Ligue maritime et coloniale

Ligue maritime et coloniale
Histoire
Fondation
Cadre
Pays

La Ligue maritime et coloniale (en polonais : Liga Morska i Kolonialna) est une organisation polonaise dont les origines remontent à 1918 et connue sous ce nom à partir de 1930.

Le général Mariusz Zaruski (en), figure marquante de l'organisation.

Elle se donne pour objectif d'éduquer et sensibiliser la nation polonaise sur les questions maritimes. Elle soutient le développement d'une flotte et d'une marine marchande, ainsi que la création de colonies polonaises et de possessions d'outre-mer[1].

Parmi les pays considérés comme convenant aux colonies polonaises d'outre-mer, se trouvent notamment le Brésil, le Pérou, le Liberia, le Mozambique portugais et les possessions françaises en Afrique, y compris Madagascar. L'organisation jouit d'une grande popularité et en 1939 elle compte environ un million de membres, sur une population totale d'environ 35 millions d’habitants.

Le climat politique polonais de l'entre-deux-guerres comme les difficultés économiques du pays font échouer les projets de la Ligue liés à la colonisation. La ligue elle-même cesse d'ailleurs d'exister en , après l'invasion par l'Allemagne nazie. Reformée en 1944 sous le nom de Ligue maritime (en polonais : Liga Morska), elle est fusionnée à une autre organisation en 1953.

La Ligue maritime est réactivée en . En , elle change de nom pour retrouver celui qu'elle avait porté de 1924 à 1930, Ligue maritime et fluviale (en polonais : Liga Morska i Rzeczna). L'organisation contemporaine travaille principalement sur la popularisation des activités nautiques et la prise de conscience sociétale en ce qui concerne la protection de l'environnement fluvial et maritime.

Histoire modifier

Origines modifier

 
Un numéro de la revue Morze i Kolonie (Mer et Colonies) (1939).

Les origines de la Ligue remontent à l’automne 1918. Alors que la Deuxième République vient de naître, le , un groupe de vingt-cinq jeunes hommes fonde Le Drapeau polonais (en polonais : Polska Bandera), une organisation qui vise à populariser la mer et les activités maritimes parmi les jeunes Polonais[2].

L'organisation, soutenue par plusieurs politiciens influents, grandit rapidement et devient en la Ligue polonais de la navigation (en polonais : Liga Żeglugi Polskiej). En 1924, l'organisation devient la Ligue maritime et fluviale (en polonais : Liga Morska i Rzeczna). À la fin de 1925, l’organisation publie son premier magazine mensuel La Mer (Morze). En 1939, le nom de la revue change pour Affaires maritimes et coloniales.

Les premières demandes de colonies polonaises sont émises lors de la première convention de la Ligue à Katowice en [2]. Deux ans plus tard, lors de la troisième convention, à Gdynia, l'organisation modifie son statut et devient alors la Ligue maritime et coloniale.

Objectifs modifier

Selon les statuts de La Ligue maritime et coloniale adoptés le , il s'agit d'une « organisation apolitique au sein de laquelle les Polonais se rassemblent, quelles que soient leurs convictions politiques, leurs occupations, leurs positions sociales et leur lieu de résidence dans le pays et hors de Pologne »[3]. Les points suivants étant très importants dans le programme Ligue : utilisation de la ceinture maritime reçue par la Pologne à l'issue du traité de Versailles, ancrage du pays à la mer Baltique par le prolongeant des voies navigables, ainsi que l'acquisition des zones d’émigration à l’étranger et l’établissement des relations économiques appropriées avec elles. La mise en œuvre de ces points vise à « reconstruire la société et une faire une propagande efficace en faveur du développement optimal de la superpuissance polonaise[4] ». Ainsi, dans les années 1930, la Ligue tente de développer des colonies de peuplement polonaises dans des territoires d'outre-mer ou d'acquérir de nouvelles zones, par exemple à Madagascar, au Paraná brésilien ou au Liberia[5],[6][7].

Ambitions coloniales modifier

Brésil modifier

 
Le général Gustaw Orlicz-Dreszer (en).

