Louis Jollivet

peintre et céramiste français

François Louis Jollivet, dit Louis Jollivet[1], né à Nevers (Nièvre) le et mort pour la France le à Caucourt, est un peintre décorateur et céramiste français.

Louis Jollivet
Naissance
Décès
(à 39 ans)
Caucourt
Nom de naissance
François Louis Jollivet
Nationalité
Activité
Formation
Atelier de Léon Legendre à Nevers
Maître
Distinction
Œuvres principales

Un homonyme (Louis Jolivet) était également porcelainier à Mehun-sur-Yèvre, dans le Cher.

Biographie

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Louis Jolivet est le second enfant de Jean Jolivet, sabotier à Nevers au no 24 de la rue Sainte-Valière, et de son épouse, Marie Clément, sans profession. Son aîné, France, est né en 1871 à La Fermeté, puis suivront Germain en 1879, et Ernest en 1881. C'est une famille qui donnera de nombreux potiers tant en Puisaye, que céramistes, faïenciers, décorateurs dans les ateliers de la Nièvre et du Sud Morvan.

Après sa scolarité, Louis Jolivet est admis dans l'atelier de Léon Legendre (1845-1915), professeur à l'école des beaux-arts de Nevers, puis entre en apprentissage chez Gabriel Montagnon, faïencier à l'enseigne « Au Bout du Monde » qu'il tenait de son père. Il part ensuite chez Jean, faïencier de l'empereur Napoléon III, à Vierzon.

Un passage en qualité de décorateur chez Félicien Cottard, faïencier à Nevers, où il fera des reproductions de faïences anciennes, vieux Rouen, Moustiers et Nevers, finira de lui donner toutes les ficelles du métier. C'est là qu'il rencontre Edmond Burlin qu'il le fera venir à Saint-Honoré-les-Bains[2].

Le , il épouse Claudine Lemaître (née en 1879) à Onlay. Son témoin est son ami Eugène Burlin (né en 1849), directeur à la Poterie de la Montagne. Le jeune couple va emménager à Saint-Honoré-les-Bains, au no 12 de l'actuelle rue de l'Église (autrefois no 10).

Il est embauché chez le marquis d'Espeuilles comme chef peintre céramiste de l'atelier de décoration de la Poterie de la Montagne à Saint-Honoré-les-Bains par Burlin. Il en deviendra comme lui le directeur de 1908 à 1914. En 1906, il est installé à son compte comme fabricant de faïence à son domicile. Ayant quitté la Poterie de la Montagne pour des raisons inconnues, il ouvre son propre atelier au no 12 (autrefois no 10) rue de l'Église en compagnie de son épouse qui s'occupe de la vente, comme elle le faisait à la boutique de la Montagne, dans le parc thermal.

En 1908, il devient directeur de La Poterie de la Montagne et, devant la difficulté de cuire des faïences dans le grand bâtiment principal, il construit en face de celui-ci la faïencerie qui reçoit deux fours adaptés à son travail. Il sortira de cet atelier un nombre considérable d'objets de toutes dimensions et d'une grande qualité technique et artistique, pièces aujourd'hui prisées des collectionneurs.

Mais la guerre va mettre un terme à son activité. Bien que d'une petite taille qui lui vaut un ajournement en 1898[3], il sera toutefois appelé en décembre mais, blessé à la jambe dans un accident de voiture hippomobile, il ne sera incorporé comme 2e classe au 237e régiment d'infanterie qu'au mois de mars 1915. Il n'ignore pas que son compagnon de travail, le mouleur Louis Balloux, est tombé au champ d'honneur en décembre 1914. Lui va être mortellement blessé et trouver la mort pour la patrie le à Caucourt[4]. Son corps sera ramené à Saint-Honoré et inhumé dans le caveau familial. Son épouse demeurera dans la maison du directeur de la Poterie, y compris pendant les années de fermeture allant de 1915 vers 1920-1921. Elle occupera ensuite une maison rue du général d'Espeuilles, y accueillant des enfants curistes. La maison de la Poterie de la Montagne fut démolie vers 1960.

