Albert Bodard

diplomate français
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Césaire Auguste Albert Bodard, né le [1] à La Rochelle et décédé le (à 86 ans), est un diplomate français.

Albert Bodard
Fonctions
Ambassadeur de France au Mexique
-
Gilbert Arvengas (d)
Ambassadeur de France en Éthiopie
-
Ambassadeur de France en Afghanistan
-
Ambassadeur de France en Indonésie
Ambassadeur de France en Chine
Ambassadeur de France en Iran
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Albert Auguste Césaire BodardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Autres informations
Distinction

Biographie modifier

En 1904, Il est exempté du service militaire pour myopie extrêmement prononcée[2].

D'abord commis de chancellerie au consulat de Hong Kong puis de Yunnan-fou (aujourd'hui Kunming), il est nommé interprète à Zhefu (1906). Albert Bodard, protégé de Philippe Berthelot, devient vice-consul de France en Chine (1911) au Yunnan (à Yunnan-fou)[3], consul général de France à Chongqing en 1914, puis à Chengdu, succédant à Pierre-Rémi Bons d'Anty en 1916[4].

Inapte au service militaire au début de la Première Guerre mondiale, il est affecté au 39e régiment d'infanterie en mai 1917, puis mis en sursis et affecté au consulat de France à Chongqing, sursis prolongé jusqu'à la démobilisation de sa classe d'age en 1919[5].

Il voyage du Sichuan au Tibet, en 1920[6]. Son abord du Tibet commence à Tsarkalo, alors du côté chinois de la frontière, et dont il visite le monastère renommé, au moulin à prières de plus de 10 m de diamètre mu par une chute d'eau, mais ne peut s'entretenir avec les lamas qui pratiquaient alors l'abstinence de parole[7].

Il devient consul général de France à Batavia en 1929, ambassadeur de France en Afghanistan, ministre résident à Kaboul, (1931-1934), ministre plénipotentiaire à Addis-Abeba en Éthiopie (1934-1937), en Iran (1937-1939) puis au Mexique (1940). Réputé anglophile, il est révoqué par le gouvernement de Vichy, en septembre 1940, mais reste au Mexique pour soutenir le comité gaulliste.

Il est le père de Lucien Bodard, né en 1914 à Chongqing, alors dans le Sichuan, qui le décrit dans Monsieur le Consul (1973), pour lequel il a reçu le prix Interallié, Le fils du Consul (1975), et Anne Marie, sa mère (1981); prix Goncourt.

Son souvenir est évoqué dans "La Maison des Ambassadeurs", un hôtel de luxe sis 43, rue du Minage à La Rochelle (17).

Travaux modifier

  • Voyage de M. Bodard à Songpan et au Tibet, Tchentou, (19 f. dactylographiées), accompagné d'un croquis manuscrit de son itinéraire et d'une photographie du drapeau tibétain (BNF 38795980).
  • « Les Propriétés, l'impôt et les corvées dans les marches thibétaines » extrait de l'Asie française, 1920, p. 368-370 (BNF 38795981).
  • Il a préfacé le livre de Renée Jullien-Hellet sur Yun Nan Fou, la ville des nuages (Paris, 1937).

Notes et références modifier

  1. « Césaire Auguste Albert Bodard », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Fiche matricule, classe 1903, bureau de la Rochelle, matricule 1430 Archives en ligne [lire en ligne]
  3. Le Yunnan debut du XXe, par Lucien Bodard, Pensée Libre, 6 avril 2010
  4. Inauguration du Consulat Général de France à Chengdu, consulfrance-chengdu.org
  5. Fiche matricule, classe 1903, bureau de la Rochelle, matricule 1430 Archives en ligne - Archives départementales Charente-inférieure
  6. Album de 54 phot. intitulé "Voyage de M. Bodard à Songpan et au Tibet (15 avril-30 juin 1920)", voyage du Setchouen au Tibet de A. Bodard, donateur en 1922 (BNF 40589626)
  7. Société de géographie de Rochefort, Bulletin, Volumes 34 à 38, p. 232 : « Weit-cheou, Li-fan, Tsarkalo, en sont les dernières villes chinoises ; encore celle-ci est-elle habitée presque exclusivement par des Tibétains et sa Lamaserie est fort renommée : il s'y trouve, entre autres choses curieuses, un extraordinaire moulin à prières, actionné par une chute d'eau et qui a plus de 10 mètres de diamètre. Mais quand M. Bodard parvint à Tsarkalo, des lamas il ne put rien entendre, car c'était la semaine d'abstinence de parole et, dans le couvent, toutes les portes étaient closes, toutes les bouches condamnées au mutisme absolu. »

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Corinne de Ménonville, Les aventuriers de Dieu et de la République: consuls et missionnaires en Chine (1844-1937), éd. Les Indes savantes, 2007 (ISBN 2846541604)
  • Jacques Dumasy, L’implantation consulaire française en Chine du Sud-Ouest, in bulletin du Souvenir Français pour la Chine, , page 4 [lire en ligne]

Liens externes modifier