Château de Bertangles

château français situé à Poulainville

Le château de Bertangles, également connu sous le nom de château de Clermont-Tonnerre, est situé sur la commune de Bertangles, dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France[1].

Château de Bertangles
Image illustrative de l’article Château de Bertangles
Nom local Château de Bertangles - Château de Clermont-Tonnerre
Architecte Germain Boffrand
Début construction 1730
Fin construction 1734
Propriétaire initial Maison de Clermont-Tonnerre
Propriétaire actuel Stanislas de Clermont-Tonnerre
Destination actuelle résidence privée
Protection Logo monument historique Classé MH (1982, 2006)
Logo monument historique Inscrit MH (1982, 2001, 2009)
Coordonnées 49° 57′ 55″ nord, 2° 18′ 36″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Bertangles
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Château de Bertangles
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château de Bertangles
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Bertangles

Historique modifier

La seigneurie de Bertangles échoit à la famille de Clermont-Tonnerre modifier

La seigneurie de Bertangles entra dans la famille de Clermont-Tonnerre par le mariage, en 1611, de Gabrielle de Glisy avec Jacques de Clermont-Tonnerre, comte de Thoury.

Une maison seigneuriale du Moyen Âge existait à Bertangles, reconstruite au début du XVIe siècle, puis restaurée après avoir été incendiée par les Espagnols en 1597. Il n'en reste aujourd'hui que le portail datant de 1625 et donnant accès à la ferme, à l'ouest[2].

Le château actuel est construit par Germain Boffrand pour le comte Louis-Joseph de Clermont-Tonnerre de 1730 à 1734.

Les grilles de l'entrée d'honneur du château modifier

De la route d'Amiens à Villers-Bocage, une allée d'arbres centenaires mène à la grille d'honneur du château, véritable chef-d'œuvre du maître ferronnier de Corbie Jean Veyren, surnommé « Vivarais » (par ailleurs créateur de la grande grille et des clôtures entourant le chœur de Notre-Dame d'Amiens). Ces grilles étaient, à l'origine, situées au château d'Heilly. Elles furent démontées et replacées à Bertangles dans le courant du XIXe siècle.

Le quartier général de l'armée australienne en 1918 modifier

En 1918, le château a été le siège de l'État-major australien sous le commandement du général John Monash.

Ce dernier fut anobli par le roi George V le lors d'une cérémonie sur le perron du château.

Château et parc victimes d'incendie et de tornade modifier

En , un incendie en détruisit l'intérieur et en particulier les boiseries, qui furent refaites à l'identique dans les années qui suivirent. L'escalier et sa rampe en fer forgé avaient été préservés.

Une tornade très localisée, le a endommagé de nombreux hêtres et tilleuls de l'allée classée du parc. Les arbres trop abîmés, trop dangereux ou trop vieux pour se régénérer, ont dû être abattus. Cette avenue majestueuse a perdu quelque 200 arbres[3].

Protections et commémoration modifier

Le château fait l’objet de multiples protections au titre des monuments historiques[4] :

  • classement par arrêté du pour les : façades, toitures et escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé, la cour d'honneur avec son portail d'entrée y compris la grille, l'allée d'accès et l'allée des Lions avec les deux piliers surmontés de lions sculptés, le jardin, les deux portails situés à droite et à gauche du château, le portail d'entrée de la ferme (portail de l'ancien château) ;
  • classement par arrêté du pour le pigeonnier et le puits, le manège, les huit portails secondaires avec leurs grilles ;
  • inscription à l'Inventaire supplémentaire par arrêté du pour les façades et toitures de la ferme et les deux portails.
  • une inscription le ,
  • un classement le et
  • une inscription le [5].

À la veille de l'ANZAC Day le , le gouverneur général d'Australie, sir Peter Cosgrove, vint rendre hommage à Bertangles au général Monash, et honorer sa mémoire par la plantation d'un arbre et l’apposition d'une plaque commémorative[6].

Description modifier

La façade est ornée de sculptures représentant Minerve (déesse de la sagesse, les lettres, les sciences et les arts). Bacchus décore le pavillon renfermant la cuisine et les caves. Un colombier de grande taille, une porte monumentale et un puits complété d'un tourniquet à eau peuvent être admirés lors d'une visite[7].

Voir aussi modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Notice no IA80000259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1, Amiénois et Santerre, Paris, Editions de La Morande, (ISBN 2-902 091-32-X), p. 85-88
  3. Thierry Griois, « L’allée classée du château de Bertangles a dû être amputée de quelque 200 arbres », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  4. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA80000259
  5. Notice no PA00116097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. (en) « Chateau de Bertangles, scene of General John Monash's legend, should be better known, says Cosgrove », sur smh.com.au,
  7. Vivre en Somme, no 95, été 2015, p. 18.