Hirsch Trocki

résistant juif

Hirsch Trocki dit Henri Trocki, né le à Duniłowicze (Dunilavičy), en Pologne et assassiné le à Sainte-Féréole (Corrèze), est un résistant juif, « Mort pour la France ».

Hirsch Trocki
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Hirsch Trocki[1],[2],[3] est né le 15 août 1904 à Duniłowicze[4], en Pologne[5].

Il est le fils de Aharon[6] et de Etel Trocka[6] . Son père est avocat[5]. Aharon et Etel Trocki sont victimes de la Shoah[6].

Études modifier

Après ses études secondaires au lycée de sa ville natale[7], il entre à l’école polytechnique de Vilnius[5].

À Vilnius, il épouse Reina (Rajna) Tuder[5]. Elle est née le à Duniłowicze (Dunilavičy), en Pologne et meurt le 22 novembre 1990 à Morsang-sur-Orge (Essonne)[8]. Sur l'acte de décès de Hirsch Trocki, il est noté que Rajna Tuder est domiciliée au 306 rue de Belleville à Paris[5].

Paris modifier

Il milite dans le mouvement ouvrier. En raison de l’antisémitisme et de la répression, il émigre en France avec sa femme, ainsi que son frère Aleksander. Il s’installe à Paris. Il travaille dans une entreprise du bâtiment puis dans un bureau[5].

Guerre d'Espagne modifier

En 1936, il rejoint les Républicains espagnols. Parlant l'espagnol, il est incorporé dans l’armée régulière et non dans les Brigades internationales. À son retour en France, il est interné au Camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques)[5],[9]où il connaît souffrance et privation. Libéré du camp de Gurs, il tombe malade, atteint de paralysie faciale[7].

Seconde Guerre mondiale modifier

Service militaire modifier

À peine guéri[7], Hirsch Trocki s'engage en septembre 1939 dans un des trois[7] régiments de marche de volontaires étrangers[5].

Brive-la-Gaillarde modifier

Hirsch Troki suit son frère, Alexander Trocki à Brive-la-Gaillarde est co-directeur, avec Vladimir Schah[10],[11],[12], de la Société d'aide aux immigrants juifs (HICEM) (HIAS), à Marseille de 1940 à 1942. À la suite de l'occupation générale de la France, la HICEM transfère son quartier général à Brive-la-Gaillarde, dans un bureau au deuxième étage de la synagogue de Brive, dirigée par le rabbin de Brive, David Feuerwerker[13].

Hirsch Troki réside à Turenne (Corrèze)[5].

Le Maquis modifier

Il rejoint le maquis Armée secrète (France) (AS) de la forêt des Saulières[14],[15],[16],[17],[18] (Corrèze), avec son neveu, Henri Trotzky (orthographe de l’état civil), le fils d'Alexander Trocki, né à Paris en 1922[5].

L'attaque allemande du 15 novembre 1943 modifier

À la suite d'une dénonciation[10], une attaque allemande a lieu la nuit[10] du 15 novembre 1943 au hameau de la Besse à Sainte-Féréole (Corrèze), Les S.S. sont au mombre de 400 contre 42 maquisards. La lutte farouche, à dix contre un, dure plusieurs heures, 18 résistants, sont morts, dont Hirsch Troki et Henri Trotzky, criblés de centaines de balles, les corps découvert le lendemain matin[10], les autres faits prisonniers. Le lendemain les survivants sont massacrés[7]. Les corps sont inhumés dans la commune voisine de Donzenac où les décès sont enregistrés[5].

Alexander Trocki donne des informations sur la mort de son frère, Hirsch Trocki, et de son fils, Henri Henri Trotzky, en 1955[10].

Sépulture modifier

Les dépouilles de Hirsch Troki et Henri Trotzky sont transférées après la guerre dans la nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente). Ils reposent dans une tombe commune, Section 1, Carré E, Rang 19, Tombe 519[5]. Elle est surmontée d’une croix qu’il conviendrait de remplacer par l’étoile de David[5].

Honneurs modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Hirsch Trocki, a Jewish fighter in the underground in France... infocenters.co.il. Avec une photo de Hirsch Trocki.
  2. Lieu : Résistants décédés dans le dépt de la Corrèze (19) : 1939-1945. memorialgenweb.org.
  3. Dossier individuel de personnel de Trocki, Henri. servicehistorique.sga.defense.gouv.fr.
  4. Duniłowicze. sztetl.org.pl.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o et p Dominique Tantin. Trocki Hirsch dit Henri. maitron.fr.
  6. a b et c (en) Daunilowicze List of victims from yad Vashem. eilatgordinlevitan.com.
  7. a b c d e et f Hirsch Trocki. combattantvolontairejuif.org.
  8. Rajna Tuder Base de données des décès de l'INSEE. geneafrance.com.
  9. Quelques personnalités marquantes parmi les internés. campgurs.com.
  10. a b c d et e (en) Wendy Koenig, Nancy Rupprecht, Nancy E. Rupprecht, Holocaust Persecution: Responses and Consequences, 2020, p. 106.
  11. En octobre 1939, Vladimir Schah fonde à Bruxelles, une branche belge du HICEM, la BELHICEM. Voir, (en) Hebrew Sheltering and Immigrant Aid Society. portal.ehri-project.eu.
  12. (en) Vladimir Schah est mort le à Paris, après une courte maladie. Voir, Michel Salomon. Permanence d’André Spire. Le Monde Juif 1949/7 (No 21), pages 21 à 22.
  13. (en) Correspondence between UGIF and David Feuerwerker, Rabbi in Brive, France. Jan. 29, 1941-Jan. 11, 1944. In: Folder France II -17.5 82 Date 1941-1942. Guide to the Records of the HIAS-HICEM offices in Europe 1924-1953 Bulk 1935-1953 Processed by Zosa Szajkowski & by Gunar M. Berg.
  14. Forêt des Saulières. ffcorientation.fr.
  15. Sentier de la résistance, les Saulières. visorando.com.
  16. " Il y avait la forêt des Saulières… ". saulieres.net.
  17. Retour en forêt sur le maquis des Saulières. lamontagne.fr. 26 juillet 2017.
  18. Sainte Féréole (19) le sentier de la Résistance, le 12/10/2015. randonneepaysdebrive.skyrock.com.