Altice France

groupe de télécommunication et de médias français
(Redirigé depuis Groupe SFR)

Altice France
logo de Altice France

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés 2014 : Fusion de SFR et Numericable
2014 : rachat du MVNO Virgin Mobile
 : lancement de Zive
2016 : les marques Numericable et Virgin Mobile disparaissent
 : le nouvel ensemble est renommé SFR Group
2018 : SFR Group devient Altice France
Personnages clés Patrick Drahi
Forme juridique Société anonymeVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Drapeau de la France France
Holding Altice France holding
Siège social de la holding Luxembourg
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Direction Arthur Dreyfuss (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Télécommunications, média et publicitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Altice EuropeVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Altice Média
SFR
SFR PresseVoir et modifier les données sur Wikidata
B 135.296
Site web www.alticefrance.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Fonds propres en diminution - 5,240 milliards d'€ (2021)
Dette en augmentation30,975 milliards d'€ (2021)
Chiffre d'affaires en augmentation 11,10 milliards d'euros en 2021[1],[2]

Altice France (anciennement Numericable-SFR puis SFR Group) est un groupe luxembourgeois de télécoms et de médias français (anciennement filiale d'Altice Europe), issu notamment du rapprochement de SFR et de Numericable en et du rachat de NextRadioTV en 2016. La société holding propriétaire du groupe et société consolidante, Altice France Holding, est de droit luxembourgeois.

Un nouvel ensemble appelé SFR Group est créé à partir d' regroupant des activités télécoms, au travers de SFR 2e opérateur français, et médias avec des chaînes de télévisions, de radios et des titres de presse. SFR Group devient Altice France en 2018.

Historique modifier

Pour l'historique des deux marques avant la fusion :

Rachat de SFR par Altice modifier

Le , Vivendi annonce sa décision de vendre sa filiale SFR ; à la suite d'une compétition entre Bouygues et Numericable, c'est finalement Numericable (deux milliards de CA) qui l'emporte en faisant une offre à 13 milliards d'euros, financée par un des plus gros LBO (rachat par l'emprunt) vu en France. Son PDG, Patrick Drahi s'est notamment engagé auprès de l'État à ce qu'il n'y ait pas de licenciement dans les trois années à suivre. Le choix est aussi motivé sur les critères suivants : la qualité du projet industriel ; la pérennité de l’emploi ; les risques les moins élevés de concurrence interne ; la valorisation totale la plus élevée pour Vivendi[3]. Les deux projets principaux de rachat se différencient sur plusieurs points : Numéricable présente son offre comme un projet de croissance et d'investissement[4].

Fin , l'acquisition est validée[5] par l'Autorité de la concurrence française, avec quelques conditions comme la vente du réseau d'accès de Completel, l'ouverture du réseau câblé de Numéricable, ou encore la cession des activités mobiles d'Outremer Telecom dans l'océan Indien[6].

Fin , Numericable Group devient Numericable-SFR[7].

En , Altice annonce son intention d'acquérir les 20 % des actions qui appartenaient encore à Vivendi, dans l'ensemble Numericable-SFR, pour un montant de 3,9 milliards d'euros ; il reste 20 % d'actions cotées en bourse (flottant). Dans ces 20 %, 2 % sont détenus par Benjamin Jayet au travers de sa holding d'investissement BJ invest soit 10 % des actions cotées en bourse.
Le , une grève au siège de Numericable-SFR, due à des projets de délocalisation, témoigne de la dégradation de l'ambiance interne de la société et entraîne notamment des difficultés d'accès à leur messagerie pour les abonnés[8].

En , l'activité entreprises (Telindus France, Completel mais aussi la division en provenance de SFR (ex-Neuf Cegetel)) de Numericable-SFR prend le nom de SFR Business[9].

En , SFR et Numericable sont qualifiés comme étant les plus mauvais payeurs de France[10].

En , Numericable-SFR rachète les 33 % de Numergy détenus par la Caisse des dépôts et les 20 % détenus par Atos[11].

