Diana Sands

actrice américaine

Diana Patricia Sands est une actrice américaine, née le à New York (État de New York), ville où elle est morte le , elle est connue pour avoir été la première Afro-Américaine à briser les frontières raciales de la scène de Broadway en tenant des rôles principaux après la dramaturge afro-américaine Alice Childress.

Diana Sands
Description de cette image, également commentée ci-après
Nom de naissance Diana Patricia Sands
Naissance
New York
État de New York, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 39 ans)
New York
État de New York, États-Unis
Profession Actrice
Films notables Un raisin au soleil
Ensign Pulver
Le Propriétaire
Séries notables Au-delà du réel
Le Jeune Docteur Kildare
Le Fugitif
De g. à d. : Claudia McNeil, Sidney Poitier et Diana Sands, dans la pièce Un raisin au soleil (Broadway, 1959)

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Diana Sands est la fille de Rudolph Thomas, un menuisier, et de Shirley Sands, une modiste. Pendant qu'elle suit ses études secondaires à la High School of Performing Arts (en) de Manhattan, elle se fait connaitre en jouant dans une pièce de George Bernard Shaw : Major Barbara. Elle achève ses études secondaires en 1953 pour commencer sa carrière d'actrice professionnelle[1],[2].

Carrière modifier

Au théâtre, Diana Sands débute dans le Off- Broadway (New York) en jouant dans diverses pièces de théâtre comme The World of Sholem Aleichem, An Evening with Will Shakespeare, Land Beyond the River et The Egg and I[3],[4],[5].

Son véritable début à Broadway commence avec la pièce A Raisin in the Sun de Lorraine Hansberry[3] où elle tient le rôle de Beneatha Younger aux côtés de Sidney Poitier, Ruby Dee, Louis Gossett, Ivan Dixon, Claudia McNeil, la pièce est un succès, de mars 1959 à , il y aura 530 représentations données au Théâtre Ethel Barrymore[6],[4].

En 1961, elle joue dans la pièce de théâtre Another Evening with Harry Stoones où elle joue aux côtés de Barbara Streisand[7],[4].

En 1962, elle est de retour sur scène dans la pièce Tiger, Tiger Burning Bright de Peter Feibleman (en). À cette époque, elle est membre du Pantomime Art Theatre Repertory Group et des Compass Players (en) afin de développer et de diversifier son jeu[4].

Suivent diverses pièces à Broadway jusqu'en 1969, dont Sainte Jeanne de George Bernard Shaw (1968, avec Philip Bosco et Earle Hyman), où elle tient le rôle-titre, ainsi que La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux (1968, avec Philip Bosco et Aline MacMahon).

Au cinéma, elle contribue à treize films américains (ou en coproduction), le premier — dans un petit rôle non crédité — étant Le Trésor des Caraïbes d'Edward Ludwig (avec John Payne et Arlene Dahl), sorti en 1952.

Son premier film notable est Un raisin au soleil de Daniel Petrie (1961), reprise de la pièce éponyme précitée, où Sidney Poitier, Claudia McNeil, Ruby Dee et elle reprennent leurs rôles respectifs créés à Broadway.

En 1964, elle est acceptée à l'Actors Studio à la suite de quoi elle joue dans une production de l'Actors Studio, Blues for Mister Charlie (en) une pièce de James Baldwin, une pièce montrant la fracture raciale à la suite de l'assassinat de Martin Luther King, exposant une communauté afro-américaine perdue oscillant entre le pardon et la vengeance violente, Diana Sands tient le rôle de Juanita[8],[9],[10],[11].

Du au , elle donne 427 représentations de la pièce de Bill Manhoff (en), The Owl and the Pussycat, à l'American National Theater and Academy (en) (ANTA) où elle donne la réplique à d'Alan Alda[12],[13]. Sa performance lui vaudra une nomination pour un Tony Award.

Ultérieurement, suivent Ensign Pulver de Joshua Logan (1964, avec Robert Walker Jr. et Burl Ives) et Le Propriétaire d'Hal Ashby (1970, avec Beau Bridges et Lee Grant).

Ses deux derniers films sortent en 1974, année suivant sa mort prématurée (en 1973, à 39 ans), d'un cancer.

Pour la télévision, outre deux téléfilms, Diana Sands apparaît dans onze séries américaines jusqu'en 1971, la première étant Au-delà du réel (un épisode, 1964) puis suivent notamment Le Jeune Docteur Kildare (quatre épisodes, 1966) et Le Fugitif (un épisode, 1967).

Vie privée modifier

Le elle épouse Lucien Happersberger, un artiste suisse amant bisexuel de James Baldwin, le couple divorce en 1970[14],[15],[16].

Diana Sands décède prématurément le au Memorial Sloan Kettering Cancer Center des suites d'un Léiomyosarcome[2].

Diana Sands repose au Ferncliff Cemetery de Hartsdale dans le Comté de Westchester (état de New York).

Théâtre à Broadway (intégrale) modifier

Filmographie partielle modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

(séries, sauf mention contraire)

Notes et références modifier

  1. (en-US) Adrienne Wartts, « Diana Sands (1934-1973) • », sur Black Past, (consulté le )
  2. a et b (en-US) « Diana Sands, 39, Dies of Cancer; Acclaimed for ‘Raisin in the Sun’ », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) « Diana Sands | American actress », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  4. a b c et d (en-US) « Diana Sands, talented actress and a founder of Third World Cinema », sur amsterdamnews.com (consulté le ).
  5. (en-US) monstergirl, « A tribute to Diana Sands “Please look at me!…” », sur The Last Drive In, (consulté le ).
  6. (en-US) « A Raisin in the Sun », sur IBDb.
  7. (en-US) « Another Evening with Harry Stoones Original Off-Broadway Cast - 1961 Off-Broadway », sur www.broadwayworld.com (consulté le ).
  8. (en) « Blues for Mister Charlie | play by Baldwin », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  9. (en-US) « Theater: 'Blues for Mister Charlie' », sur movies2.nytimes.com (consulté le ).
  10. (en-US) « Theater: ‘Blues for Mister Charlie’; James Baldwin's Play Opens at the ANTA », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en-US) FilmGordon, « Summer Madness | Diana Sands », sur FilmGordon, (consulté le ).
  12. (en-US) « The Owl and the Pussycat », sur IBDb.
  13. (en-US) « Theater: ‘The Owl and the Pussycat’; Bill Manhoff Comedy Opens at the ANTA », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Hilton Als, « Family Secrets », sur PEN America, (consulté le ).
  15. (en-US) « Diana Sands », sur IMDb (consulté le ).
  16. (en-US) « On the Build-Up to the Legendary Baldwin-Buckley Debates », sur Literary Hub, (consulté le ).

Liens externes modifier