Martin-Roch-Xavier Estève

économiste français

Martin-Roch-Xavier Estève (1772-1853) est trésorier de Napoléon Ier sous le Premier Empire.

Martin-Roch-Xavier Estève
Portrait de M. Estève, administrateur de la Prusse, Frédéric Christophe d'Houdetot (1778–1859), crayon, rehaut fusain, Berlin, 1806. Conservé au Conseil d'État,
Fonction
Trésorier général
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
HeudicourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Chapelle Saint-Sauveur d'Heudicourt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Propriétaire de
Distinction

Biographie

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Engagé en 1792, Estève commence dans les services de la « paierie aux armées », puis passe trois ans comme « directeur général-comptable des revenus publics ».

Payeur général de l'armée d'Orient, Estève suivi le premier consul dans les campagnes d'Italie et d'Égypte, et se distingua toujours par sa fidélité et son zèle à s'acquitter des emplois qui lui furent confiés.

Il fut ensuite attaché à la maison civile de Napoléon comme trésorier général de la Couronne, où il fera rentrer comme commis son futur successeur, Guillaume Peyrusse, dont il favorisera l'ascension. Il logeait en cette qualité dans le palais impérial des Tuileries.

Trésorier du gouvernement en 1801, de l'Empereur en 1804, il est chargé après Iéna (1806) de gérer les finances prussiennes comme « administrateur-général des finances et domaines des pays conquis au-delà de l’Elbe ». Il est fait comte de l'Empire le .

Disgracié[1] en 1811, il céda sa fonction de trésorier général de la couronne au baron de La Bouillerie, qui contrairement à ce que fit son successeur, livra une partie du trésor au comte d'Artois[2].

En 1804, il acquiert le château d'Heudicourt qui est maintenu propriété de la famille Estève. Vers 1820, il fait planter une quadruple allée de platanes et de tilleuls dans l'"allée cathédrale d'Heudicourt"[3]. Il commissionne l'architecte-paysagiste Jean-Marie Morel pour transformer le domaine du château en jardin à l'anglaise[4].

Vie familiale

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Il se marie le , en l'église Saint-Thomas d'Aquin à Paris, avec Anne-Antoinette-Françoise Villeminot (Paris, -), fille du banquier César-Louis-Marie Villeminot (1749-1807). De cette union, naissent trois fils :

Fonctions

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Publications

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  • "Mémoire sur les finances de l'Égypte, depuis sa conquête par le sultan Sélym Ier, jusqu'à celle du général en chef Bonaparte", Description de l'Égypte, État moderne, Paris, Imprimerie impériale, 1809, p.299-398. Le comte Estève a fait tirer à part 60 exemplaires de cet ouvrage.

Distinctions

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Hommage

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« Il m'était chaudement attaché ; il m'eût conduit mon trésor par force à Fontainebleau. S'il ne l'eût pu, il l'aurait enterré, jeté dans les rivières, distribué, plutôt que de le livrer. »

— Napoléon Ier, Le Mémorial de Sainte-Hélène, .

« Écartelé : au 1 du quartier des Comtes Officiers de la Maison de l'Empereur ; au 2, de gueules, à une étoile d'argent ; au 3, de gueules, à une levrette passant, colletée et contournée d'argent ; au 4, d'azur, à une tête d'ibis (« ou d'Isis ») d'or.[7] »

Ou,

« Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à une tête d'Isis d'or; au 2, de gueules, à une étoile d'argent; au 3, de gueules, à un lévrier passant et contourné d'argent colleté.[8] »

Notes et références

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  1. « www.napoleonica.org », Estève Trésorier de la couronne, administrateur de la Prusse (consulté le ).
  2. Fremont, « Les payeurs d'armées, historique du service de la trésorerie et des postes aux armées », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  3. « Heudicourt [Distinction] Un 1er prix pour l'allée cathédrale », sur actu.fr, (consulté le ).
  4. Benoît de Font-Réaulx et Yves Estève, « Restaurations du parc du château d'Heudicourt », La Gazette des Parcs et Jardins,‎ (lire en ligne)
  5. Marce Bouvet, Le Conseil d'État sous la monarchie de Juillet, Paris, LGDJ, 2001, p. 496.
  6. Notice sur la vie et la mort du P. E. M. F. Estève, L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, t.141, Paris, 1849, p. 64-66.
  7. Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr, (consulté le ).
  8. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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