Alain Philippon
Naissance
17e arrondissement de Paris
Décès (à 51 ans)
5e arrondissement de Paris
Nationalité française
Profession enseignant
journaliste
critique de cinéma
réalisateur
Médias actuels
Pays France
Média presse écrite
Historique
Presse écrite Cahiers du cinéma (1981-1988)
Trafic (1997)

Alain Philippon, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le dans le 5e arrondissement[1], est un enseignant, journaliste, critique de cinéma, et réalisateur français[2],[3].

Biographie modifier

Jeune cinéphile, Alain Philippon lit les Cahiers du cinéma dès 1963, publiant une lettre dans le courrier des lecteurs de la revue en août 1965, pour louer la complexité des textes et recommander la publication d'un "dictionnaire des Cahiers" pour présenter l'équipe[4]. Au cours des années 1970, il devient enseignant de lettres et se rapproche du nouveau groupe de la revue[3].

Il entre à son tour aux Cahiers en juillet-, dans le premier numéro dirigé par Serge Toubiana après le départ de Serge Daney pour Libération. Il devient collaborateur régulier pendant sept ans, écrivant dès lors plus de 200 textes[5]. Il s'intéresse aux Américains Brian De Palma, John Sayles, ou Martin Scorsese, aux auteurs européens Jean-Claude Brisseau, Éric Rohmer, Philippe Garrel, Jacques Doillon, Marco Bellocchio ou Víctor Erice, et réalise des entretiens avec Chantal Akerman (1982), Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (1984), Leos Carax (1986), Alain Resnais (1986) ou Philippe Garrel (1988)[5]. Pendant ses années aux Cahiers, il pousse la revue à s'intéresser aux relations entre cinéma et théâtre[3], et aux acteurs, faisant le portrait ou s'entretenant avec Dominique Sanda, Bulle Ogier, Sandrine Bonnaire, Jeremy Irons, Erland Josephson, Catherine Mouchet ou encore Denis Lavant, jusqu'à l'aboutissement de son travail avec le numéro 407-408 spécial « Acteurs » en [5].

Alors qu'il est encore aux Cahiers, Philippon réalise son premier court métrage La Femme sans ombre, présenté en compétition au premier Festival du film de Belfort - Entrevues dirigé par Janine Bazin en 1986[6],[7]. La même année, il publie son premier livre dans la nouvelle collection « Auteurs » des éditions des Cahiers, une monographie de Jean Eustache, mort cinq ans plus tôt[8]. Il publie sur ses auteurs fétiches dans les années 1980, au sein d'ouvrages collectifs sur Nanni Moretti et Philippe Garrel, avec une monographie d'André Téchiné, et un essai sur À nos amours de Maurice Pialat aux éditions Yellow Now. Après son départ des Cahiers en juillet-, il réalise son premier long métrage avec les élèves du Théâtre national de Strasbourg[9]. Présenté à Belfort[10], Les Filles du Rhin reçoit le Grand Prix spécial du long métrage français[11].

Au cours des années 1990, ayant cessé son activité d'enseignement[3], Philippon réécrit sur Garrel, Doillon, ou Resnais dans les Cahiers, édite les conférences du Collège d'histoire de l'art cinématographique de la Cinémathèque française de Dominique Païni[3], et publie au printemps 1997 son premier texte dans la revue Trafic, « A Star Is Dead », pour reparler de John Sayles et de son dernier film Lone Star[12]. Il a alors le projet d'écrire un ouvrage sur Michelangelo Antonioni, et un essai sur Profession : reporter[3]. Il se suicide à l'âge de 51 ans[12] le , et, meurt deux jours après[2].

En 2002, un recueil de ses textes critiques, Le blanc des origines, paraît chez Yellow Now[12].

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Olivier Séguret, « Le legs de Philippon », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e et f Serge Toubiana, « Notre ami Alain Philippon », Cahiers du cinéma, no 528,‎ , p. 4
  4. Alain Philippon, « Pour un dictionnaire », Cahiers du cinéma, no 169,‎ , p. 4
  5. a b et c « Alain Philippon », sur Ciné-ressources (consulté le )
  6. Charles Tesson, « La voix de l'image », Cahiers du cinéma, no 380,‎ , p. V
  7. « Compétition internationale 1986 », sur Festival du film de Belfort - Entrevues (consulté le )
  8. « Jean Eustache. Alain Philippon », sur Cahiers du cinéma (consulté le )
  9. « Des étoiles plein les toiles », sur L'Humanité, (consulté le )
  10. Hugues Perrot, « Belfort, fort de la jeunesse », Cahiers du cinéma, no 716,‎ , p. 45-47
  11. « Entrevues - Palmarès et jurys 1990 », sur Festival du film de Belfort - Entrevues (consulté le )
  12. a b et c « Alain Philippon. Le Blanc des origines », sur Yellow Now (consulté le )

Liens externes modifier