Félix Dehau

personnalité politique française

Félix Dehau, né le à Lille (Nord) et mort le à Bouvines (Nord), est un homme politique français. Légitimiste, il est maire du village historique de Bouvines, en Flandre, de 1872 à 1934.

Félix Dehau
Illustration.
Portrait de Félix Dehau.
Fonctions
Maire de Bouvines

(62 ans)
Prédécesseur Louis Desmarescaux
Successeur Jean Desmarescaux
Conseiller général du Nord

(24 ans)
Circonscription Canton de Cysoing
Prédécesseur Adolphe Bourgeois
Successeur Charles Desprez
Biographie
Nom de naissance Félix Étienne Marie Joseph Dehau
Date de naissance
Lieu de naissance Lille (Nord)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Bouvines (Nord)
Nationalité française
Religion Catholicisme

Félix Dehau

En 1894, il fonde l'École pratique libre d'agriculture à Genech (actuellement l'Institut de Genech), le plus ancien établissement agricole de France[1] et son domicile à Bouvines est devenu le monastère de Bouvines[2].

Biographie

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Famille

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Félix Dehau est issu d'une famille de notables flamands dont certains membres furent hobereaux, militaires ou magistrats[3],[4]. Il est le fils de Félix Dehau (1787-1870), notaire, directeur du mont-de-piété de Lille, et de Stéphanie Defontaine (1813-1887)[5],[6].

Le à Lille, il épouse Marie Lenglart (1849-1940), fille d'Auguste Lenglart (1826-1907), fabricant de sucre et de Claire Barrois (1829-1908), descendante de François Barrois-Virnot (1759-1848), ancien maire de Lille. La famille Lenglart est issue de la grande bourgeoisie lilloise, industrielle, commerçante et voltairienne dont certains membres furent artistes ou amateurs d'art[4],[7]. De ce mariage naîtront dix enfants[7],[8] :

  • Pierre Dehau (1870-1956), prêtre dominicain sous le nom en religion de Thomas Dehau, a reçu à la fin de sa vie une monition canonique pour avoir couverts les abus sexuels de ses neveux ;
  • Félicie Dehau (1871-1962), mariée avec Georges Prouvost (1866-1929), industriel, dont douze enfants ;
  • Claire Dehau (1872-1932), sœur Fille de la charité de Saint-Vincent-de-Paul ;
  • Madeleine Dehau (1874-1929), mariée avec André Bonduelle (1866-1948), industriel, dont quatorze enfants ;
  • Marthe Dehau (1875-1875), morte en bas âge ;
  • Marthe Dehau (1876-1924), mariée avec Charles Jeanson (1874-1930), industriel, dont quatre enfants ;
  • Élisabeth Dehau (1878-1968), mariée avec Henri Philippe (1875-1959), notaire, dont douze enfants;
  • Louise Dehau (1881-1948), sans postérité ;
  • Henriette Dehau (1884-1953), mariée avec Louis Rollinde de Beaumont (1879-1943), avocat, dont huit enfants ;
  • Jean Dehau (1889-1959), propriétaire agriculteur, marié avec Thérèse Davaine (1891-1965), dont trois enfants.

Études, activités et politique

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Félix Dehau fit des études de droit et est diplômé d'un doctorat en droit[9],[7].

Maire de Bouvines pendant soixante-deux ans, de 1872 à 1934, Félix Dehau fut, à son époque, le plus jeune des maires de France, puis, à la fin de sa carrière, le doyen[10],[11]. Il fut également conseiller général du canton de Cysoing de 1889[12] à 1913.

Après la défaite de 1870, Félix Dehau, voulant redonner courage à ses citoyens, décida sous son mandat en 1878, que la commune de Bouvines fasse reconstruire l'église paroissiale Saint-Pierre. Après six ans de travaux, l'église fut achevée en 1886 et consacrée en 1910. Les vitraux, quant à eux, ne furent réalisés qu'après 1889. L'architecte Auguste Normant s'est inspiré de l'architecture de l'époque de la bataille représentée et l'a conçue comme une chapelle servant à mettre en valeur les vitraux, reconstruisant l'église Saint-Pierre de Bouvines avec des vitraux représentant la bataille[13].

Félix Dehau se présenta aussi à différentes élections législatives et sénatoriales mais sans succès, notamment en raison de l'anticléricalisme de cette époque[4].

Il était catholique social et légitimiste, toutefois lorsque Léon XIII publie en 1892 l'encyclique Au milieu des sollicitudes qui prône le rapprochement avec la République, la famille Dehau intensifie alors ses œuvres sociales et met ses convictions royalistes sous le boisseau[4]. Félix Dehau était oblat de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé et participa également à l'acquisition pour les bénédictins de l'abbaye de Chevetogne.

 
Vue de l'église Saint-Pierre de Bouvines.

Il acheta la propriété de Genech à la famille de Sainte-Aldegonde, seigneurs du village avant la Révolution. En 1893, dans l'ancien château, Félix Dehau, l'archevêque de Cambrai et des dirigeants de l'Institut catholique de Lille décident de fonder l’École pratique libre d’agriculture. Les premiers élèves arrivent en octobre 1894. Félix Dehau fit construire les orphelinats d'Esquermes, de Blandin, de Bouvines et de Croix et organisa les fêtes du septième centenaire de la bataille de Bouvines.

Décorations

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Décoration française

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Décoration étrangère

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Notes et références

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  1. L'Observateur du Douaisis - page 26 - « 120 ans qu'on sème à l'Institut de Genech » (lire en ligne)
  2. Histoire complète des fêtes célébrées à Lille, en 1854, à l‛occasion du jubilé séculaire de Notre-Dame de la Treille, Patronne de cette ville
  3. « L’église Saint-Pierre », sur www.bouvines2014.fr (consulté le )
  4. a b c et d Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe : Au cœur de l'Eglise du XXe siècle, Éditions Desclée de Brouwer, , 840 p. (ISBN 978-2-220-06738-4, lire en ligne)
  5. « Félix Dehau », sur roglo.eu (consulté le )
  6. « Généalogie de Félix DEHAU », sur Geneanet (consulté le )
  7. a b et c « dehau-lenglart », sur www.thierryprouvost.com (consulté le )
  8. Recueil : Volumes 14 à 16, Lille, Société d'études de la province de Cambrai, (lire en ligne)
  9. « Exposition – Félix Dehau – Les amis de Bouvines », sur www.lesamisdebouvines.com (consulté le )
  10. Siete persee.fr, article de Jean-Louis-Clément Pelon "Un « blanc » en pays « rose », Félix Dehau (1846-1934), maire du village historique de Bouvines : figure atypique de notable lillois".
  11. Site lavoixdunord.fr, article "Qui est Félix Dehau?", consulté le 25 mars 2021.
  12. Le Temps, 31 juillet 1889, p. 2.
  13. cf. Le guide culturel Bouvines, l'église et la bataille par Jean-Louis Pelon et Michel Chopin (APAD 2008) disponible à la mairie de Bouvines.
  14. Voir base Léonore dans liens externes

Liens externes

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