Ligne de Thionville à Mondorf-les-Bains

La ligne de chemin de fer à voie étroite de Thionville à Mondorf-les-Bains reliait le centre de la ville industrielle lorraine de Thionville à la ville thermale luxembourgeoise Mondorf-les-Bains.

Ligne Thionville-Mondorf-les-Bains
Pays Drapeau de la France France,
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Villes desservies Thionville, Mondorf-les-Bains
Historique
Mise en service 1903
Fermeture 1935
Concessionnaires V & W (1903 – 1907)
DEBG (de) (1907 – 1918)
Moselle (1918 – 1935)
Caractéristiques techniques
Longueur 25,9 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 33,3 
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Exploitant(s) Société générale des chemins de fer économiques (dès 1924)
Trafic Voyageurs, Fret

Historique modifier

La construction de cette ligne à voie étroite a commencé à être envisagée à la fin du XIXe siècle. Sur la base d'un projet élaboré en 1901, une entreprise berlinoise spécialisée dans la construction et l’exploitation de lignes secondaires, l'Eisenbahn-Bau- und Betriebsgesellschaft Vering & Waechter GmbH & Co. KG, reçoit le la concession de cette ligne de chemin de fer à voie métrique.

Ouverte dès le , la ligne a été exploitée avec cinq locomotives à vapeur, acquises progressivement.

La ligne de 26 km débutait à Beauregard, dans la banlieue de Thionville. Elle contournait le centre-ville de Thionville par l'itinéraire emprunté depuis le par la ligne de Thionville à Luxembourg des chemins de fer de l'Est, abandonné depuis la construction de la nouvelle gare de Thionville par les chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine.

Le , la gare de départ des trains de voyageurs a été déplacée à la porte du Luxembourg (Luxemburger Tor), puis, à partie du , à la gare centrale de Thionville. La gare de Beauregard continua à servir comme gare pour le trafic marchandises.

1906 vit également l'ouverture d'un embranchement vers la ville de Basse-Yutz (Niederjeutz), dans la banlieue de Thionville.

En 1907, la Deutsche Eisenbahn-Betriebsgesellschaft (de) (DEBG) a repris la concession de la voie ferrée à sa maison-mère, la société Vering & Waechter.

La mise en service du réseau électrifié des tramways de Thionville et de la Fensch, le , par la Lothringische Eisenbahn-AG, autre filiale de la société Vering & Waechter, conduisit logiquement à procéder à l'électrification des tronçons reliant la gare de Saint-François à la gare centrale de Thionville et à Basse-Yutz, et à les intégrer au réseau des tramways électriques de la ville.

Le départ des trains à destination de Mondorf fut de ce fait déplacé dès 1912 à la gare de Saint-François, où furent également transférés les ateliers jusque là positionnés à Rodemack.

Après la première guerre mondiale modifier

Après la première Guerre mondiale, la ligne du « Jaengelchen », comme était surnommé ce train, fut mise sous tutelle par l'administration française. Son trafic fut limité au territoire français, le tronçon terminal dans le grand-duché du Luxembourg n'étant dès lors plus desservi.

Son nouveau propriétaire, le département de la Moselle, confia le l'exploitation de la ligne à la société générale des chemins de fer économiques (SE), basée à Paris, mais qui exploitait de nombreuses lignes dans les départements limitrophes de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse.

Le nouvel exploitant a rouvert la liaison transfrontalière interrompue par la guerre et a tenté de développer le trafic de la ligne. Pendant une courte période, le transport de matériaux pour la construction de la ligne Maginot a entraîné un essor considérable du trafic de marchandises. Mais dans l’ensemble, le déclin était imparable.

La fin de l'exploitation du chemin de fer a finalement été prononcée :

  • le pour le transport des voyageurs,
  • et le pour le transport des marchandises.

Mondorf-les-Bains a continué à être desservie jusqu'en par la ligne de chemin de fer à voie étroite de Luxembourg à Remich des chemins de fer secondaires luxembourgeois.

À Thionville, le réseau des tramways urbains cessa de fonctionner le , mais les lignes de banlieue vers la vallée de la Fensch subsistèrent jusqu'en 1953.

Notes et références modifier

Notes modifier

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Schmalspurbahn Diedenhofen–Mondorf » (voir la liste des auteurs).

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Meinhard Döpner: Die Deutsche Eisenbahn-Betriebs-Gesellschaft AG, Gülzow, 2002
  • Henri Domengie / José Banaudo: Les petits trains de jadis - Est de la France, Breil-sur-Roya, 1995
  • Jaengelchen - L’histoire du Chemin de fer Mondorf-Thionville 1903-1934, Jean-Paul Meyer, 2011-2017
  • Le "Jaengelchen" Chemin de fer à voie étroite de Thionville à Mondorf-les-Bains Information, SNCF Région Metz 3e et 4e trimestre 1981 No 47, Arsène Felten, 1981

Articles connexes modifier

Lien externe modifier