Jean Vourc'h
Jean Vourc'h, né le à Plomodiern dans le Finistère, mort le au Mans, est un sous-officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération.
Jean Vourc'h | ||
Naissance | Plomodiern, Finistère |
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Décès | (à 24 ans) Le Mans, Sarthe |
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Allégeance | France libre | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Adjudant | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Djebel MelabArgentanVoisins | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945Médaille militaire | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Biographie
modifierNé le à Plomodiern, Jean Vourc'h est un des neuf enfants d'Antoine Vourc'h, médecin, résistant, député et sénateur. Il est le frère du résistant et médecin Guy Vourc'h[1].
Jean Vourc'h est pensionnaire à Quimper pour ses études, au collège Saint-Yves ; puis il part en Vendée pour des cours d'agriculture coloniale[1].
Campagne de 1940
modifierLors de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée en . Affecté au 19e régiment d'Infanterie, il prend part comme caporal à la campagne de France[1].
Blessé par un éclat d'obus dans la Marne le , il est hospitalisé à l'hôpital du Puy en juin et juillet. Il passe ensuite sa convalescence en Bretagne[1].
Avec la France libre
modifierJean Vourc'h décide alors de répondre à l'appel du général de Gaulle. Il passe en Angleterre après une traversée difficile avec son frère Guy Vourc'h et plusieurs camarades. À leur arrivée à Londres, ils sont reçus par d'Estienne d'Orves. Jean Vourc'h s'engage dans les Forces françaises libres le [1].
D'abord instructeur au bataillon de chasseurs de Camberley, il est nommé en au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), qu'il rejoint à Pointe-Noire en , dans la 3e compagnie de découverte et de combat du RTST[1].
Il participe en 1942-1943, dans la 12e compagnie portée de ce régiment, aux campagnes du Fezzan, de Tripolitaine et de Tunisie, avec la « Force L » du général Leclerc. Il s'y distingue particulièrement au Djebel Melab le à la tête de quelques hommes en mettant en fuite une compagnie de l'Afrika Korps[1].
Il prend part à la réorganisation et au réarmement en Tunisie de son régiment, renommé régiment de marche du Tchad et incorporé à la 2e division blindée. Ils partent ensuite pour l'Angleterre, et suivent les entraînements intensifs en prévision du débarquement en Normandie[1].
Débarquement, combats pour la Libération
modifierC'est le qu'il y débarque, comme sergent-chef, à Grandcamp. Volontaire pour toutes les missions demandées, il se fait particulièrement remarquer pendant les combats du 10 et du devant Argentan, entraînant plusieurs fois ses hommes à l'attaque de groupes de mitrailleuses allemandes[1].
La ville une fois prise, la lutte continue vers Paris. Jean Vourc'h est chargé le de soutenir avec les huit hommes qui lui restent, un peloton d'auto-mitrailleuses en difficulté près de Versailles, à Voisins-le-Bretonneux. Il arrive à repousser les ennemis malgré leur nombre, et dirige les opérations avec l'aide d'un peloton de chars légers, mais est blessé par balle à la poitrine pendant qu'il observait les ennemis avec ses jumelles. Ayant d'abord refusé d'être évacué, il est de nouveau blessé, atteint par des éclats d'obus, et hospitalisé au Mans. Il y meurt cinq jours après, le . Il est enterré à Plomodiern[1].
Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume en [1].
Hommages et distinctions
modifierDécorations
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur.
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 7 mars 1945[2].
- Médaille militaire.
- Croix de guerre –, quatre citations.
- Médaille coloniale avec agrafe « Fezzan-Tripolitaine ».
- Insigne des blessés militaires.
- Military Medal (Royaume-Uni).
Autres hommages
modifier- À Voisins-le-Bretonneux, une plaque est apposée en 1947, rappelant son sacrifice et celui de Danton Jouglard[3].
- Également à Voisins-le-Bretonneux, la « rue Jean-Vourc'h » commémore son nom.
- La sixième promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active ( - ) porte elle aussi son nom : « Adjudant Vourc'h »[4].
Notes et références
modifier- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010.
- « Jean Vourc'h », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- Olivier Rochereau, Mémoire des Français libres: Du souvenir des hommes à la mémoire d'un pays, Nouveau Monde éditions, (lire en ligne).
- « 6ème Promotion : Adjudant Vourc'h », sur lechevron.fr (consulté le ).
Bibliographie
modifier- « Jean Vourc'h », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332), p. 1070.
- René Pichavant, Clandestins de l'Iroise: 1940-1944, Morgane, , p. 73-74 [extraits en ligne].
- Renaissances, , p. 177-178 [extraits en ligne].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- « Jean Vourc'h », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.