Henry Cardot

biologiste, professeur de physiologie générale

Henry Cardot, né Léon Amédée Louis Henry Cardot le à Stenay[1],[2],[3] et mort le à Lyon[4],[5],[6] est un biologiste français, spécialisé d'abord en microbiologie, puis en biologie marine, et professeur de physiologie générale et comparée à la faculté des sciences de l'université de Lyon[7],[8].

Henry Cardot
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Marie Cardot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Charlotte Cardot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Claude Cardot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Véra Cardot (belle-fille)
Solomon Lefschetz (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinction

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Henry Cardot est le fils du bryologue Jules Cardot et de son épouse, Marie Piré[2],[9], fille du botaniste belge Louis Piré[10] et nièce du malacologue Philippe Dautzenberg.

Il est né en 1886 au domicile de ses parents, le domaine de la Jardinette[1],[3], à Stenay, où il a passé une partie de son enfance[6].

Après des études secondaires au lycée de Charleville, il intègre le lycée Saint-Louis[6], où il est élève d'Albert Dastre.

En 1910, Henry Cardot est reçu premier à l'agrégation de sciences naturelles[11] et obtient subséquemment une bourse pour préparer une thèse de doctorat avec Louis Lapicque.

Début de carrière modifier

En 1912, il soutient sa thèse Sur les actions polaires dans l'excitation galvanique du nerf moteur et du muscle[12].

Docteur ès Sciences, il devient préparateur à l'institut Marey[13],[3] puis, à partir de 1917, préparateur et chef de laboratoire à la Faculté de médecine de Paris[6], où il est un collaborateur et ami de Charles Richet[14], et travaille également à de nombreuses reprises avec son ami Henri Laugier[10],[6].

En 1913, il épouse Charlotte Lefschetz[2], sœur de Solomon Lefschetz, dont il a un fils, Claude, en 1919[15],[16].

Entre 1919 et 1927, il enseigne le cours d'histoire naturelle préparatoire aux Écoles d'Agriculture au Collège Sainte-Barbe[3].

Professeur de physiologie modifier

En 1927, il est nommé à la chaire de physiologie générale et comparée de l'université de Lyon[8], succédant à Raphaël Dubois et Edmond Couvreur[3], et devient directeur de la station maritime de biologie de Tamaris[17],[18] à La Seyne-sur-Mer, qui est rattachée à la faculté des sciences de Lyon.

À Tamaris, il invite de nombreux chercheurs français et étrangers : Léon Binet, Jeanne Lévy, Zhang Xi, Alexandre Blanchetière, Charles Richet, Eudoxie Bachrach, Georges Henri Roger, Jean Verne.

Il encadre plusieurs thèses dont celles de Jean Roche et d'Angélique Arvanitaki.

Il entame la direction de la thèse de Zhu Xihou[19] mais meurt le 29 janvier 1942, avant qu'elle ne soit achevée.

Contributions scientifiques modifier

Henry Cardot a été, dès sa thèse, un pionnier de l'électrophysiologie[6],[20],[21], dans l'étude de l'activité électrique des nerfs et des muscles, et notamment contribué à l'étude de l'automatisme cardiaque chez les invertébrés. À la fin des années 1930, il co-signe plusieurs publications avec Angélique Arvanitaki sur l'activité nerveuse des gastéropodes (helix puis aplysia).

Il a également fait de nombreuses contributions en microbiologie, en collaboration avec Richet et avec les autres membres du laboratoire de la Sorbonne.

Il a enfin fait quelques contributions en botanique et en malacologie[6].

Publications modifier

  • Henry Cardot et O. Lepointe, Catalogue des mollusques des environs de Montmédy,
  • Louis Lapicque (dir.) et Henry Cardot, Sur les actions polaires dans l'excitation galvanique du nerf moteur et du muscle, (SUDOC 027644464)
  • Henry Cardot et Charles Richet, « Influence d'élévations thermiques faibles et brèves sur la marche des fermentations », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, no 163,‎ (lire en ligne)
  • Henry Cardot et Charles Richet, « D'un nouveau procédé de dosage des matières réductrices de l'urine », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, no 165,‎ , p. 258 (lire en ligne)
  • Henry Cardot et Charlotte Cardot, « Analogie entre les ferments lactiques et les Streptocoques, au point de vue de l'action des antiseptiques », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, no 165,‎ , p. 272 (lire en ligne)
  • Henry Cardot et Henri Laugier, « Excitation Unipolaire Et Inversion De L'Électrotonus : (réponse à A. Hanák) », Archives internationales de physiologie,‎ (ISSN 0301-4541, DOI 10.3109/13813452309145974) 
  • Henry Cardot, « Aperçus sur l'évolution de la physiologie et sur l'oeuvre des physiologistes lyonnais », Revue Scientifique,‎ (lire en ligne)
  • Henry Cardot et Valentine Bonnet, « Variation du nombre de globules rouges dans le sang circulant des Batraciens et des Poissons », Annales de physiologie et de physicochimie biologique,‎ (lire en ligne)
  • Henry Cardot et Henri Laugier, « Le réflexe linguo-maxillaire (ultimum reflex) », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, t. 174,‎
  • Henry Cardot et Claude Fromageot, Propriétés générales du nerf et du muscle : contraction musculaire (juillet 1937-juillet 1938),

