Benoît van Innis

dessinateur de presse, auteur de bande dessinée et plasticien belge néerlandophone

Benoît van Innis dit Benoît, né le à Bruges (province de Flandre-Occidentale) et mort le , est un dessinateur de presse, auteur de bande dessinée et plasticien belge francophone.

Benoît van Innis
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
Nationalité
Activités
Période d'activité
Enfant
Alice van Innis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Gilbert Decouvreur (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
Pinceau d’argent (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Jeunesse

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Benoît van Innis naît le à Bruges[1],[2].

Il est le fils d'un conseiller juridique. Il grandit dans une grande famille avec sept frères et sœurs et, comme c'était typique de la noblesse flamande de l'époque, il parle français à la maison et néerlandais à l'école ou en ville. En 1976, il abandonne ses études au collège Notre-Dame de Bruges et il suit des cours de peinture à l'Institut Saint-Luc à Gand dans l'atelier du peintre Dan Van Severen, où il obtient son diplôme en 1984[1]. Il compte René Magritte, William Steig, Saul Steinberg, Glen Baxter et Ronald Searle parmi ses influences graphiques.

Son romancier préféré est Francis Ponge, il admire des réalisateurs comme Luis Buñuel, Robert Bresson, Andrei Tarkovsky et Jacques Tati, et il adore la musique d'Erik Satie[2].

Carrière

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Le travail de Benoît est publié dans la presse néerlandophone comme Panorama (plus tard P-Magazine), Humo, Knack, et Vrij Nederland ainsi que dans les journaux De Morgen, De Standaard, NRC Handelsblad et De Volkskrant. Du côté francophone, on peut le lire dans Le Vif, Lire, Magazine Littéraire, Le Monde et Paris Match. Dans ce dernier magazine, Benoît publie des caricatures deux fois par semaine, en alternance avec Jean-Jacques Sempé. Benoît réalise également plusieurs couvertures pour Esquire et le prestigieux magazine hebdomadaire américain The New Yorker dont la première publication lui vaut une lettre de félicitations de Sempé, ce qui reste un moment fort de sa vie[2].

Son premier livre Rire en automne à Bruges est préfacé par Ever Meulen et publié par les éditions parisiennes B. Barrault en 1989. Il sort l'année suivante, son deuxième livre Le Musée interdit accompagné d'une introduction du poète flamand Roland Jooris (nl) aux éditions bruxelloises Magic Strip. Parmi ses autres titres figurent Felle Hemel (1993), Oncle Gilbert (1995), Bravo, Bravo ! (2000) et Le Vent est bleu (2002). Le catalogue d'exposition Papier, Beeld & Basis (1998) présente des œuvres de Benoît et Glen Baxter, scénarisées par Jan Florizoone et Bob Vincke. En 2008, à la demande de la pianiste Claire Chevalier, il réalise des illustrations inspirées de la musique des compositeurs Erik Satie et Francis Poulenc[2].

Ses dessins illustrent de nombreuses campagnes de publicités en particulier dans les années 1990, à la fois pour des produits de grande consommation (Telefunken...) et des produits de luxe (Chanel...).

Art du carrelage

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Œuvre de Benoît van Innis, en collaboration avec les architectes Henk De Smet et Paul Vermeulen dans la Station de métro Maalbeek.

Benoît est également connu pour son art du carrelage. Certaines de ses peintures murales colorées sont visibles à l'UC Louvain, sur la Grand Place de Deinze, au centre hospitalier de Wingene , au stade Jan Breydel à l'occasion de Bruges, capitale européenne de la culture, au restaurant De Refter à Bruges, à la piscine olympique Wezenberg d'Anvers, au bureau Mercator-Noordstar et à la station de métro Maalbeek[2]. Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles provoquent la destruction de cette dernière composée de huit personnages aux lignes épurées[3] que l'artiste remplace par une autre en hommage aux victimes[4],[5] pour laquelle il utilise l'encre noire en lieu et place de la bleue. L'œuvre est inaugurée le et elle représente un olivier qui « symbolise l'arbre de paix dans de nombreuses cultures »[6]. Elle est accompagnée d'un poème qu'il écrit en français, en néerlandais, mais aussi dans les six langues de l'UNESCO[6].

Autres productions

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En outre, Benoît van Innis participe à l'album collectif Les Aventures du latex - La bande dessinée européenne s'empare du préservatif[7] (Fondation du présent, 1991).

Vie privée

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Benoît van Innis avait trois filles dont Alice van Innis (nl) également artiste[2].

Benoît van Innis meurt le des suites d'une longue maladie à l’âge de 63 ans[8],[9],[2].

Publications

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En français

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En néerlandais

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Albums de bande dessinée

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  • Les Aventures du latex - La bande dessinée européenne s'empare du préservatif[7], Fondation du Présent, novembre 1991
    Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Benoît van Innis - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 2-9700015-0-0)

Postérité

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Il a eu une forte influence sur le dessinateur de presse Steve Michiels[2].

Notes et références

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(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Benoît van Innis » (voir la liste des auteurs).

Références

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  1. a et b « Van Innis, Benoît - biographie - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (en) Kjell Knudde, « Benoît Van Innis - Benoît (25 May 1960 - 24 February 2024, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  3. Lorraine c, « 22 mars : Maelbeek, la cible improbable », Le Soir,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  4. « Benoît van Innis », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  5. « Une nouvelle fresque en hommage aux victimes a été inaugurée à Maelbeek », Le Soir,‎ (lire en ligne  ).
  6. a et b Guillaume Guilbert, « Benoît Van Innis: "Mon oeuvre à Maelbeek fait partie d'une mémoire collective" », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b « Les Aventures du latex », sur BD Gest' (consulté le ).
  8. rédacteur institutionnel, « L’artiste belge Benoît van Innis est décédé à l’âge de 63 ans », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (nl) « Benoît van Innis, 'monumentale' kunstenaar: 'Hij was klaar om zulke grote dingen te maken' », Bruzz,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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