomieModifier
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6].
En 2018, la commune comptait 70 habitants[Note 2], en diminution de 12,5 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monumentsModifier
L'église Saint-Siméon, récemment restaurée, est de pur style baroque. Objets classés. Elle mérite d'être visitée. À voir également la monumentale fontaine aux 3 gueules de lion, œuvre d'un artiste local. Four à pain restauré, et dans certaines demeures, moulins à huile à traction animale, et fuconi, foyers allumés jadis en permanence et servant au séchage des châtaignes.
Personnalités liées à la communeModifier
- Conventionnel Antoine-François Andrei (né et mort à Moita) 1733 - 1815
- Baron de l'Empire Antoine François Morandini 1766 - 1831
- Francescu Fillipu Filippi : luthier. Inventeur d'un mini-violoncelle (cf Jean Pandolfi-Crozier)
- Eric MAUREL (1960-), magistrat et écrivain, y a vécu (1966 à 1968). Il est l'auteur notamment des ouvrages "Paroles de procureur" (ed. Gallimard - 2008) - (ISBN 9782070119776) - et "Environnement et médiation pénale http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Temoins/Paroles-de-procureur et "Environnement et médiation pénale" (ed. L'Harmattan - 2010) - (ISBN 978-2-296-11223-0) - http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31024
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 4 décembre 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.