Stratégie de convergence modifier

Fin , la marque et le logo Numericable disparaissent du site institutionnel au profit de SFR dont l'adresse Web devient « www.sfr.com »[12].

Fin , le groupe, désormais présidé par Michel Combes, annonce une nouvelle organisation avec trois pôles : les parties médias (SFR Média) et régie publicitaire (SFR Publicité) dirigés par Alain Weill et la branche télécoms (SFR Télécom) pilotée par Michel Paulin. À la suite de la disparition de la marque commerciale Numericable, le groupe annonce que Numericable-SFR devient « SFR Group ». Ce dernier rachète auprès d'Altice, son actionnaire principal, 49 % de NextRadioTV et les activités d'Altice Media Group France pour environ 600 millions d'euros. Le groupe tente ainsi une stratégie de convergence entre télécoms et médias qui sera déclinée en quatre thèmes : la presse (SFR Presse), l'information (SFR News), le sport (SFR Sport) et le divertissement (SFR Play)[13],[14]. Le , le groupe SFR annonce avoir finalisé l'acquisition d'Altice Media Group France[15] et le , la reprise par SFR de la participation d'Altice dans NextRadioTV est finalisée[16].

Le , SFR Group annonce un accord de distribution avec la chaîne sportive qatari beIN Sports. Il est désormais possible d'avoir accès à beIN Sports via les offres Fixe THD Power de SFR[17].

Le , Altice annonce son intention d'acquérir les parts qu'elle ne détient pas dans SFR Group soit 22,25 % avec une offre publique d'échange volontaire de 8 nouvelles actions ordinaires Altice NV de catégorie A, pour 5 actions SFR Group apportées[18]. En , l'Autorité des marchés financiers s'oppose à l'opération[19].

En , le groupe passe des accords de diffusion exclusifs avec les groupes Discovery et NBCUniversal[20].

En , SFR annonce sa volonté d'acquérir 100 % du groupe News Participations et de NextRadioTV[21]. Le , l'Autorité de la concurrence autorise la prise de contrôle exclusif du groupe NextRadioTV par SFR Group[22]. Le , c'est au tour du CSA d'agréer la prise de contrôle de NextRadioTV par SFR[23].

Le , SFR Group publie des résultats annuels pour l'année 2016 en baisse malgré une remontée des ventes et des abonnés au quatrième trimestre 2016[24].

Le , le groupe Altice, maison-mère de SFR Group, annonce la volonté de changement de nom de toutes les filiales télécoms du groupe en Altice. L'objectif pour Altice est de remplacer les marques historiques locales du groupe comme NOS, Portugal Telecom, Optimum, et Suddenlink[25] sous une unique marque internationale et d'en refacturer l'usage aux filiales locales (dont SFR). Concernant SFR, le changement effectif était initialement prévu pour [26], mais il n'a pas eu lieu[27].

Réorganisations à la suite de difficultés modifier

Le , Patrick Drahi met en place une nouvelle gouvernance avec à sa tête Alain Weill en tant que PDG. Il a pour objectif de « déterminer la direction stratégique, opérationnelle, commerciale et technologique du groupe, et son exécution », à la suite des difficultés rencontrées par le groupe[28].

En effet, concernant le haut débit, Patrick Drahi a racheté la majorité des opérateurs de câbles pour des sommes modiques (issus principalement du Plan Cable gouvernemental lancé par la DGPT de l'époque) entre 1990 et 2006, devenant ainsi le leader français du haut débit . Cette percée, en marge de l'opérateur historique, fournisseur principalement de cuivre et d'ADSL, aurait pu en toute logique lui conférer une légitimité lui permettant de se voir attribuer une majorité de zones à câbler dans le cadre dudit plan THD, mais cela n'a pas été le cas ; par exemple son souhait aurait été de recevoir de l'ARCEP plus que les 20 % des zones AMII, alors que l'opérateur historique en a lui obtenu 80 %.

En , avec l'annonce de scission d'Altice, la nouvelle société rebaptisée Altice Europe se compose d'Altice France (SFR Group), Altice International pour les actifs à l'étranger et Altice Pay TV. Cette dernière structure de télévision payante détient notamment tous les droits de diffusion acquis par SFR ainsi que ses chaînes payantes. Elle est chargée de revendre l'accès de ses chaînes à différents opérateurs. SFR devient donc le principal client de Altice Pay TV et réalise ainsi une économie de 600 millions d’euros[29]. Par ailleurs, Altice France payera 550 millions d'euros à Altice International pour l'acquisition des filiales dans les territoires d'outre-mer français et le transfert d'Altice Technical Services France et des services de support d'Intelcia[30].

Le , SFR Group est renommé Altice France[31].

Le , le CSA autorise la prise de contrôle de NextRadioTV par Altice France, Altice France devient le 1er acteur de la convergence télécoms-médias en France[32],[33]. Le , on apprend que l'ensemble du groupe NextRadioTV déménagera à l'automne pour rejoindre le groupe Altice-SFR dans un gigantesque ensemble à Paris[34].

Le , Altice France annonce l'acquisition de la chaîne locale lyonnaise TLM. Elle prendra le nom de BFM Lyon et rejoindra BFM Paris dans le bouquet de chaînes locales d'information du groupe[35].

Le , Altice Europe annonce qu'Altice France a conclu un accord exclusif pour vendre 49,99 % du capital de SFR FTTH, la structure hébergeant les actifs du réseau fibre de SFR hors des grandes villes, à un groupe d'investisseurs composé d'Allianz Capital Partners, Axa Investment Managers Real Assets et Omers Infrastructure pour 1,8 milliard d'euros. Le groupe valorise ainsi SFR FTTH à 3,6 milliards d'euros, tout en restant propriétaire à 100 % de son réseau câblé (neuf millions de prises) ainsi que de ses 2,5 millions de prises fibre en zone très dense. Cet accord entre dans la stratégie de désendettement souhaité par Altice Europe et lui permet de faire des économies, en effet SFR FTTH ne comprendra qu'un million de prises de fibre fin 2018 et devra en construire autant chaque année pour atteindre cinq millions de prises fin 2022[36].

Courant 2019, Altice demande aux opérateurs de télévision de payer pour diffuser ses chaînes parmi lesquelles BFMTV, RMC Story ou RMC Découverte[37]. Fin août Free décide de ne plus diffuser les chaînes du groupe[38] ; suivi d'Orange quelques jours plus tard. À la suite de ces réactions, Alain Weill choisit de ne rien réclamer à Orange et à Free pour pouvoir proposer BFMTV, RMC Découverte et RMC Story à leurs abonnés. En revanche, les services de replay et de start-over de ces trois chaînes sont payants[39],[40],[41].

En , les organisations syndicales sont averties de la tenue d'un plan d'économies à venir dans la branche médias[42]. L'idée serait d'encourager les départs volontaires du groupe NextRadioTV et, le cas échéant, de contraindre des départs si jamais l'objectif de réduction de coûts n'est pas atteint[43]. Le pôle sports (154 salariés) est dans la ligne de mire en raison de l'importance des dépenses qu'il génère[44]. La chaîne gratuite d'infos sportives RMC Sport News va cesser d'émettre le . Des discussions sont en cours pour l'avenir des chaînes payantes qui détiennent toujours les droits de diffusion de la Ligue des champions de football jusqu'au terme de la saison 2020-2021[45]. Des droits que Patrick Drahi espère négocier avec d'autres diffuseurs afin de récupérer des fonds[46].

