L'Échange (Claudel)

pièce de théâtre

L'Échange est une pièce de théâtre en trois actes de Paul Claudel.

Une première version date de 1894, une seconde de 1951.

La pièce est créée en 1914 au Théâtre du Vieux-Colombier dans une mise en scène de Jacques Copeau, sans grand succès[1].

Georges Pitoëff la joue à Genève en 1917, et au Théâtre des Mathurins en 1939 avec des décors de Léon Gaudeaux. La mise en scène est reprise en 1940 par Ludmilla Pitoëff pour des représentations à l'étranger (les Allemands n'autorisant la représentation de la pièce en France qu'à condition de supprimer le décor américain, ce que Claudel refusa).

En 1946, Ludmilla Pitoëff reprend la pièce à la Comédie des Champs-Élysées et l'année suivante à Bruxelles.

En 1950, Hubert Gignoux monte la pièce au Centre dramatique de l'Ouest.

En 1951, Claudel entreprend de modifier considérablement sa pièce[1]. Cette seconde version est créée au Théâtre Marigny par la Compagnie Renaud-Barrault.

La première version est redonnée par Antoine Vitez au Théâtre national de Chaillot en 1986[1].

Résumé modifier

La pièce relate l'histoire d'une jeune femme, Marthe, qui a quitté son pays pour suivre aux États-Unis l'homme qu'elle aime, Louis. Elle est pure et jeune. Elle se découvre trompée par ce dernier avec la femme du propriétaire terrien qui l'a embauché. La déchirure et la perte des idéaux est alors insupportable pour la jeune Marthe...

Première version modifier

Théâtre du Vieux-Colombier, 1914 modifier

avec :

Théâtre des Mathurins, 1939 modifier

Pour cette représentation, Claudel avait écrit dès 1937 un texte d'accompagnement, dans lequel il présente les caractères des différents personnages. Louis Laine, le jeune sauvage indiscipliné, serait le poète que chaque mâle porte en lui. Lechy Elbernon lui fait pendant en donnant l'image d'une liberté dérisoire et déréglée. Marthe, « c'est l'âme en ce qu'elle a de meilleur ». Quant à Thomas Pollock Nageoire, qui est au cœur de l'échange qui donne son nom à la pièce, il est « animé de cette honnête simplicité qui ne permet pas à un homme de douter de ce qui est bon et ce qui lui paraît bon, c'est l'argent »[2].

Comédie des Champs-Élysées, 1946 modifier

Centre dramatique de l'Ouest, 1950 modifier

avec :

Théâtre national de Chaillot, 1986 modifier

avec :

Théâtre Déjazet, 2024[3] modifier

  • Mise en scène : Carmelo Agnello
  • Décors : Romain Scrive, Arthur Lamon
  • Costumes : Noël Dorado
  • Lumières : Marc Delameziere, Thomas Lor
  • Production : L’Illustre Paveur
  • Assistante à la mise en scène : Stella Moretti

Dédiée au souvenir d’Hélène et Claude Garache

avec :

  • Pauline Cheviller : Marthe
  • Sébastien Depommier : Louis Laine
  • Gvantsa Lobjanidze : Lechy Elbernon
  • François Marais : Thomas Pollock Nageoire

Seconde version modifier

Théâtre Hébertot, 1962 modifier

avec :

Comédie-Canadienne, 1969 modifier

Théâtre de Gennevilliers, 1979 modifier

avec :

Nouveau théâtre de Nice, 1982 modifier

avec :

Centre Théâtral du Maine, 1986 modifier

avec :

Arsenal du Charroi (Bruxelles), 1986 modifier

  • Mise en scène : Frédéric Dussenne
  • Scénographie : Jacques Steurs
  • Costumes : Sami Tilouche

avec :

  • Violette Léonard : Lechy Elbernon
  • Olivier Callebaut : Louis Laine
  • Véronica Mabardi : Marthe
  • Frank Baal : Thomas Pollock Nageoire

Nouveau théâtre d'Angers, 1998 modifier

avec :

Théâtre des Amandiers, 2001 modifier

avec :

Festival d'Avignon, 2007 modifier

avec :

Aktéon (théâtre), 2014 modifier

avec :

Théâtre de Poche-Montparnasse, 2023 modifier

avec :

Art modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d « L'Échange, mises en scène historiques », sur paul-claudel.net (consulté le )
  2. Paul Claudel, L'Échange, Paris, Gallimard, coll. « Folio », , p. 263
  3. « L'Echange - 1894, version intégrale », sur Théâtre Déjazet (consulté le )
  4. Chiara Golasseni, La collection d'art moderne, SilvanaEditoriale / Musée de la Cour d'Or-Metz Métropole, 2014, p. 171.

Liens externes modifier

Voir aussi modifier