En 1930, 135 familles polonaises partent pour l’État d'Espírito Santo au Brésil[8]. En juin 1934 alors que le projet commence à prendre sa forme finale, la Ligue envoie sur place son représentant, le général retraité Stefan Strzemieński (en), qui envisage l'achat de 2 millions d’hectares de terre à l’État brésilien du Paraná dont une partie de la population (environ 100 000 habitants), est déjà polonaise à la suite de l'émigration massive de Polonais de Galicie au XIXe siècle. Un accord est donc signé entre le général et le gouvernement de l'État, qui accepte de céder les aux Polonais en échange de la construction d'une ligne de chemin de fer de 140 kilomètres entre Riozinho et Guarapuava.

Les Polonais achètent seulement néanmoins 7 000 hectares afin d’y créer un premier établissement appelée Morska Wola. Les premiers colons partent an pour le Brésil, soit environ 350 personnes. Un autre achat de 2000 hectares supplémentaires est envisagé afin de fonder une autre colonie, Orlicz-Dreszer, afin de rendre hommage à l'ancien dirigeant de la Ligue Gustaw Orlicz-Dreszer (en), décédé dans un crash d’avion à Gdynia en 1936.

Malgré le succès initial, les activités polonaises dans le Paraná et surtout les agissements de Strzemieński, qui agit sans l'appui de l'État polonais, conduisent à des critiques brésiliennes. À Curitiba, le quotidien local Correio do Parana sonne l’alarme : selon les journalistes la Pologne envisage de conquérir quelques États brésiliens (Paraná, Santa Catarina et Rio Grande do Sul) pour y établir une colonie dépendant de Varsovie. Des manifestations anti-polonaises ont lieu à Curitiba. Les journaux polonais décrivent les événements survenus dans le lointain Brésil sur un ton moqueur[9].

Peu de temps après, le gouvernement brésilien de Getúlio Vargas commence à limiter l'immigration polonaise. Les Polonais eux-mêmes, découragés par les évènements ne souhaitaient plus s'établir au Brésil. En 1938, le projet de colonisation de Brésil est annulé.

Morska Wola modifier
 
Vue de Morska Wola.

Morska Wola est une colonie polonaise fondée par la Ligue maritime et coloniale en 1934 dans l’État brésilien du Paraná[5]. La Ligue, qui achète des terres aux tribus indiennes locales mène alors une vaste campagne de promotion en Pologne, dans le but d'attirer des colons.

Morska Wola est divisée en 286 parcelles de 25 hectares chacune et 62 parcelles municipales de 100 × 60 mètres. Dans la première moitié des années 1930, le coût d'installation d'une famille s'élève à la hauteur de 3 000 zlotys polonais, dont plus de 2 sont utilisés pour financer le transport. Les premiers colons quittent la Pologne en . En 1937, 75 familles, soit environ 350 personnes, y vivent ce qui équivaut à environ 50% de sa population maximale prévue.

L'idée est abandonnée en 1938, lorsqu'il devient évident que les Polonais souhaitant s'établir en Amérique du Sud préféraient l'Argentine ou le Paraguay.

Le navire polonais MS Morska Wola (en) tire son nom de cette éphémère colonie brésilienne[5]. Il navigue sur les lignes maritimes de Gdynia en Amérique du Sud avant de servir dans les convois atlantiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est retiré du service et détruit en 1959[10].

Liberia modifier

La Pologne s’intéresse au Liberia, seul État indépendant d'Afrique subsaharienne avec l'Éthiopie, dès le début des années trente. À l’époque la République est menacée de devenir un pays mandataire de la Société des Nations à la suite d'accusation d'esclavage portée contre ses dirigeants. La Pologne est d’ailleurs profondément impliquée dans ces accusations : c’est elle qui reçoit la responsabilité de rédiger les rapports sur la situation au Liberia.

Le pays, qui a donc tout intérêt à maintenir de bonnes relations diplomatiques avec la Pologne, envoie à l’automne 1933 Leo Sajous comme représentant non officiel dans la capitale polonaise[11]. Ce dernier a pour l’objectif de demander à la Ligue de jouer un rôle de premier plan dans la promotion des liens économiques et culturels directs entre Monrovia et Varsovie. Le gouvernement polonais participe activement aux échanges par le biais du ministre du Commerce et de l'Industrie, Ferdynand Zarzycki, qui est initialement nommé pour diriger les pourparlers avec Liberia. Finalement ce sont les représentants de la Ligue qui sont autorisés à négocier avec le gouvernement de Monrovia[11].