Fin , on annonce un accord entre Mediapro et Altice pour la diffusion des matchs de Ligue des champions et de Ligue Europa de football[47]. Altice revend les droits des deux compétitions européennes qu'il détenait jusqu'en tandis que RMC Sport diffuse tout de même les matchs grâce à l'accord passé avec Mediapro[48]. Par ailleurs, la chaîne Téléfoot sera disponible sur le bouquet SFR[49]. Grâce à cet accord passé, Altice réduit les coûts liés à l'achat des droits de retransmission mais continue de diffuser l'intégralité des compétitions de club les plus suivies avec la Ligue 1, la Ligue 2, la Ligue des champions, la Ligue Europa et les championnats étrangers les plus suivis (Angleterre, Espagne, Allemagne et Italie)[50].

Au mois de , après plusieurs mois marqués par des grèves et des protestations à l'encontre d'un plan de départs volontaires, syndicats et direction du groupe NextRadioTV trouvent un accord sur un plan qui prévoit la suppression de 245 postes au lieu des 330 à 380 souhaités à l'origine par la direction[51],[52]. Ces départs devront avoir lieu avant le [53].

En , Altice France annonce céder sa participation majoritaire dans Hivory, qui gère 10 500 pylônes de télécommunications, au groupe espagnol Cellnex, pour une valeur d'entreprise de 5,2 milliards d'euros[54],[55].

En , SFR FTTH change de nom pour devenir XP Fibre. La société avait préalablement intégré les actifs de COVAGE pour un montant d'un milliard d'euros (des actifs non stratégiques ont été cédés à ALTITUDE sous la contrainte de la commission européenne).

En , Altice France annonce le rachat d'Afone Participations, co-actionnaire avec le groupe E.Leclerc du MVNO Réglo Mobile[56]. Cette opération permettra à SFR de voir son parc d'abonnés augmenter avec l'arrivée des 770 000 clients mobiles d'Afone et Réglo Mobile, et de profiter du canal de distribution des magasins E.Leclerc. En juin 2021, Altice France a acquis Prixtel, pour un montant non dévoilé[57]. En septembre 2021, Altice France annonce l'acquisition de Coriolis Télécom pour 415 millions d'euros[58]. En Mai 2022, Altice France annonce l'achat de SYMA Mobile aussi[59].

En , Altice France annonce le départ de Grégory Rabuel après 13 ans de présence au sein du groupe. Il est remplacé par Arthur Dreyfuss au poste de PDG[60].

L’opérateur télécom a mandaté la banque d’affaires Perella Weinberg pour céder 92 centres de données, une vente espérée autour d’un milliard d’euros[61]. Le l'opérateur cède 70 % des parts d'une filiale regroupant ses 257 centres de données à Morgan Stanley Infrastructure Partners pour la somme de 530 millions d'euros[62].

Activités modifier

Télécoms modifier

Altice France holding à travers SFR est le 2e opérateur de télécommunications en France au service de 25 millions de clients. Il propose des services de téléphonie, d'Internet à très haut débit, triple et quadruple play, ainsi que des services de sécurité. SFR propose des :

  • prestations de télécommunications au grand public : sous les marques SFR et RED by SFR.
  • prestations de télécommunications aux entreprises : sous la marque SFR Business pour 150 000 entreprises clientes
  • prestations de télécommunications aux opérateurs.

Médias modifier

Altice France est également un acteur des médias et de la publicité via sa filiale Altice Média.

Arthur Dreyfuss en est le président-directeur général (PDG) depuis [63].

Au , SFR Group, devenu Altice France, annonce une nouvelle organisation de SFR Média, désormais Altice Média[64].

 
Synthèse de l'organigramme de Altice France et Europe datant de 2018


 
 
 
 
 
 
Altice France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Altice France, pôle Médias
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
SFR Presse
 
 
SFR RadioTV
 
 
RMC Sport
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Altice Média (49 %)
 
 
 
 
RMC Sport (TV)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
RMC Sport News
 
 
 
 
 
 
NewsCo Group
 
 
 
 
RMC Sport
 
 

L'accord exclusif passé en avec Discovery et NBCUniversal permet au groupe de se renforcer dans le divertissement en se dotant de deux bouquets thématiques. Le premier porte sur le thème de la découverte avec RMC Découverte et les chaînes de Discovery Communications (Discovery Channel, Discovery Science, Discovery Investigation et Discovery Family). Le second traite du thème du cinéma et des séries avec les chaînes de NBCUniversal (Syfy, 13e rue, E!). Altice Studio, lancée le , diffuse notamment le catalogue de NBCUniversal qui possède de nombreuses licences à succès. Elle a vocation à diffuser des séries produites par la filiale israélienne du groupe Hot, ainsi que des productions françaises et européennes[20].

