Jean Robert (résistant, 1915-1944)

résistant et gendarme français
Jean Robert
Naissance
Besançon
Décès (à 29 ans)
Montagney-Servigney
Nationalité Française
Profession
Autres activités
Distinctions

Jean (Adolphe) Robert, né le à Besançon (Doubs) et mort au combat le à Montagney-Servigney (Doubs), est un gendarme et résistant français[1],[2],[3],[4].

Biographie modifier

Jean Robert est le fils de Tell Ernest, imprimeur originaire de Suisse, et de Jeanne Élisa Guilhermet, sans profession[1] ; marié le avec Valentine Dina Cybéo[1], il est père de six enfants[5]. Affecté à la 7e légion[5] de Rougemont[6], il rejoint l'ORA/AS puis les Forces françaises combattantes[1],[5].

Il est notamment remarqué pour avoir sabordé ses enquêtes liées à des faits de sabotage, contrecarré les arrestations de réfractaires, camouflé un aviateur anglais tombé en parachute et contribué à son exfiltration en Suisse, ou encore apporté de l'aide à vingt soldats indiens évadés d'un camp de prisonnier[5] ; il prend aussi directement part à diverses actions, comme la protection de parachutages ainsi que la prise d'armes et de munitions[5].

Traqué par l'occupant, il gagne le maquis de Thieffrans à partir du [5] ; le suivant à Chassey, il se trouve avec une dizaine d'hommes dirigés par Jacques Painchaux[6] afin de ramasser des armes parachutées[5] ; alors que la Libération de Besançon s’amorce et que les troupes allemandes se replient en direction de Belfort, la formation est surprise et prise en chasse[5] par environ trois-cent uniformes arrivant de Montbozon[6]. Atteint par les balles pendant qu'il tentait de se replier dans un bois annexe[6], il est tué à l’ennemi[2],[5] route de Thieffrans à Montagney[1],[5] avec ses compagnons[6],[7] Joseph Ducret[8] et Léon Belz[9].

Jean Robert est inhumé à la nécropole nationale de Rougemont[1],[5], reconnu mort pour la France[1],[2],[5], récipiendaire de la médaille militaire[5] et de la croix de guerre 1939-1945 avec palme[5], homologué soldat FFC[2],[5] et FFI[1],[10],[5], cité à Besançon au mémorial des gendarmes du Doubs[1],[5], à Rougemont au monument aux morts[1],[5] et sur la plaque commémorative de la gendarmerie[1],[5], à Thieffrans au monument commémoratif[6],[1],[11],[5], ainsi qu'à Vesoul au mémorial de la Résistance[1],[5], alors qu'une rue de Rougemont porte également son nom[12].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m Biographie de Jean Robert sur le Maitron, par Jean-Louis Ponnavoy (consulté le ).
  2. a b c et d Jean Robert - Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale, sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  3. Fiche de Jean Robert, sur le site du Service historique de la Défense (consulté le ).
  4. Robert Bichet, La Résistance à Rougemont et dans la région, Dominique Guéniot, 1993, 133 pages (ISBN 2878250656).
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Biographie de Jean Robert, sur Memorialgenweb (consulté le ).
  6. a b c d e et f Bull.Soc.Hist.Méd. Sci.Vét., 2010, 10 - 67-124, p. 98 (aperçu).
  7. Pierre Bertin, Résistance en Haute-Saône, D. Guéniot, 1990, 319 pages, pages 290 et 291 (ISBN 2878250192).
  8. Biographie de Joseph Ducret sur le Maitron, par Jean-Louis Ponnavoy (consulté le ).
  9. Biographie de Léon Belz sur le Maitron, par Jean-Louis Ponnavoy (consulté le ).
  10. Jean Robert - Titres, homologations et services pour faits de résistance, sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  11. Cérémonies de la Libération, sur le site de la Commune de Dampierre-sur-Linotte (consulté le ).
  12. Coordonnées : 47° 28′ 28″ N, 6° 20′ 56″ E.

Liens externes modifier