De plus, la visite de Sajous contribue à l’envoi d’une délégation polonaise conduite par l'écrivain et voyageur Janusz Makarczyk (pl), qui se rend en Afrique de l'Ouest, notamment au Togo et en Sierra Leone, au printemps 1934. Le , le président de la Ligue maritime et coloniale, le général Gustaw Orlicz-Dreszer, ainsi que Makarczyk lui-même, signent un accord préliminaire concernant un « traité d'amitié » bilatéral avec la République libérienne. De l’autre côté c’est Clarence Lorenzo Simpson qui signe le document au nom du président libérien Edwin Barclay.

La coopération entre les deux pays possède dès le début un fort caractère semi-colonial qui favorise ouvertement la partie polonaise. Le Liberia se voit obligé d'assurer les frais d’envoi de ses hommes en Pologne, ainsi que couvrir le coût de l’éducation de ceux-ci sur place, ce qui pourrait potentiellement servir à créer une élite intellectuelle favorable à la politique « coloniale » de la Pologne[11]. Le fait qu’une organisation crée indépendamment de son propre gouvernement des liens avec le gouvernement d’un pays indépendant est très original pour l'époque. La Pologne obtient la clause de la nation la plus favorisée ce qui facilite l'achat des terres agricoles et de matières premières au Liberia.

Selon un récit ultérieur de Makarczyk, le traité devait également inclure une clause secrète permettant à la Ligue de recruter jusqu'à 100 000 Libériens dans l'armée polonaise en cas de guerre[11]. Aucune trace de cette clause secrète n'a cependant été trouvée dans les archives. Un consulat polonais est également établi dans la capitale libérienne.

En , un groupe de pionniers polonais embarque à Gdynia à bord du SS Poznań en direction de Monrovia. Le Poznań' vend également des produits polonais au Liberia, parmi lesquels on trouve notamment des pots de chambre émaillés[12]. Les fermes polonaises s'établissent rapidement au Liberia mais ne génèrent pas de gros bénéfices en raison du manque d’investissements en provenance de Pologne.

Au fur et à mesure des actions de la Ligue, le Liberia se voit de plus en plus en difficulté, face aux articles de la presse polonaise qui le qualifiaient pratiquement d’une colonie polonaise. En outre, la presse américaine lance également une campagne anti-polonaise, peut-être poussée à l’action par la grande société américaine Firestone qui a des intérêts au Liberia.

En 1938, la Ligue est forcée de se retirer du Liberia[11].

Madagascar modifier

 
Arkady Fiedler.

La Pologne montre un intérêt particulier pour Madagascar, utilisant le précédant historique de l'aventurier polonais du XVIIIe siècle Maurice Beniowski (1746-1786), qui y passe quelques années et se voit même choisi comme souverain par certains de ses habitants.

L'intérêt de la Pologne pour Madagascar est davantage alimenté par la visite de l'écrivain polonais Arkady Fiedler en 1937 dans la ville malgache d'Ambinanitelo, où il vit pendant plusieurs mois. Auteur très populaire de récit de voyage, il avait été associé à une expédition gouvernementale chargée d'étudier la viabilité d'Ankanazina, au centre de l'île, pour développer un établissement agricole polonais.

L'ouvrage qui raconte son séjour sur l'île, Jutro na Madagascar ! (Demain vers Madagascar !), publié en 1939, obtient un grand succès[13]. Cependant, Madagascar étant une colonie française, ce succès se révèle sans lendemains.

La Ligue et la question juive modifier

Lors de l'indépendance de la Pologne à l'issue de la Première Guerre mondiale, le gouvernement soutient les projets sionistes d'installation de Juifs en Palestine. En accord avec le gouvernement britannique, le gouvernement de la République de Pologne subventionne la ligne maritime Constanta-Haïfa et crée une liaison aérienne directe avec Tel-Aviv[14]. Les restrictions à l’établissement de la population juive en Palestine imposées par le Royaume-Uni, ainsi que la nouvelle politique d'immigration adoptée par les États-Unis, obligent le gouvernement polonais à rechercher un autre endroit pour les colons juifs.

