Jacques Le Baron, né le à Brest (Finistère), mort le à Hoff (Pologne), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

Jacques Le Baron
Jacques Le Baron

Naissance
Brest (Finistère)
Décès (à 47 ans)
Hoff (Pologne)
Mort au combat
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17751807
Distinctions Officier de la Légion d’honneur

États de service

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Il entre en service le , comme soldat au corps de la marine, il en sort le , pour y entrer de nouveau le comme volontaire. Le , il passe dans le Régiment d'Auvergne, et le suivant il retourne comme volontaire dans le corps de la marine. Il fait les campagnes de 1779 et 1780, sur mer sous les ordres des comtes de Guichen et de Grasse, puis il est nommé officier auxiliaire de la marine le .

Le , il est employé dans l’administration de la marine, et le , il passe commissaire aux revues sur le vaisseau « l’Entreprenant », avec lequel il fait la campagne de cette année là. Le , il devient capitaine au 2e bataillon de volontaires du Finistère, et le suivant, il passe aide de camp du général La Bourdonnays, avec lequel il fait la campagne de Belgique jusqu’à la prise d’Anvers.

Lors du siège de Lille, il entre dans cette place pour connaître sa situation et celle de la garnison, puis vient en rendre compte au général La Bourdonnaye. Le , il reçoit son brevet de chef d’escadron, et il intègre avec son grade le 15e régiment de chasseurs à cheval.

De 1793 à l’an IV, il sert en Vendée, d’abord dans un escadron de son régiment déployé dans le Morbihan sous les ordres des généraux Gilibert et Canuel, puis il est appelé par le représentant du peuple Alquier, pour concourir à la levée des remontes et à la formation des recrues destinées à compléter les armées. Désigné pour commander la cavalerie réunie à Rennes, il concourt par son activité et son courage, à la destruction d’un grand nombre de révoltés. Chargé plus tard de marcher avec 200 chevaux, contre les rebelles dans la région d’Ancenis, il réussit parfaitement sa mission et est nommé au commandement de cet arrondissement.

En juin 1795, il est rappelé pour servir auprès des représentants du peuple Siblot et Tallien, dans l’expédition de Quiberon. Le , il entre un des premiers dans les retranchements ennemis, où il fait mettre bas les armes à un grand nombre de chouans. Il se trouve à l’entrevue qui a lieu entre le général Hoche et Sombreuil.

Il est promu chef de brigade le , et il est chargé de la formation d’un corps de cavalerie pour Saint-Domingue. Envoyé le , dans cette colonie comme chef de brigade à la suite du 15e régiment de chasseurs à cheval, il est de retour en France en novembre de la même année. Appelé par le général Hoche, pour faire partie de l’expédition d’Irlande, mais l’entreprise ayant échoué, il revient en France, et le , Il prend le commandement du 6e régiment de dragons, qu’il rejoint à l’armée du Rhin.

De l’an V à l’an IX, il sert aux armées d’Allemagne, d’Angleterre, de Mayence, du Danube, du Rhin et d’Italie. Le , lors du passage du Mincio, il traverse le pont à la tête des sapeurs et d’un escadron de son régiment, malgré les forces supérieures de l’ennemi qui en défend les approches. Il exécute une charge brillante, qui répand la terreur dans les rangs autrichiens, les fait plier et les force à mettre bas les armes ou à prendre la fuite.

En l’an X et en l’an XI, il est employé dans la 27e division militaire, et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , puis officier de l’ordre le . Pendant les ans XII et XIII, il fait partie de 2e réserve de cavalerie, puis lors des campagnes de 1805 à 1807, il sert dans la 2e division de dragons du général Walther.

Sa conduite pendant cette guerre est digne de ses glorieux antécédents, et nul doute que l’Empereur eut dignement récompensé ses bons services, si la mort n’était pas venue mettre un terme à son honorable carrière. Il est tué le , lors du combat de Hoff en Pologne.

Sources

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  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 266.
  • « Cote LH/1511/14 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 18-26.
  • G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 104.
  • Paul Arbelet, la jeunesse de Stendhal, Slatkine Reprints, Genève, , p. 183.