Altice France propose de nombreuses chaînes :

En , Altice Média officialise le rachat par Marc Laufer de 75 % du groupe NewsCo, qu'il a fondé en 2011, ainsi que du groupe L'Étudiant, au travers de la holding Coalition Media Group ; SFR gardant 25 % du groupe de médias[65].

Le , Altice Média rachète la totalité de la chaîne de télévision Numéro 23, renommée RMC Story en 2018.

Services modifier

Altice France propose, en 2016[66], dans ses offres Fixe et Mobile, les services , SFR News, SFR Sport, SFR Presse et SFR Play.

SFR News
 
Logo de SFR NEWS

SFR News est un bouquet de chaînes d’information en continu regroupant BFMTV, BFM Business, i24news (en 3 langues) en HD et BFM Paris[67].

SFR Sport
 
Logo de SFR SPORT

Altice France a lancé une partie de ses cinq nouvelles chaînes de sport le mardi . Ce lancement a concerné les chaînes SFR Sport 2 (ex-MCS), SFR Sport 3, la chaîne du sport extrême et SFR Sport 5, la chaîne des sports de combat. Les lancements de SFR Sport 1, la chaîne prévue pour diffuser la Premier League dont les droits ont été achetés par Altice[68], et de SFR Sport 4K, la chaîne de sport diffusée en 4K, se feront ultérieurement[69].

SFR Sport est renommé RMC Sport le .

SFR Presse
 
Logo de SFR Presse

Altice France propose une application SFR Presse, lancée en , qui propose une offre de magazines et de quotidiens numérique en accès illimité. Elle est intégrée dans la grande majorité des offres Fixe et Mobile des abonnés SFR, et est disponible sur les supports mobiles (Android et iOS), et PC/Mac. Le service propose les titres du groupe et de partenaires. Au , le service comptait 65 titres et revendiquait 10 millions de téléchargements[70]. En avril 2020, le service est cédé à la société Cafeyn.

En 2023, Altice vend ses parts restantes dans le groupe L'Express[71].

 
Logo de SFR PLAY

SFR Play Lancé en , SFR Play propose des chaînes de cinéma, découverte, séries et jeunesse ainsi que des applis (Napster, L'Équipe, SFR Jeux, iCoyote). Les clients SFR bénéficient également du catalogue de Zive, le service de SVOD disponible en illimité avec des milliers de films, épisodes de séries et de documentaires[67].

Le , SFR annonce l'arrivée de cinq nouvelles chaînes (National Geographic Channel, Nat Geo Wild, Voyage, Canal J et TiJi) incluses dans l'univers SFR Play pour les abonnés ADSL/FTTH[72].

Activités de lobbying modifier

Altice France déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant compris entre 300 000  et 400 000  pour les années 2019, 2020 et 2021[73].

Éléments financiers modifier

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Chiffre d'affaires (hors médias, en milliards d'euros)[74] 12,58 12,18 11,29 10,2 11,44 11,04 10,69 10,4 9,72 10,35 10,6 10,74
Endettement (total dette non-courante) 27,2 30,9
Résultat net <-0.224> <-0.415>
Impôt 0,535 0,516 0,315 <-0,317> 0,215 0,057 <-0,392> <-0,099> <-0,168> 0,023 <-0,383>
Salariés 36 894 39 240

Sources chiffres 2020 et 2021 : états financiers consolidés 2021[1].

