Les Verts (Luxembourg)

parti politique luxembourgeois

Les Verts
(lb) Déi Gréng
Image illustrative de l’article Les Verts (Luxembourg)
Logotype officiel.
Présentation
Co-présidents Djuna Bernard
Meris Šehović
Fondation 23 juin 1983
Siège 3, rue du Fossé
L-1536 Luxembourg
Secrétariat général Gina Conter
Danielle Feider
Stéphane Majerus
Mike Mathias
Trésorier Serge Faber
Mouvement de jeunesse Les jeunes Verts
Positionnement Centre gauche
Idéologie Écologie politique
Affiliation européenne Parti vert européen
Groupe au Parlement européen Groupe des Verts/Alliance libre européenne
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Adhérents Environ 1 000 (2020)[1]
Couleurs Vert
Site web www.greng.lu
Présidents de groupe
Chambre des députés Meris Šehović
Représentation
Députés
4  /  60
Députés européens
1  /  6
Bourgmestres
2  /  100
Conseillers communaux[2]
64  /  722

Les Verts (en luxembourgeois : déi gréng) est un parti politique luxembourgeois écologiste.

Historique modifier

1983-1994 modifier

Les Verts ont été fondés le sous le nom de Gréng Alternativ Partei (GAP), en français Parti de l'alternative verte[3]. Aux élections législatives de 1984, le parti obtient deux sièges à la Chambre des députés. Toutefois, le parti se divise en deux formations en 1985, l'une conservant le nom existant, l'autre prenant le nom de Gréng Lëscht Ekologesch Initiativ (GLEI), en français Liste verte, initiative écologiste[3]. Les deux formations participent séparément aux élections législatives de 1989 et gagnent chacune deux sièges[3].

Depuis 1994 modifier

En 1994, les deux partis présentent une liste commune aux élections législatives[3], et gagnent ensemble cinq sièges à la Chambre, en récoltant environ 11 % des suffrages, et devenant ainsi la quatrième force parlementaire. Cette même année, l'alliance remporte un des six sièges de députés européens accordés au Luxembourg. En 1995, les deux partis fusionnent officiellement. Mais cette année est également marquée par la perte de l'unique siège au Parlement européen lorsque Jup Weber (lb) quitte le parti.

Lors des élections législatives de 1999, les Verts perdent un nombre considérable de votes (ils tombent à 9 %), mais ils conservent tout de même leurs cinq sièges et regagnent un eurodéputé, lors des élections européennes, en la personne de Claude Turmes. L'alliance verte et libérale fondée par Jup Weber ne réussit pas à concurrencer réellement les Verts (elle récolte 1 % des voix) et ne survit pas à cet échec.

En 2004, les Verts renouent avec le succès en gagnant sept sièges à la Chambre des députés. Bien que remportant 15 % des votes aux élections européennes, ils n'obtiennent qu'un seul siège. Ils demeurent dans l'opposition, bien que le Parti populaire chrétien-social les ait invités pour la première fois pour des discussions mais sans suite.

Après les élections de 2013, les Verts ont formé une coalition avec le parti socialiste (LSAP) et le parti démocrate (DP) pour accéder, pour la première fois dans leur histoire, au gouvernement. Ils y sont représentés par 3 ministres et un secrétaire d'état.

Idéologie modifier

Parmi les thèmes de déi gréng, le développement durable et écologique occupe depuis le début une position prioritaire. Des sujets comme une réforme écologique des impôts, le développement des énergies renouvelables ainsi que l'optimisation de leur utilisation, une réforme de la sécurité sociale et des pensions, le droit civique et l'égalité des sexes ont acquis une importance équivalente et croissante. Spécifiquement au Luxembourg, des sujets comme l'intégration et la participation politique des immigrants (qui représentent près de 40 % des citoyens au Luxembourg) sont abordés de façon prioritaire par déi gréng.

D'autres champs politiques et priorités incluent [4]:

Organisation modifier

Le Congrès est le plus haut organe du parti ; il fixe les stratégies et la ligne politique du parti. Il est ouvert à l'ensemble de ses membres. Tous les deux ans, le congrès élit les organes dirigeants du parti. Ils consistent en deux porte-parole, un comité exécutif au sein duquel les Jeunes Verts (déi jonk gréng) et le conseil à l'égalité entre hommes et femmes sont également représentés, le conseil exécutif qui représente le congrès, le trésorier et le bureau de contrôle financier.

Historique des dirigeants modifier

En , Françoise Folmer quitte la présidence du parti[5]. Elle avait remplacé Sam Tanson depuis [6]. Lors d'un congrès national organisé le , Christian Kmiotek est confirmé dans sa fonction de vice-président alors que Djuna Bernard est élue pour l'accompagner[7].

Seul candidat pour remplacer Christian Kmiotek à la coprésidence du parti, Meris Šehović devait être désigné au cours du congrès qui aurait dû avoir lieu le [8]. Toutefois, le congrès en « mode digital » est reporté à une date ultérieure en raison de la suspicion d'infection au Covid-19 de l'un des membres du comité d'organisation[9]. Finalement, le suivant, le congrès qui a lieu en ligne permet d'élire officiellement Meris Šehović à la coprésidence du parti[10].

En , Djuna Bernard et Meris Šehović sont réélus à la présidence du parti en l'absence d'opposition[11].

