Florence Schelling

joueuse de hockey sur glace suisse
Florence Schelling
Photographie d’une femme, saluant de la main droite, portant une veste rose avec les anneaux olympiques.
Florence Schelling lors d’une cérémonie à l’occasion des Jeux olympiques de la jeunesse d'hiver de 2020.
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Naissance ,
Zurich (Suisse)
Entraîneuse chef
A entraîné International
Suisse féminine -18 ans
Activité Depuis 2019
Joueuse retraitée
Position Gardien de but
Attrapait de la gauche
A joué pour Championnats masculins
1re ligue
EHC Bülach
Championnats féminins
LNA
Schlittschuh Club Reinach (de)
NCAA
Huskies de Northeastern
LCHF
Thunder de Brampton
Riksserien
Linköping HC
Repêc. LCHF 20e choix au total, 2012
Stars de Montréal
Carrière pro. 2003-2018
Poste
Titre Directrice sportive du CP Berne
Activité 2020-2021

Florence Schelling, née le , est une joueuse de hockey sur glace évoluant au poste de gardienne. Elle est la première femme à avoir évolué avec un club de LNB, en match amical[1]. Elle est également la première à occuper le poste de directrice sportive d'un club de l'élite masculine suisse, alors qu'elle prend les rênes du CP Berne en [2].

Elle remporte une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014 avec l'équipe de Suisse.

Carrière modifier

En tant que joueuse modifier

Née le et benjamine de sa famille, la jeune Florence est devenue gardienne à cause de ses deux frères, dont Philippe Schelling, qui avaient besoin de quelqu'un dans les buts lorsqu'ils jouaient au hockey[3]. Rompue aux tirs, puissants, des garçons – elle a joué en Junior Élites A, la plus haute catégorie de jeunes en Suisse, et fait un test avec les GCK Lions, en LNB[4] – et plutôt douée, Florence Schelling a commencé sa carrière en équipe nationale à 13 ans, et a même participé, alors qu'elle n'avait que 16 ans, aux Jeux olympiques de Turin[3].

Titulaire en équipe de Suisse, Florence Schelling quitte, en 2008[5], l'Helvétie pour rejoindre les États-Unis. Elle a alors le choix entre plusieurs universités[6] et choisit l'Université Northeastern car la ville et le fait qu'elle se trouve au centre de Boston lui plaisent[6]. Elle décide aussi de jouer en NCAA car c'est le seul moyen d'allier hockey professionnel et études[6].

Elle gagne rapidement de nombreuses distinctions[5] et les louanges de son entraîneur[3].

Après une excellente année 2011-2012, lors de laquelle elle est finaliste du Trophée Patty-Kazmaier[5],[6], elle participe à nouveau au championnat du monde. Elle est alors l'une des grandes artisanes de la première médaille mondiale de l'équipe de Suisse[7]. En sus de sa médaille de bronze, elle est nommée meilleure gardienne du tournoi[8].

En , après avoir réussi ses études[9], elle quitte la NCAA pour rejoindre la Ligue canadienne de hockey féminin et les Stars de Montréal, par qui elle a été repêchée[10]. Elle se retrouve alors en concurrence avec Kim St-Pierre, Jennifer Lavigne et Charline Labonté[11]. Elle est ainsi prêtée par l’équipe montréalaise au Thunder de Brampton, qui joue lui aussi dans la Ligue canadienne de hockey féminin[11]. Elle fait ses débuts dans cette ligue le contre Alberta[11].

Elle remporte la médaille de bronze lors des Jeux olympiques de 2014, à Sotchi. Grâce à ses performances, la Suisse obtient son meilleur résultat aux JO et elle est logiquement mise en avant par les journalistes du tournoi en étant nommée dans l'équipe-type, meilleure gardienne et meilleure joueuse de la compétition[12].

Après une dernière saison dans son pays natal, elle part pour la Suède, en 2015, rejoindre le club du Linköping HC, où elle évoluera jusqu'à la fin de sa carrière. Trois saisons durant lesquelles Florence Schelling remporte deux médailles d'argent. En outre, lors de sa dernière année, elle est désignée comme meilleure gardienne du championnat, avec un total de dix blanchissages, un pourcentage d'arrêts à 94,9 et une moyenne de buts concédés par match à seulement 1,45[13].

Elle participe à sa dernière compétition internationale en , lors des Jeux olympiques de PyeongChang, en Corée du Sud. Lors de la phase préliminaire, l'équipe de Suisse termine en tête de son groupe en remportant ses trois rencontres, et Florence Schelling n'accorde que deux buts en trois parties disputées. Comme lors de l'édition précédente, la sélection helvétique affronte la Russie, en quarts de finale, qui s'impose cette fois par 6 buts à 2. La Suisse termine finalement à la cinquième place du tournoi, après sa victoire en match de classement contre le Japon, 1 but à 0.

Au terme de la saison 2017-2018, Florence Schelling annonce sa retraite sportive, à l'âge de 29 ans.

Après-carrière modifier

Après sa carrière de hockeyeuse professionnelle, la Zurichoise complète une formation en économie politique et travaille notamment pour la Fédération internationale, l'IIHF. En 2018-2019, elle débute comme entraîneur assistant de l'équipe de Suisse féminie des moins de 18 ans, formation qu'elle reprend comme coach la saison suivante[2]. En parallèle, Schelling est également adjointe chez les Rapperswil-Jona Lakers, en deuxième division féminine helvétique[14].