Dans les années 1930, l'idée d'installation de Juifs à Madagascar, défendue par les antisémites britanniques tels que Henry Hamilton Beamish (en) ou Arnold Leese, trouve un certain écho en Pologne[15]. En 1936, un article de Heinrich Tegtmeyer (de) dans le Deutsche Allgemeine Zeitung exige l'octroi de Madagascar à la Pologne afin qu'elle puisse y installer les millions de Juifs européens[16]. En , lors d'une conférence de ministère des Affaires étrangères, Józef Beck informe que la France se montre favorable au projet d'envoi d'émigrants juifs en Guyane, en Nouvelle-Calédonie et à Madagascar. Le , le ministre Józef Beck s'entretient à Genève avec Nahum Goldmann, représentant du Congrès juif mondial à la Société des Nations. Le , la réunion de la commission économique de la Société des Nations est consacrée à la question.

Le , l'envoyé de Beck, Feliks Frankowski (pl), discute de Madagascar avec le ministère des Affaires étrangères français, Paul Bargeton, qui lui aurait confirmé la volonté de la France de transformer Madagascar en condominium franco-polonais. À cette époque, une commission judéo-polonaise est également mise en place, présidée par le major Mieczysław Lepecki. Le comité comprend le major Lepecki lui-même, l'ingénieur agronome juif installé à Tel-Aviv Salomon Dyk, ainsi que Leon Alter, directeur de Jeas, la Société d'émigration juive de Varsovie[14] Après s'être entretenue avec le ministre français des Colonies, Marius Moutet, la Commission se rend à Madagascar où elle reste pendant 10 semaines afin d'évaluer les conditions à Madagascar et les termes d’un possible peuplement. La Commission judéo-polonaise rend un avis positif sur la colonisation juive dans la région.

Après les événements de la nuit de Cristal (9-), le Troisième Reich commence à s'intéresser lui aussi au Madagascar. Georges Bonnet, le ministre des Affaires étrangères français, propose à Joachim von Ribbentrop le rachat de l’île[17]. Ces projets sont abandonnés le lorsque l'Allemagne et l'URSS envahissent la Pologne, déclenchant la Seconde Guerre mondiale.

Après-guerre modifier

La Ligue cesse d'exister en lors du déclenchement de l'agression allemande. Après la Seconde Guerre mondiale, le nouveau gouvernement communiste ne s'intéresse plus au colonialisme. Une Ligue maritime est cependant relancée le à Lublin, avec des membres de l'ancienne ligue. En 1946, par ordonnance du Conseil des ministres, la Ligue est reconnu comme Association d'utilité publique supérieure (pl)[18]. À partir d', l'Association polonaise de l'Est (pl) intègre la Ligue. Le , la Ligue maritime est liquidée par intégration dans la Ligue des amis des soldats (pl).

La Ligue est réactivée en , lors du Deuxième Congrès de la Culture Maritime qui se tiens à Gdańsk (les 6 et ) sous le nom de Ligue maritime. À partir de , après un changement de nom, elle redevient la Ligue maritime et fluviale[19]. La Ligue compte alors seulement six mille membres.

La Ligue aujourd'hui modifier

Objectifs de la Ligue modifier

Selon ses statuts officiels, les objectifs de la Ligue sont de[20] :

  • Développer sans cesse la conscience maritime de la société polonaise comme l’un des fondements de la création nationale ;
  • Faire comprendre, en particulier aux jeunes, le rôle et l'importance de la gestion de l'eau, de la protection de l'environnement et du tourisme fluvial ;
  • Agir pour le développement de la culture maritime, y compris à travers l'art et la littérature marins ;
  • Perpétuer les traditions de la marine polonaise, du commerce polonais ainsi que les traditions fluviales afin de renforcer l'attitude patriotique de la société et garantir le développement économique fondé sur les valeurs de la mer et des fleuves
  • Diffuser des connaissances sur la Pologne et ses réalisations en matière d'économie maritime, de tourisme et de sports nautiques dans les communautés polonaises à l'étranger
  • Maintenir les traditions nationales, entretenir la politesse et développer la conscience nationale, civique et culturelle ;
  • Entreprendre des activités d'ordre et de sécurité et lutter contre les « pathologies sociales » ;
  • Promouvoir les actions visant à renforcer la défense de la société polonaise.

Les activités de la Ligue modifier

Aujourd'hui les activités de la Ligue se concentrent principalement autour des commémorations liés aux mondes maritime, militaire et fluvial.

Elle participe également à la vulgarisation des sports nautiques au sein de la société, notamment à travers des événements et des camps d’été qu’elle organise.

