Judith de Schweinfurt (-1058)

duchesse de Bohême
Judith de Schweinfurt
L'enlèvement de Judith, Chronique de Dalimil (XIVe siècle).
Titres de noblesse
Duchesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Judith von SchweinfurtVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Gerberge de Gleiberg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Enfants

Judith de Schweinfurt (en tchèque : Jitka ze Schweinfurtu), née avant 1003 et morte le , fut duchesse de Bohême par son mariage avec le duc Bretislav Ier.

Famille modifier

Judith est la fille du comte Henri de Schweinfurt († 1017), margrave de Nordgau, et de son épouse Gerberge d'Henneberg. Elle a été formée auprès du couvent bénédictin (Stella Petri) de Schweinfurt en Franconie.

Union modifier

Le duc Ulrich de Bohême, en conflit avec ses frères aînés Boleslav III et Jaromir, souhaite améliorer ses relations avec l'aristocratie germanique par un mariage prévu en 1020. Mais le seigneur n'avait qu'un fils illégitime, Bretislav, ce qui rendait difficile le projet. Selon la légende, le prince tombe amoureux de Judith à Schweinfurt et résolut le problème en enlevant la jeune femme de son couvent le . Pendant une campagne contre les forces de Bolesław Ier de Pologne, le contingent bohémien conduit par Bretislav recouvre les villes de Moravie autrefois enlevées.

Le couple se marie en 1029 à Olomouc en Moravie. Judith a donné naissance à cinq fils :

Exil ? modifier

Après la mort de Bretislav en 1055, Judith aurait été envoyée en Hongrie pour épouser Pierre de Hongrie. Toutefois Les historiens contemporains débattent de la validité des allégations de Cosmas de Prague quant au second mariage de Pierre avec la veuve de Bretislav de Bohême. Lisa Wolverton, traductrice de la chronique, suggère que Cosmas interpréta mal ses sources (qui décrivaient le mariage de Judith de Souabe avec le roi Salomon de Hongrie)[3]. Elle meurt en 1058 et est inhumée dans la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Références modifier

  1. Annales Bohemici MXC.
  2. Annales Bohemici MLXVII.
  3. Cosmas of Prague: The Chronicle of the Czechs, p. 135, note 121.