Maison de la dernière cartouche (musée)

musée en France
Musée : Maison de la dernière cartouche
Entrée du musée et place de la Légion d'honneur.
Informations générales
Type
Ouverture
1969
Visiteurs par an
3 165 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Collections
Collections
décorations, peintures, photographies, dessins
Localisation
Pays
Commune
Adresse
avenue de la Dernière cartouche
Coordonnées
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La Maison de la dernière cartouche est un musée consacré aux combats de la bataille de Sedan, dans la ville de Bazeilles. Ce musée est lui-même installé dans un bâtiment historique qui abrita les combattants de la Division Bleue.

Histoire du musée modifier

 
Le musée au début du XXe siècle.

Dans cette maison, une auberge à l'époque, l'auberge Bourgerie, s'est déroulé un des hauts faits de la guerre franco-allemande de 1870.

Les troupes de marine françaises y ont résisté avec obstination, des heures durant, et jusqu'aux dernières cartouches tirées au compte-goutte. La dernière cartouche fut tirée par le capitaine, Arsène Lambert, qui commandait les quelques hommes retranchés dans ce fortin improvisé. Les survivants furent épargnés grâce à un officier bavarois impressionné par leur courage[1]. Mais les troupes bavaroises se livrèrent à des massacres dans le village, exaspérés par la résistance des marsouins et par la participation de civils français aux combats[2],[3].

 
Le capitaine bavarois Lossignolo et la reddition des français.

Peu de temps après la guerre, le propriétaire de l'auberge a créé un premier espace souvenir dans ce lieu de mémoire[4]. Le bâtiment a été racheté en 1899 par le journal Le Gaulois grâce à une souscription publique et a rouvert le de cette même année. Le Souvenir français le prend en charge en 1909[5]. Mais le musée ne s'est développé réellement qu’à partir de 1950, sous l’impulsion du Comité national des Traditions des Troupes de marine, propriétaire des collections[4]. Il a été rénové le .

Description modifier

 
Le tableau d'Alphonse de Neuville.
 
Dernière ancre .

Au rez-de-chaussée est exposée une collection permanente de souvenirs et de documents liés à cet épisode de la guerre de 1870.

À l'étage, des salles gardées en l'état montrent les combats et les restes d'objets du village, clef de l'église brûlée, drapeaux d'ambulances mobiles. Ainsi qu'une collection de casques, sabres, décorations et photographies de l'époque. On retrouve le décor du tableau d'Alphonse de Neuville.

L’achat, en 1960, du tableau Les Dernières Cartouches peint en 1873 par Alphonse de Neuville a enrichi les collections du musée. Cette peinture avait eu un grand retentissement au moment de sa création.

« Devant cette icône de l'héroïsme patriotique, la France vaincue recouvrait sa fierté blessée »

— Sylvie Patry, conservateur au musée d'Orsay[6].

Monument aux troupes de marine modifier

Derrière le bâtiment se trouvent un monument aux troupes de marine et un local pour les anciens avec le drapeau de la Dernière ancre.

 
Monument du cimetière.

Ossuaire modifier

Un ossuaire rassemblant les corps de plusieurs milliers de soldats, français et allemands, tués dans les combats à Bazeilles, a également été construit entre 1876 et 1878, à proximité du musée. Il se présente sous la forme d’une crypte semi-souterraine, constituée de quatorze alvéoles, séparés en deux par une allée centrale. Les corps des soldats français y reposent à droite, ceux des soldats bavarois à gauche. Cette crypte est surmontée d'une terrasse sur laquelle est érigé un monument.

Fréquentation modifier

Chiffres de fréquentation 2003-2017[7]
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
2003 353 760 1 113
2006 1 704 1 930 3 634
2007 1 277 1 670 2 947
2008 1 388 1 504 2 892
2009 1 219 1 501 2 720
2010 746 1 598 2 344
2011 1 143 1 445 2 588
2012 1 404 1 308 2 712
2013 865 1 173 2 038
2014 960 1 043 2 003
2015 724 924 1 648
2016 984 1 044 2 028
2017 1 344 1 029 2 373

Le musée a été fermé entre 2004 et 2005.

Notes et références modifier

Sources modifier

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Lien interne modifier

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