Maurice Schlisselmann

maroquinier lyonnais et une victime de la Shoah
Maurice Schlisselmann
Maurice Schlisselmann, probablement dans les années 1910.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
RillieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Distinction

Maurice Schlisselmann (ou Schlusselmann ou Schlusselman selon les sources), né le à Varsovie et mort le à Rillieux (alors dans l'Ain) fusillé par la milice française, est un maroquinier lyonnais et une victime de la Shoah.

Biographie modifier

Jeunesse et famille modifier

Maurice Schlisselmann est né à Varsovie en 1880, fils d'Isaac Schlisselmann et de son épouse, dénommée Silkasick[Note 1],[2]. Établi en France à l'âge de 20 ans, il travaille comme maroquinier[3]. En 1917, alors aux armées comme engagé volontaire dans le conflit mondial, il épouse à Paris une modiste d'origine russe, Néhania Peysakhovitch[4].

Militant dans des sociétés juives de secours mutuel, il préside la Société des amis de Varsovie de 1919 à 1921 et devient l'un des membres fondateurs de la Fédération des sociétés juives de France, créée deux ans plus tard. Il est naturalisé français par décret en 1925[5].

Après l’armistice de 1940, Maurice Schlisselmann se réfugie à Lyon où il s'engage dans la Résistance, notamment via l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide[3].

Maurice Schusselman réside au 209 rue de Créqui à Lyon[4].

Arrestation modifier

Une unique source évoque l'arrestation de Maurice Schlisselmann par la section d'enquête et de contrôle (SEC), au début du mois de [6].

Le , Maurice Schlisselmann est à nouveau arrêté, dans une épicerie, par le milicien Édouard Arnaud (milicien)[a 1].

Circonstances du décès modifier

 
Schusselman Maurice, 64 ans[Note 2]
Stèle commémorative au cimetière de Rillieux

Au cours de la journée du , les miliciens Lyonnais arrêtent[7] un certain nombre de Juifs[7] ensuite incarcérés impasse Catelin, (dans les locaux de la milice, à Lyon) où se retrouve Maurice Schlisselmann, dans la journée du 28.

Le au matin, Henri Gonnet un milicien aux ordres de Touvier, fait sortir[7] sept prisonniers juifs[7] de la cellule, dont Maurice Schlisselmann. Ils sont emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux[7] où ils sont fusillés vers 5 h 30 du matin[7].

Le rapport de gendarmerie no 814 de la gendarmerie de Sathonay du , indique son nom, son âge, sa qualité et son adresse : « Schlisselmann Maurice, 64 ans, maroquinier, 209, rue de Créqui à Lyon »[8].

Sources modifier

  1. p. 183.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ainsi transcrit sur l'acte de mariage de Maurice Schlisselmann, en 1917, c'est peut-être Silka Sick[1].
  2. Cette inscription comporte forcément une erreur : a minima SchLusselman. Les orthographes les plus fréquentes sont Schlusselmann ou Schlisselmann.

Références modifier

  1. Jean-Louis Ponnavoy, « SCHLISSELMANN Maurice », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. Acte de mariage de Maurice Schlisselmann, no 1848, , Paris 15e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 15/16)
  3. a et b « Maurice Schlisselmann - Yad Vashem Documents Archive », sur documents.yadvashem.org (consulté le )
  4. a et b Otages Rillieux – Plaque 14 avenue Berthelot Lyon 7.
  5. Décret de naturalisation no 1570-25, , Journal officiel de la République française, Filae
  6. Laurent Joly, Vichy dans la « solution finale », Grasset, , 1024 p. (lire en ligne).
  7. a b c d e et f « Lyon 1942-1944 », sur jewishtraces.org (consulté le ).
  8. Rapport 814 du 4 novembre 1944 de la brigade de gendarmerie de Sathonay in Le Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN 2745503030, présentation en ligne), p. 71.

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