Édition modifier

  • co-Dirige (avec Charles Richet puis Léon Binet) le Journal de Physiologie et de Pathologie Générale pour la physiologie de 1931 jusqu'à son décès, après en avoir été secrétaire de rédaction.

Récompenses modifier

  • Prix J.V. Laborde de la Société de Biologie en 1915[21],[9],[13].
  • Prix Lallemand de l'Académie des Sciences avec Henri Laugier, en 1918[22] pour leur travail sur l'activité électrique des nerf et en 1924[23] pour leur découverte et leur étude du réflexe linguo-maxillaire.
  • Prix La Caze de l'Académie des sciences en 1940[24].

Références modifier

  1. a et b acte de naissance de Henry Cardot
  2. a b et c acte de mariage de Henry Cardot (page 8)
  3. a b c d et e Eudoxie Bachrach, « Vie et Œuvre d'Henry Cardot », Annales de l'Université de Lyon, Lyon, Bosc Frères, M. & L. Riou,‎
  4. acte de décès
  5. « Nécrologie », L'Année psychologique,‎ 1940 (1944), p. 670 (lire en ligne)
  6. a b c d e f et g Léon Binet, « Henry Cardot (1886-1942) », Journal de physiologie et de pathologie générale, no 38,‎ (ISSN 0368-3834 et 2437-363X, lire en ligne) 
  7. Raymond Ramousse, « Henry Cardot », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le )
  8. a et b « Une visite au laboratoire de physiologie de la Faculté des Sciences" », Le Salut Public,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Bulletin Meusien, 2 mars 1916
  10. a et b Christian Bange et Renée Bange, Les sciences biologiques et médicales en France 1920-1950 (Actes du colloque de Dijon, 25-27 juin 1992), Paris, coll. « Cahiers pour l'histoire de la recherche », (lire en ligne [PDF]), « Les recherches physiologiques à la Station maritime de Biologie de Tamaris (Var) de 1920 à 1950 ».
  11. Liste des lauréats de l'agrégation par année
  12. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, Masson (Paris), (consulté le ).
  13. a et b Le Bulletin Ardennais, 27 février 1916
  14. Charles Richet, Souvenirs d'un Physiologiste, (lire en ligne)
  15. acte de naissance de Claude Cardot (page 19)
  16. Fiche de Claude Cardot dans le Who's Who 1984 pour la France
  17. « "L'Institut maritime de Biologie de Tamaris-sur-Mer" », La Presse Médicale, no 2,‎ (lire en ligne)
  18. « Le laboratoire de Tamaris-sur-Mer de l'université de Lyon », Le Salut Public,‎ (lire en ligne)
  19. Wei Chen, Xi Chen et Shengjun Wen, « Si-Ho Tchou: life of a legend from physiology to psychology », Protein & Cell,‎ (lire en ligne)
  20. G. Gandolfo et Olivier Deschaux, « Histoire de la découverte du cerveau et de l’évolution des méthodes d’exploration : De la Préhistoire à nos jours. », Biologie Géologie,‎ (HAL hal-01090539)
  21. a et b Louis Lapicque, Mesnil et Camus, Société de biologie, « Rapport sur le prix J-V Laborde en 1915 », Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales,‎ (lire en ligne)
  22. Académie des sciences, « Prix et Récompenses - Physiologie : séance du 2 décembre 1918 », Comptes-Rendus hebdomadaire des séances de l'Académie des Sciences,‎ (lire en ligne)
  23. Académie des sciences, « Prix et Récompenses - Physiologie : séance du 22 décembre 1924 », Comptes-Rendus hebdomadaire des séances de l'Académie des Sciences,‎ (lire en ligne)
  24. « Prix et subventions attribués en 1940 », Comptes-Rendus hebdomadaire des séances de l'Académie des Sciences, no 211,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier