Aldephonse du Jardin

militaire et diplomate belge
Aldephonse du Jardin
Fonctions
Ambassadeur de Belgique au Royaume-Uni
-
Ambassadeur de Belgique aux Pays-Bas (d)
-
Ambassadeur de Belgique en Espagne
-
Ambassadeur de Belgique au Danemark (d)
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Activité
Autres informations
Distinctions

Le baron Aldephonse du Jardin, né le à Gand et mort le à Bruxelles, est un diplomate belge. Il a été ministre plénipotentiaire auprès de différents pays européens et a notamment permis de régler les différents entre la Belgique et les Pays-Bas résultant de la révolution belge[1].

Biographie modifier

Aldephonse (ou Alphonse) Alexandre Félix du Jardin, issu d'une famille noble, descend du seigneur Jean du Jardin échevin de la ville de Gand en 1228. Il est le fils de Antoinette Alexandrine Suzan et du baron Pierre Joseph du Jardin[2]. Sa famille est d'origine française et s'établit en Italie et en Belgique dès le XIIIe siècle. Il se marie une première fois le à Paris avec Félicité Chevin[2] (1806-1842), de cette union naît Élisa du Jardin[3], mariée le , Francfort-sur-le-Main avec Louis de Witte[4](lieutenant-général, officier d’ordonnance des rois Léopold Ier et Léopold II). Ils auront un fils, Léon de Witte de Haelen. Le il épouse en secondes noces Jeanne, baronne de Zesterfleth[5], chanoinesse de Lunebourg et ancienne dame d'honneur de la reine de Hanovre.

En 1811, Alphonse du Jardin est admis dans la carrière administrative. En sous la Restauration, il est préposé aux douanes et obtient la nationalité française. Il se marie à Paris en 1827.

À l'annonce de la révolution belge de 1830, il accourt de France pour soutenir celle-ci. Lors des combats dans le parc de Bruxelles le 25 septembre 1830, il sauve sous le feu un porte-drapeau belge blessé. Pour cette action, il est décoré de la croix de fer[6].

En 1831, Il entame alors une carrière au ministère des Finances. Il en devient secrétaire-général ad interim en 1834 et à titre définitif en . En 1838, il est envoyé en France pour le règlement de la dette française. En 1839, il négocie avec les Pays-Bas les questions financières qui aboutiront à la signature du traité des XXIV articles (ou traité de Londres). À la suite des conférences d'Utrecht et de Bruxelles négociées avec les Pays-Bas, il signe également le Traité de navigation du réglant définitivement les différents financiers entre la Belgique avec les Pays-Bas[7].

Après la signature de ces traités, il entre définitivement dans la carrière diplomatique sur proposition de Joseph Lebeau, ministre des Affaires étrangères, au roi Léopold Ier. Au cours de celle-ci, il représente le royaume de Belgique comme chargé d'affaires (en août 1840), ministre résident (en 1843) puis ministre plénipotentiaire (en 1853) dans de nombreuses capitales ou cours européennes : auprès des villes libres et hanséatiques de Hambourg, Brême et Lübeck et auprès des cours de Hanovre, Meklembourg-Schwerin et Meklembourg-Strelitz (en 1840), au Danemark (en 1845), à Madrid (en 1848), à Francfort auprès de la Confédération germanique (en 1853), à La Haye (en 1858) et finalement à Londres (en 1867). Au cours de son séjour à La Haye, il obtient des Pays-Bas la libération de la circulation sur l'Escaut[8].

En janvier 1869, il sollicite et obtient du roi Léopold II sa mise à la pension compte tenu de son grand âge.

À la suite de son décès le à Bruxelles, ses funérailles sont célébrées à l'église Saint-Boniface d'Ixelles et il est inhumé au cimetière de Laeken.

Hommages et décorations modifier

En 1847, le roi Léopold Ier le fait baron.

Il a reçu les distinctions suivantes :

Armoiries modifier

  • D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles à six ra[i]s d'argent. L'écu timbré de la couronne de baron, surmonté d'un heaume d'argent, grillé, colleté et liséré d'or, fourré et attaché de gueules au bourrelet et hachements d'or et d'azur. Cimier : un cygne au naturel. Supports : deux lions d'or, armés et lampassés de gueules[9].
  • Devise : 'Tout d'en haut' d'azur sur or.

Bibliographie modifier

  • Pasinomie, , 720 p. (lire en ligne), p. 348.
  • Almanach de Gotha, , 908 p. (lire en ligne), p. 535.
  • Charles Poplimont, La Belgique héraldique, , 11 p. (lire en ligne), p. 61.
  • Clive Parry, The Consolidated Treaty Series, vol. 103, , 508 p. (ISBN 978-0-379-13000-3, lire en ligne).
  • Netherlands, Recueil des traités et conventions conclus par le royaume des Pays-Bas avec les puissances étrangères, depuis 1813 jusqu'à nos jours, , 374 p. (lire en ligne), p. 24.

Notes et références modifier

  1. Almanach de Gotha, , 908 p. (lire en ligne), p. 535.
  2. a et b « Arbre généalogique de Antoine Terlinden (antterli) », sur Geneanet (consulté le ).
  3. http://roglo.eu/roglo?lang=fr;i=2250829
  4. http://roglo.eu/roglo?lang=fr;i=2250826
  5. « Arbre généalogique de Antoine Terlinden (antterli) », sur Geneanet (consulté le ).
  6. Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, Bruxelles, Bruylant Christophe & Cie, , p. 443
  7. a b c et d Charles Poplimont, La Belgique héraldique, , 11 p. (lire en ligne), p. 61.
  8. « Nécrologie », L'Indépendance Belge,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  9. « Mail, Weather, Search, Politics, News, Finance, Sports & Videos », sur yahoo.com (consulté le ).