Louis-Séverin Haller

Louis-Séverin Haller, né le à La Tour-de-Peilz et mort le à Orselina, dans le canton du Tessin en Suisse, de religion catholique romaine, est un évêque-abbé de Saint-Maurice.

Louis-Séverin Haller
C.R.A.
Biographie
Nom de naissance Louis-Séverin Haller
Naissance
La Tour-de-Peilz (Suisse)
Ordre religieux C.R.A.
Ordination sacerdotale
Décès (à 92 ans)
Orselina (Suisse)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Filippo Bernardini (en)
Évêque titulaire de Bethléem
Abbé de l'Église catholique
Bénédiction abbatiale par Filippo Bernardini (en)
Abbé mitré nullius dioecesis de Saint-Maurice
Autres fonctions
Fonction religieuse

Blason
« Dieu premier servi »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie modifier

Après sa formation au collège de Saint-Maurice, Louis-Séverin Haller entre en 1913 dans la congrégation des chanoines réguliers de saint Augustin de l’abbaye de Saint-Maurice. Il prononce ses vœux en 1914 et, ayant achevé ses études de théologie à Rome et à Saint-Maurice, il est ordonné prêtre le . Il est d’abord vicaire à Salvan puis enseigne au collège italien Santa Maria à Pollegio. En 1927, il est nommé directeur de l’école de commerce de Sierre, puis, de 1932 à 1943, il est secrétaire du chapitre, maître des novices, et procureur à Saint-Maurice.

Le chapitre le nomme abbé de Saint-Maurice le et le pape Pie XII confirme cette élection le et le nomme évêque titulaire de Bethléem. De 1959 à 1968, Haller préside la Confédération des chanoines de saint Augustin[1]. Il participe aux quatre assemblées du concile du Vatican II. Sa résignation pour raison d’âge est acceptée en 1970 par le pape Paul VI.

De 1962-1977, Louis-Séverin Haller est grand prieur de la lieutenance helvétique de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Il est récipiendaire de plusieurs distinctions, dont celle de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et de la Légion d’honneur.

En 1978, Louis-Séverin Haller court-circuite le message épiscopal sur le nucléaire en prenant publiquement parti en faveur de cette source d’énergie. Il signe une brochure de 60 pages intitulé L’énergie électrique en Suisse traduite dans les trois langues nationales et distribuée à titre gracieux auprès des paroisses. Il intervient ainsi dans le débat politique peu avant la première votation sur l’énergie nucléaire en qui sera refusée de justesse par le peuple. Si la Conférence des évêques suisses adopte une attitude prudente dans sa lettre pastorale intitulée Énergie et style de vie, la prise de position de Louis-Séverin Haller déclenche une polémique embarrassante pour la Conférence épiscopale, celle-ci étant suspectée de laisser dire tout haut à un évêque à la retraite ce qu’elle pense tout bas[2].

Bibliographie modifier

  • François-Marie Bussard, Son Excellence Mgr Louis-Séverin Haller : Abbé de St-Maurice et évêque de Bethléem, Imprimerie St-Augustin,
  • Géraldine Vesin et Stéphanie Roulin, « Un électron libre chez les évêques », Passé simple, no 62,‎ , p. 31-33
  • Henri Salina, « Monseigneur Louis-Séverin Haller », Échos de Saint-Maurice, t. 83,‎ , p. 217-222 (lire en ligne)

Références modifier

  1. Georges Revaz, « Les Chanoines Réguliers de S. Augustin réunis en Confédération », Les Échos de Saint-Maurice, no spécial,‎ , p. 1-36 (lire en ligne)
  2. Géraldine Vesin et Stéphanie Roulin, « Un électron libre chez les évêques », Passé simple, no 62,‎ , p. 31-33

Liens externes modifier