Breguet 730

hydravion français des années 1930

Le Breguet 730 est un hydravion français des années 1930. Il a été construit pour répondre au cahier des charges de la Marine nationale française. Il y eut une commande passée mais aucun exemplaire ne fut livré avant l'Armistice du 22 juin 1940, après lequel la France cessa les combats face à l'Allemagne nazie. Quatre cellules incomplètes furent terminées à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui servirent dans l'Aéronavale jusqu'en 1954.

Breguet 730
Vue de l'avion.
Maquette du Breguet 730 exposée au Musée national de la Marine de Paris

Constructeur Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet
Rôle Hydravion de reconnaissance
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 4
Équipage
10
Motorisation
Moteur Gnome et Rhône 14R 200&201
Nombre 4
Type 14 cylindres en étoile
Puissance unitaire 1 350
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 40,36 m
Longueur 24,37 m
Hauteur 8,60 m
Surface alaire 171,86 m2
Masses
À vide 17 056 kg
Performances
Rayon d'action 2 500 km
Avionique
Breguet

Conception et développement

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Le prototype du Br.730 en 1938.

La marine française élabora un cahier des charges pour un hydravion à long rayon d'action destiné à remplacer le Breguet Bre 521 Bizerte démodé et dépassé. Les autres concurrents étaient le Latécoère 611, le Lioré et Olivier H-440 et le Potez-CAMS 141.

Le premier prototype, le Br.730-01, motorisé avec quatre Gnome et Rhône 14N, vola le au Havre[1]. Il fut accidenté le en tentant d'amerrir dans de l'eau peu profonde. Malgré ce revers, une commande de quatre exemplaires fut émise. Elle fut suivie par un contrat pour une production illimitée, au moment de la déclaration de guerre de 1939. Cette commande fut annulée au début de 1940 quand il fut évident que les pertes de ce genre d'avion de patrouille maritime étaient très faibles[1].

Histoire opérationnelle

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Aucun exemplaire n'était terminé quand la France mit bas les armes lors de l'Armistice du 22 juin 1940. La production fut suspendue puis relancée par le gouvernement de Vichy, avec les ailes du prototype accidenté combinées avec la coque du premier spécimen en production, le Br.730 no 1, lequel était prêt à voler lors de l'invasion de la zone libre par les Allemands. Ceci empêcha de procéder aux essais. La production des 11 exemplaires restants continua lentement à l'aéroport de Toulouse-Montaudran, 8 exemplaires furent détruits par un bombardement allié le [1].

Le Br.730 no 1 put effectuer son premier vol en décembre 1944 après la retraite allemande du sud de la France. Ce premier exemplaire, baptisé « Véga », fut livré à la Marine française qui l'utilisa comme avion de transport à long rayon d'action en avril 1945[2]. Le suivant, « Sirius », fut livré en mai 1946[1]. Deux autres, « Altaïr » et « Bellatrix », furent achevés avec un nez redessiné, de nouveaux flotteurs et des moteurs plus puissants. Ils furent désignés Br.731.

« Véga » fut détruit dans un accident en janvier 1949[2] et un second avion (« Sirius ») en juin 1951[3]. Le dernier Br.731 fut retiré du service le [3].

Variantes

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Opérateurs

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  France

Caractéristiques

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Devenir des appareils

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  • Br.730 no 01 puis 1 « Vega » 4/8/38. Détruit le 7/01/1949 lors d’un amerrissage forcé au large d’Arzew (Algérie), 2 morts.
  • Br.730 no 2 « Sirius » 14/6/46. Détruit le 27/06/1951 à Port-Lyautey (Maroc), 7 morts et 20 blessés.
  • Br.731 no 1 « Bellatrix » 21/9/47. Réformé en 1954.
  • Br.731 no 2 « Altaïr » 22/3/49. Réformé en 1954[4].

Accidents

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  • Le , par très mauvais temps et un moteur en panne, l’hydravion Br 730 no 1 Vega, basé a Saint-Mandrier, est contraint à un amerrissage forcé au large d’Arzew en Algérie. La plus grande partie de l’équipage et des passagers purent évacuer l’appareil, mais un homme blessé ne put être dégagé à temps et périt noyé, un autre décéda des suites de ses blessures à l’hôpital d’Oran[4].
  • Le , un amerrissage manqué provoque un drame. Arrivant de Saint-Mandrier, le Sirius se présenta en approche finale sur l’Oued Sebou, dans la longue ligne droite est-ouest après Port-Lyautey. Son approche était trop basse et désaxée, l'appareil arrivait par le sud-ouest, au-dessus d'une dépression de terrain, au nord de la Prison centrale, en virage pour s'aligner sur le plan d'eau. L'appareil, trop bas, heurta une ligne électrique. Le pilote voulut remettre les gaz mais l’appareil se cabra et une aile toucha le sol. L’appareil s’écrasa en bordure du fleuve. Quatre membres de l’équipage moururent sur le coup, deux autres furent grièvement blessés et décéderont ultérieurement, un des passagers est tué sur le coup, les 20 autres passagers ou membres de l’équipage furent blessés plus ou moins gravement. Il semble qu'ils étaient dans la queue de l'appareil épargnée[5]. Les blessés furent acheminés vers l'hôpital militaire « Marie Feuillet » de Rabat. Cette approche en virage devait éviter le survol de la ville de Port-Lyautey. Habituellement, l'appareil disposait, en arrivant plus haut, de plus de 10 km de ligne droite pour se poser.

Voir aussi

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Sources

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d (en) William Green, Warplanes of the Second World War, Volume Five, Flying Boats, Londres, Macdonald, (ISBN 978-0-356-01449-4), p. 10–12
  2. a et b « Histoire de la BAN Saint-Mandrier (1944-1950) » (consulté le )
  3. a et b « Histoire de la BAN Saint-Mandrier (1951-1959) » (consulté le )
  4. a et b D'après Les Brèguets 730 et 731
  5. Témoignage personnel. Vers 16h30, l'hydravion quadrimoteur est passé bas, impressionnant, au-dessus de la kouba de Sidi-Boukhari. L'observateur se trouvait dans la merja voisine de Bir-Rami. Il a semblé qu'un des moteurs avait des ratés. Le lendemain, nous avons pu approcher le lieu du crash et constater que l'arrière de l'hydravion reposait en bordure du fleuve, entre la ligne électrique et le fleuve. Le reste avait plus ou moins brûlé.