Carla Boni

chanteuse italienne
Carla Boni
Description de cette image, également commentée ci-après
Carla Boni en 1964
Informations générales
Nom de naissance Carla Gaiano
Naissance
Ferrare, Drapeau de l'Italie Italie
Décès (à 84 ans)
Rome, Drapeau de l'Italie Italie
Activité principale Chanteuse
Genre musical Chanson italienne, variété italienne
Années actives 1949 à 2009
Labels Fonit Cetra, Fans, Intensity, Start
Influences Swing, traditionnel italien, musiques latino-américaines, variété internationale

Carla Boni, nom de scène de Carla Gaiano (Ferrare, Rome, ), est une chanteuse italienne.

Dans les années cinquante, a été l'auteur d'un cover de la chanson Johnny Guitar[1], à partir de la bande-son du western du même nom de 1954.

Elle s'est mariée avec le chanteur Gino Latilla, le 20 septembre 1958, dont elle s'est séparée ensuite (1968)[2].

Biographie modifier

 
Carla Boni avec Franco De Gemini, Giorgio Consolini et Carlo Posio, lors de l'événement, un Hommage à Pino Rucher, une vie pour la guitare tenue à Manfredonia.

En 1935, elle rejoint la « Compagnia ferrerrese di attori-bambini » (Compagnie des enfants acteurs de Ferrara).

L'idée de changer le nom de « Gaiano » par « Boni » a pour origine, les gains à la loterie d′un cousin de la chanteuse, remportés dans un bar appelé « Caffè Boni ». Son cousin, rentré chez lui après avoir gagné, propose alors de changer le nom de « Gaiano » par celui du bar et Carla est immédiatement enthousiasmée !

Après une audition insatisfaisante avec le chef d'orchestre Tito Petralia, la chanteuse attire l′attention du chef Pippo Barzizza, qui l′accueille dans son orchestre lui permettant ainsi de réaliser l′enregistrement de ses premiers disques.

Les « tubes » de cette époque sont Lights of New York, de George Gershwin, Il mago Baku, un grand succès radiophonique et une version italienne de With A Song in My Heart, rebaptisée Come canta il mio cuore (Comme chante mon cœur).

 
Gino Latilla, Pino Rucher, Carla Boni

En 1952, Carla Boni entre dans l′équipe des chanteurs de la RAI, au sein l′orchestre du chef Cinico Angelini

Elle remporte le Festival de Sanremo en 1953 avec Viale d′autunno en duo avec Flo Sandon's qui devient rapidement un énorme succès ; lors de ce festival elle présente également la chanson Acque amare composée par Carlo Alberto Rossi

En 1955 , elle remporte le Festival de Naples avec ′E stelle′e Napule avec son futur mari Gino Latilla et Maria Paris. La même année, elle remporte également le Festival International de la Chanson de Venise, en collaboration avec Gino Latilla , et le Quartetto Cetra, avec la chanson Vecchia Europa.

En 1956 c’est le succès du célèbre Mambo Italiano (repris en France par Dario Moreno, Line Renaud... et plus récemment par Dany Brillant) et l'année suivante obtient un autre exploit au Festival de Sanremo 1957 avec Casetta in Canadà. Grand succès, obtenu également par son interprétation passionnée du succès international Bésame mucho , qui lui a permis de se distinguer face à la plus sobre Nilla Pizzi. Elle apparaît la même année dans le film I miliardari, dirigé par Guido Malatesta.

Au total, la chanteuse collectionnera 5 apparitions au Festival de Sanremo (de 1953 à 1961), de même qu'au Festival de Naples (à partir de 1952 à 1962), auxquelles s'ajoutera la participation à d'autres événements musicaux de cette période tels que Cansonissimaet Un disco per l'estate.

En 1986 , elle participe en tant qu'invitée régulière à 13 émissions de variétés animées par Paolo Villaggio, Un fantastico tragico venerdì avec Achille Togliani, Giorgio Consolini, et Joe Sentieri.

Ensuite, elle traverse une longue période où elle alterne les moments de pause et de concerts, la reprise de ses succès revisités, qu'elle interprète au sein d'un groupe formé avec ses collègues du moment (Nilla Pizzi, Gino Latilla, Giorgio Consolini), Quelli di Sanremo et le doublage de Virna Lisi dans les parties chantées du drame érotique d'Alberto Lattuada, La Cigale (La cicala) (1980).

À la fin des années quatre-vingt-dix, elle retourne sous le feu des projecteurs grâce à sa participation sur le single des Flabby : une reprise de son plus grand succès, Mambo Italiano.

