Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde

fontaine de Paris, France
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La fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, ou fontaine de l’Observatoire, ou encore fontaine Carpeaux, est un monument parisien situé place Ernest-Denis, dans le jardin des Grands-Explorateurs Marco-Polo et Cavelier-de-la-Salle qui prolonge l'avenue de l'Observatoire en direction du jardin du Luxembourg. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 28 avril 1926[1].

Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde
La fontaine en eaux.
Présentation
Type
Architecte
Gabriel Davioud (architecte)
Jean-Baptiste Carpeaux (sculpteur)
Emmanuel Frémiet (sculpteur)
Eugène Legrain (sculpteur)
Louis Villeminot (ornemaniste)
Matériau
Construction
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Pays
Commune
Arrondissement
Coordonnées
Carte

Historique

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Cette fontaine en bronze a été construite entre 1867 et 1874. Conçue par Gabriel Davioud, elle a été réalisée grâce à la collaboration de plusieurs artistes. Jean-Baptiste Carpeaux a réalisé le groupe des Quatre parties du monde[2] soutenant le globe orné des signes du zodiaque. La fonte de ce groupe est confiée à la fonderie Thiébaut Frères[3]. Emmanuel Frémiet a réalisé les huit chevaux marins ainsi que les poissons et les tortues du bassin, Eugène Legrain a sculpté le globe et la frise des signes du zodiaque, Louis Villeminot a réalisé la frise et les guirlandes ornant le piédestal.

Description

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Le thème général de la fontaine est directement lié à l'Observatoire de Paris tout proche.

La partie la plus remarquable de la fontaine est constituée par le groupe de quatre femmes qui soutient la sphère céleste, dont une reproduction est visible au musée d'Orsay. Elles représentent L'Afrique (symbolisée par une femme noire), L'Amérique (symbolisée par une Amérindienne), L'Asie (symbolisée par une Asiatique[4]) et L'Europe (symbolisée par une femme europoïde).

Ce groupe se distingue par la qualité de la représentation du mouvement, une des caractéristiques de l'œuvre de Jean-Baptiste Carpeaux. Cependant, la critique n'y a pas forcément été réceptive à cette représentation, et l'enchevêtrement des jambes a déplu aux contemporains[5].

L'Afrique porte à la cheville une chaîne brisée, qui n'est pas tout à fait libre puisque l'Amérique a le pied dessus. Il s'agit d'une référence au mouvement d'abolition de l'esclavage, alors encore inachevé dans le monde.

Bibliographie

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  • Dominique Massounie (dir.), Pauline Prévost-Marcilhacy (dir.) et Daniel Rabreau (dir.), Paris et ses fontaines : De la Renaissance à nos jours, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-905-118-80-6).
  • Marie-Hélène Levadé (photogr. Hughes Marcouyeau), Les Fontaines de Paris : L'eau pour le plaisir, Paris et Bruxelles, Éditions Chapitre Douze, , 592 p. (ISBN 978-2-915345-05-6).
  • Collectif, Carpeaux (1827-1875), un sculpteur pour l'Empire, Gallimard, Les Éditions du Musée d'Orsay, Paris, 2014, (ISBN 9782070145935).

Notes et références

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  1. Notice no PA00088516, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Notice du musée d'Orsay.
  3. « Fontaine des quatre parties du monde – Paris (75006) », sur e-monumen.net (consulté le )
  4. On peut noter que le modèle qui a servi à Carpeaux pour cette figure était un homme (Collectif, Carpeaux (1827-1875), un sculpteur pour l'Empire, Gallimard, Les Éditions du Musée d'Orsay, Paris, 2014.).
  5. « Jean-Baptiste Carpeaux - Les quatre parties du monde », sur Musée d'Orsay

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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