Kim St-Pierre

joueuse de hockey sur glace canadienne
Kim St-Pierre
Description de cette image, également commentée ci-après
Kim St-Pierre portant les couleurs de l'équipe du Canada.
Surnom(s) Kimmer [1]
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Naissance ,
Châteauguay ( Québec, Canada)
Joueuse retraitée
Position Gardien de but
Attrapait de la Gauche
A joué pour LCHF
Stars de Montréal
LNHF (1999-2007)
Axion de Montréal
Avalanche du Québec
SIC
Martlets de McGill
Carrière pro. 1998-2013

Temple de la renommée : 2020

Kim St-Pierre (née le à Châteauguay dans la province de Québec au Canada) est une joueuse de hockey sur glace canadienne qui a exercé au poste de gardienne de but. Elle est membre de l'équipe du Canada féminine de hockey sur glace de 1999 à 2011, remportant trois médailles d'or olympique dont la toute première de l'histoire de l'équipe aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City.

Elle est la première femme gardienne de but à remporter un match de saison régulière en championnat masculin universitaire canadien lorsque l'Université McGill défait l'Université Ryerson le , sur un score de 5 à 2. L'une des rondelles de ce match ainsi que le bâton utilisé par Kim St-Pierre ont été donné au Temple de la renommée du hockey pour son introduction en 2020.

Le , elle devient la première femme à participer à un entraînement avec les Canadiens de Montréal en remplacement de Carey Price malade[2].

En plus des médailles d'or olympique remportées en 2002 à Salt Lake City, 2006 à Turin et 2010 à Vancouver, Kim St-Pierre remporte également neuf médailles aux championnats du monde (cinq en or et quatre en argent) ainsi que la Coupe Clarkson en 2009 et 2011 avec les Stars de Montréal. Elle reçoit en 2022 l'Ordre du hockey au Canada, remis par la fédération Hockey Canada pour l'ensemble de sa carrière.

Biographie modifier

Elle effectue ses premiers pas sur glace en patinage artistique[3]. À l’âge de 8 ans, elle délaisse ce sport pour débuter le hockey sur glace bien qu'elle soit la seule fille de sa communauté à pratiquer [3],[4]. Elle excelle comme gardienne de but dans des équipes masculines jusqu’à l’âge de 18 ans [5]. Par la suite, elle poursuit sa carrière de gardienne de but pour l’équipe féminine de hockey de l'université McGill de 1998 à 2004. Elle est diplômée en kinésiologie.

Carrière universitaire modifier

Kim est gardienne de but pour les Martlets de McGill de 1998 à 2004. Durant sa carrière universitaire, elle dispute 103 matchs de hockey, dont 93 départs avec les Martlets. Elle possède la fiche record de 50 matchs joués avec 40 victoires pour seulement 12 défaites, en plus de réaliser 27 blanchissages et une moyenne de buts encaissés de 2,13[5].

En saison régulière, elle obtient le record de 19-8-6 en 33 matchs avec 12 blanchissages ainsi qu’une moyenne de 1,74 de buts accordés. Au Panthéon de McGill, elle possède le record du plus grand nombre d’arrêts en un seul match, soit 62 arrêts lors d’une défaite contre l’Université Concordia 6-0. Elle fut nommée recrue de l’année 1998-1999 dans la Conférence du Québec. Elle a également été nommée joueuse universitaire de l’année pour la saison 2000-2001 et pour l’année 2002-2003. Cette même saison, elle devient la première femme gardienne de but à remporter un match de saison régulière dans le championnat universitaire masculin, lorsque l'Université McGill défait l'Université Ryerson sur un score de 5 à 2 [5].

Carrière en ligue modifier

Une fois ses études terminées, elle joue dans la seule ligue élite féminine existante, la Ligue nationale de hockey féminin (1999-2007) (LNHF) pour seulement deux saisons qui sont entrecoupées d'une année de préparation olympique pour les Jeux de Turin en 2006. Lors de la dissolution de la LNHF en 2007, Kim St-Pierre effectue le saut vers la toute nouvelle Ligue Canadienne de hockey féminin (LCHF) et joue pour les Stars de Montréal. Avec eux, elle remporte une première Coupe Clarkson en 2009, avant d'être sélectionnée pour une année de préparation aux Jeux de Vancouver 2010[6] et de revenir remporter une seconde coupe en 2011. À l'automne 2011, enceinte d'un premier enfant, elle met temporairement de côté sa carrière en hockey [7] . Le , St-Pierre donne naissance à un petit garçon. Elle fait son retour au jeu pour une dernière saison 2012-2013. Le , Kim St-Pierre annonce sa retraite de gardienne de but après avoir décroché plusieurs records canadiens et internationaux.

Carrière internationale modifier

Elle effectue son premier camp d'entraînement avec l'équipe nationale féminine à la fin de l'année 1998 [3], ce qui marque le début d'une carrière de 13 ans et d'un record de 83 matchs joués. Avec l’équipe nationale canadienne, elle a remporté 64 victoires, dont 29 sans encaisser de but, concédé 10 défaites et 9 matchs nuls. Sa moyenne de buts encaissés est de 1,17 but par match, tandis que son pourcentage d'arrêt de 93,9 % [4]. Elle a également remporté trois médailles d'or aux Jeux olympiques, cinq médailles d'or et trois médailles d'argent aux championnats mondiaux féminins.

Récompenses et honneurs personnels modifier

Kim St-Pierre fait partie de la promotion 2020 du Temple de la renommée de hockey, dont la cérémonie a eu lieu en 2021 du fait de la pandémie de Covid-19 [5]. Elle est également intronisée au Panthéon des sports du Québec en 2016 [8]. Elle reçoit en 2022 l'Ordre du hockey au Canada, remis par la fédération Hockey Canada pour l'ensemble de sa carrière[9],[10].