Le chiffre d'affaires du groupe a décliné en 2012 en raison de l'entrée du concurrent Free sur le marché, puis en 2015 après le rachat par Patrick Drahi, qui a appliqué une politique d'augmentation des prix et de baisse de qualité de service ayant accéléré la perte de clientèle. La tendance a commencé à s'inverser en 2018. Le CA 2021 est en hausse grâce à l'acquisition de deux petits opérateurs, Prixtel et Afone, représentant 1,2 million d'abonnés[74].

Le groupe est connu pour son très fort endettement qui ne baisse pas avec le temps, résultant de la politique de Patrick Drahi d'acquisitions par LBO. Altice France a une charge d'impôt quelquefois faible, quelquefois bénéficiaire, en raison de déficits fiscaux accumulés, et de plus en plus fortes charges d'intérêt pesant sur ses résultats.

Les fonds propres sont devenus fortement négatifs du fait d'une distribution de dividendes de 2,37 milliards d'euros en 2017 et 4,6 milliards en 2021[74].

Les effectifs ont principalement été marqués par un plan de départs volontaires en 2017 de 5 000 postes, puis par un plan de licenciement de 1 400 personnes en 2021[74].

Fin 2022, face à sa « montagne de dettes » et la hausse des taux, la direction d'Altice réfléchit à plusieurs options pour alléger le poids de ses 31 milliards d’euros d’endettement. Bien que plus de 90 % de la dette de SFR est à taux fixe, la part des taux fixes tombera entre 80 % et 85 % en 2023 avec pour résultat, que les charges financières annuelles augmenteront de 80 millions d’euros en la même année[75]. Mi 2023, la maison mère ALTICE, groupe mondial, cumule presque 60 milliards d'euros de dettes[76], une partie ayant été émise en obligations jugées « hautement spéculatives »[77].

Amendes et condamnations modifier

Le l'Autorité de la concurrence a condamné le groupe Altice à une amende de 75 millions d'euros pour non-respect de certaines obligations de déploiement de la fibre dans les zones très denses[78].

Actionnariat modifier

Le groupe est entièrement détenu par Altice France Holding SA basée au Luxembourg (moins une part détenue par Altice Luxembourg SA), elle-même filiale indirecte de Next Alt SARL, contrôlée par Patrick Drahi[1].

Organisation modifier

Dirigeants et effectifs modifier

Président-directeur général d'Altice France
Président-directeur général d'Altice Média
  • de à  : Alain Weill
  • depuis  : Arthur Dreyfuss

Siège modifier

Le siège social du groupe SFR était jusqu'en situé dans la Tour SFR, à la Défense, puis, en 2014 sur le « Campus SFR », 12 rue Jean-Philippe-Rameau à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. 3 500 salariés supplémentaires y arrivent à l'automne 2015[79].

Depuis 2018, Altice France, une filiale du groupe, a établi son siège social à l'« Altice Campus » situé dans le XVe arrondissement de Paris. La volonté du groupe est de rassembler ses activités média, télécoms et contenu[80]. À partir du mois d', les rédactions de BFM TV, RMC Sport, Libération, L'Express et les employés de SFR sont réunis dans ce seul et même bâtiment, situé face au ministère des Armées. Plus de 7 000 personnes, parmi lesquelles 1 000 journalistes, travailleront ensemble dans ce lieu qui regroupe notamment sept studios modernes[81]. Le nouveau siège est inauguré officiellement le et Altice France annonce par ailleurs à cette occasion l'allumage de la 5G au sein de son bâtiment, une première[82].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b et c Altice France, « Special Purpose Financial Statements As of and for year ended December 31, 2021 »
  2. « Altice France S.A. 2019 Consolidated financial statements », sur altice.net, .
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  4. « Rachat de SFR: Bouygues vs Numericable, le match des offres », sur LExpansion.com, (consulté le )
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  6. « Le rachat de SFR par Numericable autorisé sous condition », sur Les Échos, (consulté le )
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