Joseph Saks
Joseph Saks ( à Padoubis ? dans l'Empire russe[1]-1944?, Auschwitz) est un Grand-rabbin français, rabbin de la Synagogue Nazareth de Paris. Il est déporté et assassiné avec son épouse Jeanne Dreyfus (, Mulhouse-1944 ?, Auschwitz).
Grand-rabbin |
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Jeanne Dreyfus |
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Biographie
modifierJoseph Josse Saks naît le à Padoubis ? dans l'Empire russe, fils de Joseph Saks et de Joechved Liba. Il est domicilié, en 1905, 9 rue Vauquelin dans le 5e arrondissement de Paris et ces parents, 7 rue Poteau dans le 18e arrondissement de Paris.
Il est naturalisé français par décret du .
Il épouse Jeanne Dreyfus née le 10 juillet 1890 à Mulhouse[2],[3].
Première Guerre mondiale
modifierEngagé volontaire pour 3 ans le dans le 5e arrondissement de Paris, dans le 132e régiment d'infanterie, comme élève ecclésiastique.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est aumônier militaire titulaire israélite au groupe de brancardiers du 6e corps d'armée. Il est ensuite rattaché à la 6e section d'infirmiers par décision ministérielle du . À la suite d'une plaie accidentelle, il passera plusieurs séjours en hôpital militaire à Bray-sur-Somme et Chartres. Il est affecté à l'hôpital militaire de Lunéville le puis à Colmar le . Il est démobilisé le .
Il est affecté comme aumônier militaire au service de santé de la 15e région par décision ministérielle no 2806/11 du [4].
Synagogue Nazareth
modifierAprès avoir réorganisé les offices de la Synagogue Nazareth, il est chargé du service des inhumations[5].
Il est domicilié successivement :
- En 1909 à Châlons-en-Champagne 8 rue Pasteur puis 16 rue Saint-Dominique ;
- En 1921 et 1927 à Marseille 65 rue Notre-Dame ;
- En 1934 dans le 16e arrondissement de Paris avenue Trudaine[4].
Seconde Guerre mondiale
modifierIl est arrêté par la Gestapo en revenant d'un enterrement et son épouse le rejoint à Drancy[6]. Ils sont tous les deux déportés depuis la gare de Bobigny par le convoi no 68, en date du [2], à Auschwitz, où ils sont tués[7]. Leur dernière adresse est au 2 rue Gabriel-Vicaire dans le 3e arrondissement de Paris[2].
Distinctions
modifier- Le , il est cité à l'ordre du service de santé de la 6e région.
- Le , il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, loi du et journal officiel du [4].
Hommage
modifier- Plaque commémorativeà la mémoire du grand rabbin Saks à la Synagogue Nazareth[8],[4].
Notes et références
modifier- Dans Klarsfeld, 1978, on ne trouve pas le nom de son lieu de naissance, alors que pour son épouse c'est bien indiqué.
- Voir, Klarsfeld, 2012.
- « acte de naissance Jeanne Dreyfus no 1389 », sur archives.haut-rhin.fr (consulté le ), p. 485.
- « Fiche militaire no de matricule de recrutement 2 516 », sur archives.paris.fr (consulté le ).
- Roger Berg, Histoire des Juifs à Paris : de Chilpéric à Jacques Chirac, Les éditions du Cerf, (présentation en ligne), p. 267
- Roger Berg, Histoire du rabbinat français (XVIe – XXe siècle), Les éditions du Cerf, (présentation en ligne), p. 106
- « acte de décès Jeanne Dreyfus no 949 », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 6.
- Voir, Mairie du 3e - La Synagogue Nazareth, discrète et singulière.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978; Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.