Universitaire modifier

  • Meilleure recrue de l'équipe pour la saison 1998-1999 [5].
  • Sélectionnée dans l'équipe d'étoiles du championnat universitaire canadien pour les saisons 1999-2000, 2000-2001, 2001-2002 et 2003-2004 [5].
  • Reçoit le titre de « Most Valuable Player » du championnat pour la saison 1999-2000 [5].
  • Reçoit le Trophée Brodrick (qui récompense la meilleure joueuse de hockey de l'année) pour la saison 2002-2003 ainsi que le Trophée Gladys Bean (qui récompense la meilleure athlète de l'université McGill) et le trophée BLG Thompson (qui récompense la meilleure athlète de tout le championnat) [5],[8].
  • Intronisée au temple de la renommée des sportifs de l'université McGill [8].

LCHF modifier

International modifier

Vie personnelle modifier

En 2011, elle fait partie d'un des chapitres de la suite du livre de Luc Gélinas ( « La LNH un rêve possible 2 ») [réf. nécessaire].

Statistiques modifier

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

En club modifier

Statistiques par saison[11],[5]
SaisonÉquipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ V  D Pr/N Min  BC Moy % Arr  Bl PunPJ V  D  Min  BC Moy % Arr  Bl Pun
1998-1999 Martlets de McGill SIC 25 8 12 5 1 243 58 2,33 3 - - - - - - - - -
1999-2000 Martlets de McGill SIC 22 9 10 2 1 339 51 2,29 3 - - - - - - - - -
2000-2001 Martlets de McGill SIC 25 11 11 3 1 469 63 2,57 1 - - - - - - - - -
2001-2002 Martlets de McGill SIC Statistiques indisponibles Statistiques indisponibles
2002-2003 Martlets de McGill SIC 14 12 0 2 901 6 0,4 11 2 2 0 120 2 2 1
2003-2004 Martlets de McGill SIC Statistiques indisponibles Statistiques indisponibles
2004-2005 Avalanche du Québec LNHF (1999-2007) 17 3 13 1 1 012 55 3,26 1 19 - - - - - - - - -
2006-2007 Axion de Montréal LNHF (1999-2007) 3 2 0 0 180 6 2 0 - - - - - - - - -
2007-2008 Stars de Montréal LCHF 10 8 2 595 15 1,51 1 0 2 1 1 129 5 2,32 0
2008-2009 Stars de Montréal LCHF 20 16 4 1 166 39 2,01 5 - - - - - - - - -
2010-2011 Stars de Montréal LCHF 15 13 0 2 915 37 2,30 91,3 3 2 4 4 0 240 6 1,5 95,8 0 0
2012-2013 Stars de Montréal LCHF 2 1 1 0 120 7 3,5 89,7 0 - - - - - - - - - -

International modifier

Statistiques par compétition
AnnéeÉquipe Compétition PJ V  Min  BC Moy % Arr  Bl Pun Résultat
1999   Canada Championnat du monde 2 2 120 1 0,5 97,1 1 0   Médaille d'or
2000   Canada Championnat du monde 3 2 150 1 1,2 93,5 0 0   Médaille d'or
2001   Canada Championnat du monde 3 2 180 2 0,67 96,9 2 0   Médaille d'or
2002   Canada Jeux olympiques 4 4 240 5 1,25 93,6 2 0   Médaille d'or
2004   Canada Championnat du monde 4 2 180 3 1 95,2 2 0   Médaille d'or
2005   Canada Championnat du monde 3 3 200 1 0,3 98,5 3 0   Médaille d'argent
2006   Canada Jeux olympiques 2 2 120 1 0,5 92,3 1 0   Médaille d'or
2007   Canada Championnat du monde 3 3 180 1 0,33 98 2 0   Médaille d'or
2008   Canada Championnat du monde 3 2 160 7 2,63 83,7 0 0   Médaille d'argent
2009   Canada Championnat du monde 2 2 120 0 0 100 2 0   Médaille d'argent
2010   Canada Jeux olympiques 2 2 100 0 0 100 1 0   Médaille d'or
2011   Canada Championnat du monde 1 1 60 0 0 100 1 0   Médaille d'argent

Distinction modifier

  • 2006 - Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale[12]

Références modifier

  1. « Connais-tu Kim St-Pierre? », sur RDS.ca, (consulté le ).
  2. Jean-Philippe Bertrand, « Une nouvelle recrue à l’entraînement du Canadien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fr.canoe.ca, (consulté le ).
  3. a b et c « Joueuses honorées – TOUS ENSEMBLE de Janes | Kim St-Pierre », sur www.hockeycanada.ca (consulté le )
  4. a et b « La confiance de Kim St-Pierre l'a menée au Temple de la renommée », sur LNH.com (consulté le )
  5. a b c d e f g h i j k et l (en) Hockey Hall of Fame, « HHOF | 20/21 Induction Celebration: Kim St-Pierre », sur Hockey Hall of Fame (consulté le )
  6. (en) « About », sur Kim St-Pierre (consulté le )
  7. La Presse canadienne, « Du vestiaire à la chambre des naissances », sur Le Devoir, (consulté le ).
  8. a b c et d (en) « St-Pierre Statistics and Highlights », sur Kim St-Pierre (consulté le )
  9. « Ordre du hockey au Canada | Guy Lafleur, Kim St-Pierre et Lanny McDonald honorés », sur La Presse, (consulté le )
  10. « DÉVOILEMENT DES RÉCIPIENDAIRES DE L’ORDRE DU HOCKEY AU CANADA POUR 2022 », sur Hockey Québec (consulté le )
  11. (en) « Kim St-Pierre », sur Eliteprospects.com
  12. « Récipiendaires de la Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )