Jacqueline Cochran

aviatrice américaine

Jacqueline Cochran, née le à Pensacola en Floride et morte le à Indio en Californie, est une aviatrice américaine, pionnière de l'aviation.

Jacqueline Cochran
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
IndioVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Coachella Valley Public Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Bessie Lee PittmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
JackieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Floyd Odlum (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Liste détaillée
Trophée Bendix ()
National Aviation Hall of Fame ()
Florida Women's Hall of Fame (en) ()
National Women's Hall of Fame ()
Ordre national de la Légion d'honneur
Women in Aviation International (en)
Distinguished Flying Cross
Légionnaire de la Legion of Merit
Trophée Harmon
Women Airforce Service Pilots Badge (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Famille et enfance

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Jacqueline Cochran nait le à Pensacola en Floride. Enfant abandonnée à sa naissance, on ne connait pas avec précision sa date de naissance. Elle passe une jeunesse difficile en Louisiane, dans une cabane sur pilotis, ce qu'elle appelle son « existence de castor »[1]. Elle est recueillie au sein d'une famille de fermiers démunis, mais se révèle très tôt une enfant autodidacte douée[1]. Elle se lance sur les routes du Sud, en quête d'une meilleure situation[1]. Elle progresse en orthographe en « consultant les panneaux indicateurs » et s'instruit en lisant journaux et dictionnaires[1]. Pauvre, livrée à elle-même, elle travaille dans une usine de textile pour un maigre salaire, se fait embaucher dans un salon de coiffure, et à force de travail, arrive à New York où elle ouvre un cabinet d'esthéticienne[1]. Mais son rêve, c'est de voler[1].

Aviatrice

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Elle aborde l'aviation à 25 ans et commence par un atterrissage forcé lors de son premier vol en solo, à la suite d'une défaillance du moteur[1]. Un an plus tard, elle se lance dans la compétition et participe à sa première course à Roosevelt Field à Long Island[1]. En 1934, elle pilote un biplace Gee Bee et participe à la course MacRobertson entre l'Angleterre et l'Australie. Elle est malheureusement contrainte d'abandonner en Roumanie[1].

En 1938, elle gagne la transaméricaine Los Angeles - Cleveland puis le trophée Bendix. Le , aux commandes d'un Republic P-35, elle bat le record de vitesse détenu par la Française Hélène Boucher[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle crée et commande le corps des Women Airforce Service Pilots (WASP) et démontre à plusieurs reprises ses qualités de grande aviatrice[1]. Elle est la première femme à traverser l'Atlantique Nord aux commandes d'un bombardier[1]. Elle effectue de nombreux convoyages d'appareils militaires très divers, tels le North American P-51 Mustang, le chasseur le plus nerveux de l'époque[1].

Entre 1947 et 1951, elle bat onze nouveaux records[1]. Son mari Floyd Odlum (en), homme d'affaires prospère, est l'un des principaux actionnaires du constructeur Canadair qui produit le North American F86 Sabre[1]. Elle fait appel à Chuck Yeager, premier homme à avoir franchi le mur du son, pour la conseiller[1].

Jacqueline Cochran continue à battre six records aux commandes de son Sabre[1] ; elle atteint 1 049 km/h le [2]. Elle bat ainsi le record de vitesse alors détenu par sa rivale, la Française Jacqueline Auriol[1].

Vice-présidente de la Fédération aéronautique internationale (FIA), elle parvient à faire supprimer les records féminins. Cette décision est annoncée le 20 mai 1955 pour une entrée en vigueur le 1er juin 1955. C'est dix jours de trop car Jacqueline Auriol, piquée au vif, parvient à obtenir du Centre d'essais en vol de disposer d'un Dassault Mystère IV-N pour une dernière tentative. Le 27, par une météo peu favorable (plafond bas et mauvaise visibilité), elle porte le record à 1151 km/h. La FIA décide alors d'annuler la suppression des records féminins et Jacqueline Cochran fait même une demande au gouvernement français pour disposer d'un Mystère-IV-B, ce qui lui sera refusé[3].

En 1961, elle pilote un Northrop T-38 Talon et bat huit nouveaux records. Le , sur le Lockheed JetStar Scarlette O'Hara, elle vole de La Nouvelle-Orléans à Bonn, avec escales à l'aéroport international de Gander, à l'aéroport de Shannon et chronométrage officiel sur neuf aéroports, notamment Londres et Paris[1].

En 1964, à 57 ans, elle réalise sa meilleure performance aux commandes d'un Lockheed F-104 Starfighter TF-104G ; elle bat le record de vitesse en franchissant 2 095 km/h[1].

Elle arrête la compétition et se lance dans la politique en se présentant à des élections sénatoriales mais n'est pas élue. Elle meurt le à Indio en Californie, où elle habitait[1].

Autobiographies

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  • (en-US) The Stars At Noon, Arno Press, 1954, rééd. 2002, 274 p. (ISBN 9780405121562),
  • (en-US) co-écrit avec Maryann Bucknum Brinley, Jackie Cochran: An Autobiography, New York, Bantam Books, , 420 p. (ISBN 9780553052114, lire en ligne),

Distinctions

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Décorations

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En 1945, Jacqueline Cochran reçoit la Army Distinguished Service Medal[a].

Hommages

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Jacqueline Cochran est nommée présidente de la Commission nationale de l’aéronautique et admise en 1971 au sein du musée le National Aviation Hall of Fame[4], première femme vivante ainsi distinguée, puis en 1993 au National Women's Hall of Fame[5].

Le cratère vénusien Cochran (it) a été nommé en son honneur.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Notices dans des encyclopédies et des manuels de références

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  • (en-US) George Sullivan, They Flew Alone, New York, Frederick Warne and Company, , 171 p. (ISBN 9780723260844, lire en ligne), p. 154-165,
  • (en-US) David Mondey, Women of the air, Morristown (New Jersey), Silver Burdett Press, , 67 p. (ISBN 9780382066344, lire en ligne), p. 50-63,
  • (en-US) John A. Garraty & Mark C. Carnes (dir.), American National Biography, Volume 5, New York, Oxford University Press, USA, 1990, rééd. 1 janvier 1999, 956 p. (ISBN 9780195127843, lire en ligne), p. 117-118,
  • (en-US) Lisa Yount, Women Aviators, New York, Facts on File, , 149 p. (ISBN 9780816030620, lire en ligne), p. 62-76,
  • (en-US) Anne Commire & Deborah Klezmer (dir.), Women in World History, Volume 3, Waterford (Connecticut), Yorkin Publications / Gale Cengage, , 903 p. (ISBN 9780787640620, lire en ligne), p. 876-882,
  • (en-US) Jacqueline McLean & Jacqueline A. Kolosov,, Women with Wings, Minneapolis (Minnesota), Oliver Press, 1 janvier 2000, rééd. 2005, 163 p. (ISBN 9781881508700, lire en ligne), p. 106-123,
  • (en-US) Kay Bailey Hutchison, American Heroines : The Spirited Women Who Shaped Our Country, New York, Harper Perennial, 2004, rééd. 28 février 2006, 377 p. (ISBN 9780060566364, lire en ligne), p. 197-204,
  • (en-US) Anne Schraff, Daredevil American Heroes of Exploration and Flight, Berkeley Heights (New Jersey), Enslow Publishers, , 115 p. (ISBN 9780766041639, lire en ligne), p. 56-65,

Articles

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  • (en-US) Allison Gawlinski, « "Bring Me Men ^ and Women:": The Integration of Women into the United States Air Force Academy », Air Power History, Vol. 54, No. 2,‎ , p. 32-45 (14 pages) (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Cette médaille est décernée à toute personne qui aura servi dans les forces armées des États-Unis d'Amérique et qui s'est distinguée par des états de service dont le mérite et l'importance pour le gouvernement fédéral des États-Unis auront été exceptionnels.

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, préface de Pierre Clostermann, p. 232 et 233.
  2. Le livre de l'aviation, éditions Denoël, 1978, p. 146.
  3. Jacques Noetinger, Histoire de l'aéronautique française, l'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 219
  4. (en-US) « Cochran, Jacqueline : National Aviation Hall of Fame », sur www.nationalaviation.org (consulté le )
  5. (en-US) « Cochran, Jacqueline », sur le site de National Women's Hall of Fame (consulté le ).