Un orchestre formé des membres popularise avec succès de la musique patriotique.

Le souvenir de la Ligue modifier

Le , le Sénat polonais décide de nommer l’année 2019 Année de la Ligue maritime et fluviale (en polonais : Rokiem Ligi Morskiej i Rzecznej).

Organisation modifier

Structure modifier

Les statuts de la Ligue maritime et coloniale de 1930, qui reprennent ceux des incarnations antérieures de l'organisation, stipulent que celle-ci fonctionne de manière hiérarchisée avec une autorité centrale chapeautant des districts (composés d'une ou plusieurs voïvodies) et des branches plus locales.

En 1933, un nouveau niveau d'organisation est introduit : un circuit destiné à gérer les activités des branches de la Ligue dans les villes, les powiats seuls ou un regroupement des quelques powiats. La création des circuits participe à l’adaptation de la structure organisationnelle de la Ligue au nouveau découpage administratif de la Pologne.

Aujourd’hui encore la Ligue fonctionne selon un découpage en districts, circuits et branches[21].

Dirigeants modifier

Ligue Maritime et Fluviale
Ligue Maritime et Coloniale
Ligue Maritime
Ligue Maritime et Fluviale

Membres notables de la Ligue Maritime et Coloniale de 1930 à 1939 modifier

Portrait Nom Dates Activité Portrait Nom Dates Activité
  Leon Barucki (pl) 1883-1955 enseignant et activiste   Czesław Chmielewski (pl) 1887-1939 avocat, activiste
  Zygmunt Cšadek (pl) 1895-1979 lieutenant de l'armée   Marian Cynarski (pl) 1880-1927 juge, homme politique
  Jan Dębski (pl) 1889-1976 chimiste, activiste, enseignant   Jan Dostych (pl) 1894-1963 enseignant, homme politique
  Michał Drwięga (pl) 1886-1978 juge, avocat, notaire Maksymilian Fingerchut (pl) 1891-1955 ingénieur minier, géologue
  Aleksander Freyd (pl) 1897-1940 médecin   Stanisław Fried (pl) 1888-1942 avocat, juge
  Roman Górecki (pl) 1889-1946 général de l'armée, banquier   Wincenty Inglot (pl) 1889-1960 marchand, activisite
  Stefan Iwanowski (pl) 1890-1954 lieutenant de l'armée   Bolesław Keim (pl) 1880-? enseignant
  Edmund Kłopotowski (pl) 1888-1936 économiste, activiste   Jan Lewandowski (pl) 1885-1960 lieutenant, homme politique
  Zdzisław Maćkowski (pl) 1895-1941 lieutenant, activiste   Tadeusz Malawski (pl) 1875-1944 juge, avocat, procureur
  Jan Niemierski (pl) 1886-1941 lieutenant de l'armée   Gustaw Orlicz-Dreszer (pl) 1889-1936 général de l'armée
  Józef Piechota (pl) 1890-1936 enseignant, economiste   Michał Pieszko (pl) 1890-1962 enseignant, historien
  Tomasz Piskorski (pl) 1898-1940 avocat, scout   Danuta Przystasz (pl) 1920 - avocat, major de l'armée
  Adam Remiszewski (pl) 1889-1940 staroste   Oskar Schmidt (pl) 1902-1976 chimiste, inventeur
  Bolesław Skwarczyński (pl) 1885-1967 juriste   Stefan Strzemieński (pl) 1885-1955 général de l'armée
Franciszek Sudoł (pl) 1892-1940 lieutenant de l'armée   Antoni Szemelowski (pl) 1889-1948 enseignant
  Leonard Tucker (pl) 1879-? lieutenant-colonel   Kazimierz Tumidajski (pl) 1897-1949 lieutenant de l'armée
  Mariusz Zaruski (pl) 1867-1941 général de l'armée

Notes et références modifier

  1. Hehn 2005, p. 70.
  2. a et b Hunczak 1967, p. 648.
  3. G. Orlicz-Dreszer 1932, p. 5.
  4. Orlicz-Dreszer 1932, p. 6.
  5. a b et c Bialas 1983.
  6. Nadolska-Styczyńska 2005.
  7. Fiktus 2008, p. 56-60.
  8. Kicinger 2005.
  9. Kowalski 2006.
  10. « Mother base "Morska Wola" », sur Fishing Fleets of Communist and Post-Communist Countries (consulté le )
  11. a b c d et e Kowalski 2010, p. 109-120.
  12. Bialas 1983, p. 217.
  13. Duroselle 2008.
  14. a et b Gigilewicz 2005.
  15. Browning 1995.
  16. Pobóg-Malinowski 2004, p. 813.
  17. Deschner 2000.
  18. „Polska Zbrojna”, 27 VII 1946, s. 6 (Miejsca martyrologii polskiej. Uchwały Rady Ministrów.
  19. Wąsiewski 2010.
  20. (pl) « L'objectifs de la Ligue Maritime et Fluviale »
  21. Voir http://www.lmir.pl.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Monographies modifier

  • (en) Maurice Benyowski (trad. William Nicholson), The Memoirs and Travels of Mauritius August Count de Benyowsky, Magnate of the Kingdom of Hungary and Poland. One of the Chiefs of the Confederation of Poland. Consisting of his Military Operations in Poland, his Exile into Kamchatka, his Escape and Voyage from that Peninsula through the Northern Pacific Ocean, Touching at Japan and Formosa, to Canton in China, with an Account of the French Settlement, he was Appointed to Form upon the Island of Madagascar. Written by Himself., Dublin, .
  • (pl) G. Orlicz-Dreszer, Statut Ligii Morskiej i Kolonialniej, Varsovie, .
  • (pl) Mieczysław Lepecki, Madagaskar : kraj, ludzie, kolonizacja,, Varsovie, .
  • (pl) Tadeusz Bialas, Liga Morska i Kolonialna, 1930-1939, Gdańsk, Wydawnictwo Morskie, .
  • (en) Joseph Marcus, Social and political history of the Jews in Poland, 1919-1939, Walter de Gruyter,
  • (pl) Mieczysław Bohdan, Maurycy August hr. Beniowski : zdobywca Madagaskaru,, Ludowa Spółdzielnia Wydawnicza,
  • (pl) Marek Rezler, Sylwetki zasłużonych poznaniaków. : Biogramy historyczne, Koziołki Poznańskie,
  • (en) Christopher R. Browning, The Path to Genocide: : Essays on Launching the Final Solution. Cambridge, Cambridge University Press,
  • (en) G. Deschner, Reinhard Heydrich : namiestnik władzy totalitarnej, Bellona,
  • (pl) Władysław Pobóg-Malinowski, Najnowsza historia polityczna Polski, Graf-Punkt,
  • (pl) Edward Gigilewicz, Madagaskar projekt, : Encyklopedia „Białych Plam”, Polskie Wydawnictwo Encyklopedyczne, .
  • (en) Paul N. Hehn, A low dishonest decade : the great powers, Eastern Europe, and the economic origins of World War II, 1930-1941, Continuum International Publishing Group, .
  • (pl) A. Nadolska-Styczyńska, Ludy zamorskich lądów: : kultury pozaeuropejskie a działalność popularyzatorska Ligi Morskiej i Kolonialnej, PTL, .
  • (pl) Jean-Baptiste Duroselle (dir.), Historia powszechna. : Od II wojny światowej do wojny o niepodległość Wietnamu, Agora, .
  • (pl) Marek Arpad Kowalski, Dyskurs kolonialny w Drugiej Rzeczpospolitej, Instytut Etnologii i Antropologii Kulturowej Uniwersytetu Warszawskiego, .
  • (pl) Józef Wąsiewski, Dzieje polskich lig morskich 1918-2010, Liga Morska i Rzeczna, .

Chapitres et articles modifier

  • (en) Taras Hunczak, « Polish Colonial Ambitions in the Inter-War Period », Slavic Review, vol. 26, no 4,‎ , p. 648-656 (lire en ligne).
  • (pl) Anna Kicinger, « Polityka Migracyjna II Rzeczpospolitej », CEFMR Working Paper, no 4,‎ .
  • (pl) Marek Arpad Kowalski, « Wojna Brazylisko-Polska », Opcja na prawo, no 5,‎ .
  • (pl) Pawel Fiktus, « Liberia In Polish colonial doctrine », Visnyk of the Lviv University. Series Law, no 47,‎ .
  • (pl) Pawel Fiktus, « Liga Morska i Kolonialna wobec kwestii żydowskiej w latach 1938–1939 », Imponderabilia, no 1,‎ (lire en ligne).

Articles connexes modifier