Co-présidents Dates
Djuna Bernard Depuis le
(4 ans, 11 mois et 28 jours)
Meris Šehović Depuis le
(3 ans, 8 mois et 6 jours)

Résultats électoraux modifier

Élections communales modifier

Depuis 1993, les Verts présentent des candidats au niveau communal. En 2011, les Verts ont 57 conseillers communaux, participant à plusieurs coalitions communales avec 18 échevins et occupent trois postes de bourgmestres : Roberto Traversini à Differdange, Henri Kox à Remich et Edgard Arendt à Betzdorf.

Élections législatives modifier

Année % Sièges Députés[12],[13]
1984 5,2
2  /  64
Jup Weber (en) (1984-1989), Jean Huss (1984-1987), Guy Bock (1987-1989)[14]
1989 12,5[15]
4  /  60
Jup Weber (en) (1989-1994), Nick Clesen (1989-1994), Jean Huss (1989-1992), Robert Garcia (1992-1994)[14], François Bausch (1989-1992), Jean Geisbusch (lb) (1992-1994)[14]
1994 10,9
5  /  60
Robert Garcia, François Bausch, Renée Wagener, Camille Gira, Jean Huss
1999 9,1
5  /  60
Robert Garcia (1999-2003), Dagmar Reuter-Angelsberg (2003-2004)[14], François Bausch, Renée Wagener, Camille Gira, Jean Huss
2004 11,6
7  /  60
Félix Braz, Henri Kox, François Bausch, Camille Gira, Viviane Loschetter, Claude Adam, Jean Huss
2009 11,71
7  /  60
Félix Braz, Henri Kox, François Bausch, Camille Gira, Viviane Loschetter, Claude Adam, Jean Huss (jusqu'en ) remplacé par Josée Lorsché
2013 10,13
6  /  60
Viviane Loschetter, Josée Lorsché, Claude Adam, Henri Kox, Roberto Traversini, Christiane Wickler (2013-2014) remplacé par Gérard Anzia (2014-2018)
2018 15,12
9  /  60
Josée Lorsché, Henri Kox, Djuna Bernard, François Benoy, Carlo Back, Charles Margue, Roberto Traversini, Marc Hansen, Stéphanie Empain
2023 8,55
4  /  60
Joëlle Welfring, Meris Šehović, Sam Tanson, François Bausch

Élections européennes modifier

Année % Sièges
1984 6,1
0  /  6
1989 10,4[16]
0  /  6
1994 10,9
1  /  6
Jup Weber (en)[17]
1999 10,7
1  /  6
Claude Turmes
2004 15,0
1  /  6
Claude Turmes
2009 16,8
1  /  6
Claude Turmes
2014 15,0
1  /  6
Claude Turmes
2019 18,91
1  /  6
Tilly Metz

Gouvernement modifier

Depuis 2013, les Verts forment le gouvernement Bettel-Schneider avec le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP) et le Parti démocratique (DP). Les ministres qui représentent le parti sont Carole Dieschbourg (ministre de l'Environnement), François Bausch (ministre du Développement durable et de l'Infrastructure) et Félix Braz (ministre de la Justice). Un quatrième représentant est le secrétaire d'État Camille Gira.

Le , la coalition entre le DP, le LSAP et Les Verts est renouvelée et forme le gouvernement Bettel-Schneider-Braz. Les ministres verts sont désormais Félix Braz (vice-Premier ministre et ministre de la Justice), Carole Dieschbourg (ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable), François Bausch (ministre de la Mobilité et des Travaux publics, de la Défense et de la Sécurité intérieure), Claude Turmes (ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Énergie) et Sam Tanson (ministre du Logement et de la Culture).

Références modifier

  1. Olivier Tasch, « Christian Kmiotek cède sa place à la tête de Déi Gréng », Luxemburger Wort,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Communes de plus de 3 000 habitants uniquement, où l'élection au scrutin de liste avec représentation proportionnelle est employé.
  3. a b c et d Laurent Moyse, « Déi Gréng, dans la cour des grands », Paperjam News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « programme électoral », sur greng.lu, .
  5. « Françoise Folmer quitte la présidence de «Déi Gréng» », L'essentiel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Changement à la tête du parti des Verts: Françoise Folmer remplace Sam Tanson », Luxemburger Wort,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Déi Gréng se lancent dans la course à l'Europe », L'Essentiel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Nicolas Léonard, « «Meris Sehovic est le coprésident idéal» », Paperjam News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Nicolas Léonard, « Le congrès de Déi Gréng à nouveau reporté », Paperjam News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Jean-Michel Lalieu, « Meris Sehovic élu à la coprésidence du parti vert », Paperjam News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Djuna Bernard et Meris Sehovic réélus à la présidence du parti », RTL 5minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Chambre des Députés du Grand-Duché du Luxembourg, Histoire et Lieux de travail, Luxembourg, La Chambre des Députés, .
  13. (lb) Georges Hausemer, Das Großherzogtum von A-Z, Luxembourg, Luxemburger Lexikon, .
  14. a b c et d D'après un principe de rotation, ces députés siégeaient à la chambre pendant seulement deux années
  15. Aux élections parlementaires de l'année 1989, la Gréng Lëscht Ekologesch Initiativ (GLEI) et le Gréng Alternativ Partei (GAP) se proposaient à l'électorat. Ainsi, les deux listes recevaient respectivement deux sièges.
  16. Aux élections européennes de l'année 1989, la Gréng Lëscht Ekologesch Initiativ (GLEI) et le Gréng Alternativ Partei (GAP) se proposaient à l'électorat. Ainsi, aucune des deux listes ne reçut assez de votes pour obtenir un siège.
  17. En 1995, Jup Weber quitte le parti.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier