Jean-François Armbruster

photographe, peintre et dessinateur français
Jean-François Armbruster
Jean-François Armbruster, Autoportrait
Biographie
Naissance
Décès
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Caluire-et-CuireVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jean-François Armbruster (ou François Armbruster), né le à Lons-le-Saunier[1] et mort le à Caluire-et-Cuire[2], est un photographe, peintre et dessinateur lyonnais.

Biographie modifier

Fils d'André Armbruster, tailleur à Lons-le-Saunier, et de Charlotte Barel, Jean-François Armbruster est élève de l’École des Beaux-Arts de Lyon de 1850 à 1855[3], où il suit les cours de Jean-Marie Reignier. D'abord dessinateur de fabrique de soierie, il devient photographe jusqu’en 1882 : il succède en 1859 à Camille Dolard, place Croix-Paquet à Lyon, puis il s'installe en 1870 place de la Charité, et enfin rue du Plat en 1880.

Depuis l'immeuble qu'il occupe à la Croix-Rousse, il réalise en 1869 un grand panorama de Lyon. Il s'agit "de treize photographies couvrant un champ d'environ 350° d'est en ouest. La prise de vue a été faite depuis le belvédère de l'immeuble de la place Croix-Paquet, n° 11, en été, entre 10h et 16h, à raison d'un cliché toutes les 30 minutes. Le photographe disposait d'une chambre grand format, munie d'un objectif d'environ 800 mm de focale donnant un grossissement de deux fois. Les négatifs sont constitués par des plaques en verre de 27 cm x 33 cm"[4].

 
Panorama de la ville de Lyon (1869-1872), assemblage des 13 photographies


Parallèlement à son activité de photographe, il peint des portraits et en réalise au crayon[5]. Comme peintre il expose pour la première fois en 1862 au Salon de Lyon, avec un portrait du Curé d'Ars mort[6].

Il se marie à Villeurbanne le avec Virginie Céline Cote. Il est membre de la Société française de photographie et améliore le matériel photographique : ainsi en 1900, il met au point "un appareil photographique pour l'obtention simultanée d'un même point, d'un certain nombre de clichés, applicable à la confection des clichés sélecteurs pour la photographie en couleur"[7].

Œuvres modifier

  • Album de portraits d'artistes lyonnais
  • Panorama de Lyon vu des pentes de la colline de la Croix-Rousse, 1869

Jean-François Armbruster publie en 1887 Paul Chenavard et son œuvre avec un portrait et 25 héliogravures reproduisant les cartons de Chenavard pour la décoration du Panthéon [il existe des exemplaires de cet ouvrage à la Bibliothèque municipale de Lyon et aux Archives Municipales].

Notes et références modifier

  1. Archives départementales du Jura Acte de naissance no 190 dressé le 23/11/1835, vue 102 / 121
  2. Archives départementales du Rhône Acte de décès no 84 dressé à Caluire-et-Cuire le 09/05/1912, vue 22 / 65
  3. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. I. A-C, Paris, Gründ, , 1094 p., p. 225
  4. Panorama de Lyon vu des pentes de la colline de la Croix-Rousse. (D'après les renseignements communiqués par M. Jacques Gastineau, photographe des Archives Municipales.) in Montage des treize épreuves contrecollées. Cartonnage entoilé. Réplié : H. 0,285 m ; L. 0,304 m. Archives municipales de Lyon, [lire en ligne]
  5. Portraitistes lyonnais, 1800-1914 Musée des beaux-arts de Lyon, , catalogue de l'exposition, Lyon, juin-septembre 1986, pp. 46-48, ill. (notice par Elisabeth Hardouin-Fugier). - Guy & Marjorie Borgé, Nicolas Crispini, Lyon passé et présent sous le même angle, Paris, Genève Slatkine, 1987, pp. 72-[73], ill..
  6. Colette Bidon, Étienne Bidon, Eugène Baudin: 1843-1907, Lyon, 1982, Presses universitaires de Lyon, 287 p.
  7. Société lyonnaise des inventeurs et artistes industriels Revue des inventions, Volume 1 original Bibliothèque municipale de Lyon. p. 7
  8. Notice no 000PE000018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture


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