En 2001, elle est invitée, avec Narciso Parigi et Mario de Trevi, à l'émission Mezzogiorno in famiglia. En 2002, elle participe également à la compilation Tutti pazzi per Rettore de Donatella Rettore : l'enregistrement de la chanson Kobra.

Au cours de sa longue carrière elle cultive une passion pour l'écriture de poèmes, et comme parolière avec les chansons: Till (version italienne de la célèbre chanson) et T'invito al concerto composée par Italo Salizzato

En octobre 2007, elle sort un album de chansons inédites, intitulé Aeroplani ed angeli, écrites par de jeunes auteurs-compositeurs, comme Alessandro Orlando Graziano, créateur et producteur du projet discographique.

 
Carla Boni en 2008.

En 2008, elle participe à plusieurs épisodes de la première édition de I migliori anni, où elle interprète, en live et en direct, certains de ses hits tels que Mambo italiano, Que serà, et Casetta in Canadà.

Le 5 octobre 2008, elle participe à l'hommage à Pino Rucher, guitariste (Rai) 12 ans après sa mort. L'événement étant parrainé par la Municipalité de Manfredonia et la Province de Foggia[3].

Mort modifier

Dans les derniers mois de sa vie, déjà malade, elle voulait réaliser une vidéo de la chanson Portami in India pour prendre congé de son public, toujours tourné à Alessandro Orlando Graziano.

Décédée à Rome le 17 octobre 2009, après une longue maladie, elle a été inhumée dans une tombe en pleine terre, dans le cimetière de Rome - Prima Porta, carré 129. Le message suivant, écrit de la propre main de Carla Boni, quelques années auparavant, a été lu lors de ses funérailles à Ferrare : « Ho ricevuto il mio congedo. Vi dico addio amici miei, mi inchino a voi tutti e prendo commiato. Ecco, rendo le chiavi della mia posta. È giunta l'ora della partenza. Parto a mani vuote ma con tanta speranza. In questo teatro ho recitato la mia parte, ciò che ho visto è stato insuperabile! La mia vita è stata benedetta ed accetto in silenzio la mia partenza. A chi mi aspetta, offro la coppa colma della mia vita, i giorni dell'autunno, le notti d'estate e le ore d'amore. Arpe, suonate le ultime note, parto a mani vuote verso il tramonto e verso la mia ultima meta. Carla Boni ».

Participations au Festival de San Remo modifier

  • 1953
    • Viale d'autunno en duo avec Flo Sandon's - 1e place
    • Il passerotto en duo avec le Quartetto Stars - 6e place
    • Acque amare en duo avec Katyna Ranieri - Non finaliste
    • Buona sera, en duo avec Flo Sandon's - Non finaliste
    • Qualcuno cammina en duo avec Flo Sandon's - Non finaliste
  • 1954
    • Non è mai troppo tardi en duo avec Flo Sandon's - 5e place
    • Arriva il direttore interprétée ensemble avec Gino Latilla, le Duo Fasano et le Quartetto Cetra - Non finaliste
    • Berta filava interprétée avec le Duo Fasano et Giorgio Consolini - Non finaliste
    • Cirillino-Ci  interprétée avec le Duo Fasano et le Quartetto Cetra - Non finaliste
    • Un diario accompagnée par le Quartetto Cetra - Non finaliste

Discographie modifier

Single modifier

78 tours modifier

45 tours modifier

EP modifier

Albums modifier

33 tours modifier

16 tours modifier

Cassettes audio modifier

Disques compacts modifier

Notes modifier

  1. Paroles en italien et chanson par Carla Boni
  2. « Biografia », sur Carla Boni (consulté le )
  3. « Carla Boni », sur www.twilightmusic.it.

Bibliographie modifier

  • Antonio Sciotti, Enciclopedia del Festival della Canzone Napoletana 1952-1981 (Encyclopédie du Festival de la Chanson Napolitaine), 1952-1981, éditions Luca Torre, 2011.
  • Gino Castaldo (ed.), Dizionario della canzone italiana (Dictionnaire de la chanson italienne), Milan, Curcio, 1990, à la rubrique Boni, Carla
  • Eddy Anselmi, Festival di Sanremo. Almanacco illustrato della canzone italianale (Festival de Sanremo. Almanach illustré de la chanson italienne), les éditions Panini, Modène, à la rubrique Carla Boni
  • Enzo Giannelli, Carla Boni, la prima urlatrice, in Gli urlatori, tutti i figli italiani di Elvis , Rome, Armando Curcio Editore, 2012, p. 27-36

Liens externes modifier