Le , le CP Berne, l'un des clubs les plus puissants du pays, annonce l'engagement de Schelling au titre de directrice sportive de son équipe masculine, qui évolue en National League[2]. Une fonction équivalente à celle de directeur général, dans la Ligue nationale de hockey. Il est indiqué qu'elle est dans un premier temps épaulée par son prédécesseur, Alexander Chatelain (de), avant de reprendre seule les rênes du club de la capitale fédérale, éliminé de la course aux play-off lors de la saison écoulée, un an après avoir décroché son 16e titre de champion national. Elle devient du coup la première femme à occuper un tel poste dans le hockey suisse, et ce à seulement 31 ans[2]. Elle est démise de son poste après un an[15].

Vie privée modifier

Son frère Philippe est également hockeyeur professionnel en National League.

Statistiques modifier

Pour les significations des abréviations, voir Statistiques du hockey sur glace.

En club modifier

Statistiques par saison[14],[16]
SaisonÉquipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ Min  BC Moy % Arr  Bl PunPJ Min  BC Moy % Arr  Bl Pun
2008-2009 Huskies de Northeastern NCAA 19 1123 2,24 93,3 2 - - - - - - -
2009-2010 Huskies de Northeastern NCAA 21 1269 1,37 94,9 4 - - - - - - -
2010-2011 Huskies de Northeastern NCAA 28 1662 2,02 93 4 - - - - - - -
2011-2012 Huskies de Northeastern NCAA 30 1,42 95 - - - - - - -
2012-2013 Thunder de Brampton LCHF 15 2,49 90,5 2 3,03 90,2
2013-2014 EHC Bülach 1re ligue (masculine) 14 2,19 3 3,03
2013-2014 SC Reinach (de) LNA 3 - - - - - - -
2014-2015 EHC Bülach 1re ligue (masculine) 6 3,04 - - - - - - -
2014-2015 SC Reinach LNA 2 2,50 1 1
2015-2016 Linköping HC Riksserien 21 1,65 93,8 8 1,76 94,3
2016-2017 Linköping HC Riksserien 10 1,09 96,3 5 1,81 94,6
2017-2018 Linköping HC Riksserien 31 1,45 94,9 9 1,08 96,6

Au niveau international modifier

Statistiques par compétition[16]
AnnéeÉquipe Compétition PJ Min  BC Moy % Arr  Bl Pun Résultat
2004   Suisse Championnat du monde 3 166 1,80 95,5 0 8e place
2005   Suisse Championnat du monde 1 2 85,7 0 1re place Division I
2006   Suisse Jeux olympiques 3 2,40 93,90 0 7e place
2007   Suisse Championnat du monde 4 231 3,38 91,16 2 5e place
2008   Suisse Championnat du monde 5 305 2,95 91,89 2 4e place
2009   Suisse Championnat du monde 3 153 4,70 85 0 7e place
2010   Suisse Jeux olympiques 5 302 3,18 90,91 0 5e place
2011   Suisse Championnat du monde 4 289 2,92 94 0 6e place
2012   Suisse Championnat du monde 5 288 3,33 93,19 0  
2013   Suisse Championnat du monde 4 3,28 91,8 6e place
2014   Suisse Jeux olympiques 6 3,97 91,3  
2015   Suisse Championnat du monde 4 1,78 94,1 6e place
2016   Suisse Championnat du monde 5 1,58 93,2 7e place
2017   Suisse Qualifications olympiques 3 1,00 94,1 7e place
2017   Suisse Championnat du monde 6 1,79 93,1 1re place
2018   Suisse Jeux olympiques 5 1,41 94,2 5e place

Récompenses modifier

Notes et références modifier

  1. « Fin de carrière pour Florence Schelling », sur www.laliberte.ch, (consulté le )
  2. a b c et d (de) Reto Kirchhofer, « Der SCB verpflichtet eine Sportchefin », sur www.bernerzeitung.ch, (consulté le )
  3. a b et c (en) Peter May, « Northeastern Goalie Balances College and International Game », sur nytimes.com, (consulté le )
  4. (de) Martin Merk, « Schelling: Über Boston an die Weltspitze », sur hockeyfans.ch (consulté le ).
  5. a b et c (en) « 2011-12 Women's Ice Hockey Roster: #41 Florence Schelling », sur gonu.com (consulté le ).
  6. a b c et d (en) Andrew Podnieks, « Florence + the Olympic dream », sur iihf.com, (consulté le ).
  7. (en) Andrew Podnieks, « Swiss win first ever WW bronze », sur iihf.com, (consulté le ).
  8. (en) Andrew Podnieks, « Ouellette wins it in OT for Canada », sur iihf.com, (consulté le ).
  9. (en) Pat Hickey, « Montreal Stars likely to be even stronger next season », sur montrealgazette.com, (consulté le ).
  10. (de) Martin Merk, « Florence Schelling zu Brampton », sur hockeyfans.ch, (consulté le ).
  11. a b et c (en) Mark Staffieri, « Brampton takes 2 of 3 from Alberta as Florence Schelling », sur cwhl.ca, (consulté le ).
  12. (en) Martin Marek, « Three honours for Schelling », sur sochi2014.iihf.com, (consulté le )
  13. (en) « Florence Schelling at eliteprospects.com », sur www.eliteprospects.com (consulté le )
  14. a et b (en) « Florence Schelling », sur Eliteprospects.com
  15. ats/btro, « National League: Berne fait le ménage dans son staff », sur rts.ch, (consulté le ).
  16. a et b (en) « Florence Schelling profile », sur Eurohockey.com (consulté le )