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Henri de Monti de Rezé

personnalité politique française

Henri de Monti de Rezé est un homme politique français, né le à Paris et mort le à Montjean[1].

Henri de Monti de Rezé
Illustration.
Fonctions
Sénateur français
–
(16 ans, 6 mois et 17 jours)
Réélection 16 octobre 1932
Circonscription Mayenne
Groupe politique Indépendants
Député français
–
(17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 6 mai 1906
Réélection 24 avril 1910
26 avril 1914
16 novembre 1919
Circonscription Mayenne
Législature IXe, Xe, XIe et XIIe (Troisième République)
Groupe politique AL (1906-1914)
NI (1914-1918)
Indépendants (1918-1924)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 6e arrondissement de Paris
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décès Montjean
Parti politique Action libérale
Résidence Mayenne
Henri de Monti de Rezé
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Carrière modifier

Origine modifier

Issu d'une famille de la noblesse, fils de Bernard de Monti de Rezé[2], officier de cavalerie, maire de Montjean et conseiller d'arrondissement, et d'Urbaine Estève[3], Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné de Monti de Rezé se fixe pendant sa jeunesse au château de Lanfrière à Montjean. Il a fait ses études au lycée de l’Immaculée-Conception à Laval[4] où il est bachelier ès lettres et mathématiques.

Génalogie associée modifier

Vue Estève modifier

Vue Morin-Blotais modifier

  • Louis Morin-Blotais[5] x Virginie Frin
    • Virginie Morin-Blotais (1847-1887) x Napoléon-César-Xavier Estève
    • Louise Morin-Blotais, R. Mère Saint-Augustin, assistante et supérieure du Couvent des Oiseaux

Militaire et député modifier

Par tradition familiale, il devient officier de cavalerie. Il est affecté au 1er régiment de chasseurs d'Afrique où il fait, en 1900, comme sous officier, campagne en Afrique[6]. Il est décoré de la Médaille coloniale à la suite de l’expédition du Touat[7]. Il entre à Saumur en 1901 et en sort lieutenant en juin 1902. Il est envoyé en garnison à Lille au 19e régiment de chasseurs. Deux ans après, il est nommé lieutenant[8].

Il démissionne de l'armée en 1905 au moment de l'Affaire des fiches[7]. Il vient alors s'occuper du domaine familial en étant un propriétaire agricole en Mayenne[9]

Il rejoint la politique lors de l'élection de Christian d'Elva comme sénateur, en lui succédant comme député dans la première circonscription de Laval lors des Élections législatives de 1906. Candidat conservateur rallié à la République, il est élu[10] en 1906 député de la Mayenne sous l’étiquette Action libérale, qu'il conserve jusqu’en 1910.

Il est battu aux élections législatives de 1910 par Victor Boissel, maire de Laval. Il est réélu aux élections législatives de 1914, contre Victor Boissel, en tant que non inscrit.

Un peu avant les éléctions de 1919, il avait offert sa place à Bernard de Vesins sa place de candidat. Ce dernier refusa et, dans une lettre adressée à Mgr Eugène Grellier, évêque de Laval, engagea tous ses amis à accorder leur confiance à la liste dite d'Union nationale et républicaine[11].

Monti de Rezé est réélu aux élections législatives de 1919 dans la Chambre « bleu horizon », son mandat est renouvelé sous l’étiquette des Indépendants jusqu’en 1924.

En 1919, il est un des membres du conseil d'administration du Courrier du Maine[12].

Première guerre mondiale modifier

Il participe à la Première Guerre mondiale. Il partit avec le 2e régiment de chasseurs et gagna avec lui le front. Appelé, sur sa demande, à la 4e brigade d’infanterie, puis comme officier de liaison à la 22e division d'infanterie, il reçut, pour fait de guerre, la croix de la Légion d'honneur[13]. En septembre 1915, lors de la seconde bataille de Champagne, une grave blessure reçue devant Tahure en Champagne lui vaut une citation à l’ordre de l’armée[13]. A sa sortie de l'hôpital, il retourne au front qu’il ne quitte plus. Il passe deux fois à Verdun en 1916, participe en 1917 à l'Offensive du Printemps. Il reçoit la Croix de guerre.

