Jean-Aloys Van Steenkiste

prêtre , professeur, chanoine honoraire et pasteur belge (1830-1913)

Jean-Aloys Van Steenkiste né à Rumbeke le et décédé à Bruges le , est un prêtre (chanoine et curé-doyen de Notre-Dame à Bruges), exégète et professeur belge.

Jean-Aloys Van Steenkiste
Fonction
Chanoine
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
BrugesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université catholique de Louvain (jusqu'à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Petrus Van Steenkiste (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Cecilia Verhelst (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Séminaire diocésain de Bruges (en) ( - )
Bataillon des Zouaves pontificaux‎‎ (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Chevalier de l'ordre de Léopold
Médaille Pro Petri Sede (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Après des études au petit séminaire de Roulers puis au séminaire de Bruges, il fut ordonné prêtre le . Il continua ensuite sa formation à Rome et s'appliqua particulièrement aux langues orientales. C'était en 1860, année où Cavour, avec les troupes patriotiques du Piémont, faisait envahir les États du Pape.

Mais Pie IX, ne désirant pas livrer le territoire de l'Église et abandonner sa puissance temporelle sans coup férir, fit appel à des officiers français pour en organiser la défense. C'est ainsi qu'en attendant l'arrivée de l'abbé François Vyt nommé par les évêques de Belgique aumônier du bataillon franco-belge qui deviendra les Zouaves pontificaux, Jean-Aloys Van Steenkiste dut remplir brièvement la fonction d'aumônier des volontaires belges. Mais, le , Monseigneur Malou le rappela au pays, le faisant échapper heureusement au guépier de la terrible bataille de Castelfidardo de , où les soldats du pape se firent tailler en pièces par les patriotes italiens. Il put ainsi rentrer sain et sauf en Belgique, et y devint professeur au Grand Séminaire de Bruges, où il fut nommé professeur d'Écritures saintes.

Il a publié en latin des ouvrages d'exégèse qui eurent un grand succès et qui se vendaient particulièrement bien aux États-Unis. Il utilisait les droits d'auteurs afin de soutenir des causes qui lui semblaient justes. C'est ainsi qu'il envoya au capitaine Ludovic Joubert, ancien zouave pontifical engagé par le cardinal Lavigerie pour assurer la protection de ses missionnaires menacés par les esclavagistes dans la région des Grands Lacs, la somme de 4 000 francs or pour lui permettre d'acheter des armes[1].

Quelques publications modifier

  • Liber ecclesiasticis annotationibus exegeticis, breviter elucidatus, Bruges, 1869.
  • Liber Psalmorum. Introductio in Librum Psalmorum, Bruges, 1871.
  • Commentarius in Psalmos, Bruges, 1873 (en trois parties).
  • Actus apostolorum, Bruges, 1875.
  • S. Pauli Epistolae breviter explicatae, ad usum seminariorum et cleri., Bruges, 1876 (2 vol)
  • Epistolae catholicae breviter explicatae, Bruges, 1876.
  • Sanctum Jesu Christi Evangelium secundum Matthaeum, Bruges,1880 -1882; (4 volumes)
  • Commentarius in omnes S. Pauli epistolas, Bruges, 1892.

Il y eut souvent plusieurs éditions de ses livres.

Bibliographie modifier

  • Nicolas Huyghebaert, « La carrière militaire de l'exégète brugeois Jean-Aloys Van Steenkiste », dans : Annales de la Société d'Émulation de Bruges, tome XCIX, 1962, p. 109-116.
  • Eugène De Seyn, Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des Arts en Belgique, Bruxelles, Éd. l'Avenir, 1936, tome second, p. 1104.
  • Eugène De Seyn, Dictionnaire des Ecrivains belges, Éd. Excelsior, Bruges, 1931, tome second, p. 1974.
  • De Gazette van Brugge, .

Notes modifier

  1. Anecdote rapportée par N.-N. Huyghebaert O.S.B, dans la Biographie Nationale de Belgique, sub verbo.

Voir aussi modifier