Louis Jollivet est spécialisé dans la décoration picturale sur émail cuit. Il a fortement développé le décor stannifère, tout en conservant les activités industrielles de la Poterie de la Montagne. Sa production étalée sur une courte période d'une quinzaine d'années est particulièrement impressionnante, l'essentiel étant de la faïence à décor de grand feu.

Son frère France Jollivet travailla chez le faïencier Au Bout du Monde à Nevers comme potier et décorateur, puis chez son frère à la Poterie de la Montagne. Marié en 1899, il divorça après avoir eu un enfant mort en bas âge. Il meurt après 1922.

Son frère Ernest Jollivet fut peintre sur faïence.

Enfin son frère Germain Jollivet fut mouleur en faïence et épousa Annette Denise Butte le à Nevers.

Marques, signatures

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On trouve en règle générale ses initiales « J.L » placées devant la mention « SAINT-HONORE-LES-BAINS », ou « J.L. St HONORE-LES-BAINS ». Les terres cuites émaillées, les grès flammés ou vernis au sel, les barbotines ou faïences à reliefs sont poinçonnés en majuscules « JL ST HONORE » sur la base ou sur la paroi de la pièce. Parfois l'émail recouvre la marque, ce qui en rend la lecture peu aisée.

Collections publiques

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Expositions

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  • Du au à Arnay-le-Duc, à la maison régionale des arts de la table dans les anciens hospices Saint-Pierre, Barbotines, Majoliques, Trompe-l'œil… Dans le sillon de Bernard Palissy

Notes et références

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  1. Dont le nom s'écrit également « Jolivet »
  2. Page internet de François Louis Jollivet, par l'Association pour la Mémoire de la Poterie de la Montagne, à Saint-Honoré-les-Bains.[réf. non conforme]
  3. Il ne mesure en effet qu'un mètre et cinquante six centimètres.
  4. « Fiche de François Jollivet », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Guy Marin, préface de Marcel Charmant, président du conseil général de la Nièvre, Faïences Nivernaises, des origines à nos jours, dictionnaire biographique des céramistes nivernais, Éd. ARCOFAN (Association pour la recherche et la connaissance des faïences nivernaises), Nouvelle Imprimerie Laballery, Clamecy, , (ISBN 978-2-9533974-0-6) p. 115-116/224.p.
  • Guy Marin et Jacquie Bernard, « Eugène Burlin, modeleur au Bout du Monde », in Vents du Morvan, no 21 ([PDF] en ligne)
  • François Claude Raynal, Marcel Moutet, Alix Morlat, Monique et Henri Jacquin, Nicole Lemaitre, André Boudin, « La Poterie à Saint-Honoré-les-Bains », in Camosine, no 88 du 2e trimestre 1977.
  • Association pour la mémoire de la Poterie de la Montagne, « La poterie à St Honoré les Bains », in La Camosine, 1997.
  • Marthe Eit, « Sauvegarde d'un patrimoine régional, communal : la poterie de Saint-Honoré-les-Bains », in Le Morvandiau de Paris, no 856, 1997.
  • Marcel Moutet, « Des barbotines morvandelles », in Vents du Morvan no 28, p. 32-37 ([PDF] en ligne)
  • Marcel Moutet et Claude Raynal, « Jollivet Louis, céramiste Nivernais, sa vie son œuvre », in Vents du Morvan , 2006 ([PDF] en ligne).
  • Jean Rosen, Faïenceries Françaises du Grand-Est (XIVe – XIXe siècle), éd. du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, CNRS, Dijon, 2001.
  • Charles Martini de Chateauneuf et Michelle Rubino, La Grenouille et le Citron, éd. Société d'Art et d'Histoire du Mentonnais, 1996.
  • Anonyme, Nièvre : Nevers, Decize, Saint-Amand-en-Puisaye, Clamecy, Saint-Honoré-les-Bains…, Paris, éd. Gallimard, 2001
  • Guy Marin, Les faïences et les poteries du Sud-Morvan nivernais (ISBN 978-2-9533974-3-7) novembre 2011 (p. 4 à 72)

Articles connexes

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