Il est un des compagnons de route de l'Action française[14].

Sénateur modifier

Il devient sénateur de la Mayenne le aux Élections sénatoriales de 1925 à la mort de Christian d'Elva. D'abord non inscrit à un groupe, il rejoint le groupe de la Gauche républicaine puis le Groupe d'action nationale républicaine et sociale. Il est réélu aux Élections sénatoriales de 1932, son mandat prend fin le .

Il ne prend pas part au vote, le , des pleins pouvoirs au maréchal Pétain[15].

Il fait partie du Conseil national.

Après la Libération modifier

Après la Libération, et après consultation, le Comité départemental de libération de la Mayenne (CDL) proposera de l'éliminer de la mairie de Montjean parce qu'il avait accepté d'être Conseiller national de Vichy. Mais le CDL indique, à l'unanimité d'avoir été obligé de lui appliquer l'alinéa c de l'article 18 de l'Ordonnance portant organisation des pouvoirs publics en France après la Libération), étant donné qu'il est considéré comme s'étant toujours conduit en bon Français. Marius Lepage, secrétaire général de la Préfecture, ajoute en complément qu'il a été ardemment défendu par le préfet Édouard Bonnefoy lorsque les Allemands ont interné la maire de Montjean, vieillard qui avait osé gifler un feldwebel. Il ajoute que c'est un excellent français qui n'a jamais commis un acte antinational[16].

Après la Libération, il est déclaré inéligible en raison de qualité d'ancien Conseiller national de Vichy.

Dans les années 50, Henri de Monti de Rezé héberge dans son château de Montjean, son ami[17] Xavier Vallat dont le nom reste attaché aux politiques antisémites en France pendant l'occupation allemande. Ce dernier est astreint à résidence jusqu'en septembre 1952. Il va ensuite être hébergé chez Jacques de Juigné[18]. Les trois étaient députés Indépendants de droite de 1919 à 1924.

Sources modifier

  • « Henri de Monti de Rezé », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références modifier

  1. ↑ « Henri de Monti de Rezé - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. ↑ Né à Nantes le 3 juin 1846, il se destine à la carrière militaire. Il effectue la Guerre franco-allemande de 1870 comme lieutenant au 1er dragons. En 1872, il quitte l’armée et vient se fixer au château de Lanfrière. La même année, il épouse Virginie Estève, fille du comte Estève. dans La Gazette de Château-Gontier, 9 mai 1909.
  3. ↑ petite-fille du comte Martin-Roch-Xavier Estève
  4. ↑ http://immac.fr.wikiax.biz/
  5. ↑ Conseiller général du Canton de Loiron.
  6. ↑ La Mayenne, 3 mai 1906.
  7. ↑ a et b La Mayenne, 22 avril 1914.
  8. ↑ La Mayenne, 3 mai 1906.
  9. ↑ « Anciens sénateurs IIIème République : de MONTI DE REZE Henri », sur senat.fr (consulté le ).
  10. ↑ Contre Frédéric Chaplet.
  11. ↑ L’Avenir de la Mayenne, 16 novembre 1919.
  12. ↑ La Mayenne, 30 novembre 1919.
  13. ↑ a et b La Gazette de Château-Gontier, 9 novembre 1919.
  14. ↑ Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L'Action française, p. 245.
  15. ↑ http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/vote-80.pdf
  16. ↑ Préfecture de la Mayenne, Enquête sur M. de Monti, seul Conseiller National originaire de la Mayenne.
  17. ↑ Lettres passe-murailles correspondance échangée entre Charles Maurras et Xavier Vallat de mars 1950 à novembre 1952, 1966
  18. ↑ Laurent Joly, Xavier Vallat (1891-1972) Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat, 2001

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