Affaire Dominique Aubry

Affaire criminelle française

L'affaire Dominique Aubry est une affaire judiciaire française concernant la découverte le du corps de Dominique Aubry, 57 ans, retrouvée par un de ses meilleurs amis pendue à un escalier en colimaçon dans sa luxueuse péniche (La Martinique) des bords de Seine à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) face au pont de Puteaux au pied des tours de La Défense.

Une péniche sur la Seine, amarrée à Puteaux

Biographies modifier

Déprimée depuis la mort de son mari Jean Aubry, un célèbre antiquaire et marchand d'art, quelques mois plus tôt, cette riche veuve bourgeoise et rock 'n' roll — selon l'expression de ses proches — consommait beaucoup d'alcool et d'anxiolytiques et aurait mis volontairement fin à ses jours (elle avait d'ailleurs fait une première tentative de suicide quelques mois plus tôt). Le , le parquet de Nanterre classe l’affaire. Cependant la famille ne croit pas du tout au suicide de celle que l'on surnommait « Libellule », mais que l'on n'appelait pas autrement que « Libé »[1]. C'est pourquoi sa mère et son frère Frédéric — exclu de l'héritage des Aubry pour cause de brouille familiale — portent plainte contre X pour homicide, en se constituant partie civile[2].

Faits et enquête modifier

Très vite, les soupçons vont se porter sur les deux jeunes hommes qui la fréquentaient le plus avant sa mort : d'une part Franck Renard Payen (fils d’un ancien magistrat conseiller à la Cour de cassation puis directeur général de la gendarmerie, et d’une mère médecin radiologue, il est le factotum du couple Aubry[1]) qui a découvert le corps ; d'autre part Olivier Henri Eustache en raison notamment de l'existence d'un testament établi par la défunte en présence d'Eustache qui fait de Renard Payen l'unique héritier du vaste patrimoine de Dominique Aubry (14 millions d’euros)[3],[4],[1].

Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir maquillé le meurtre de Dominique Aubry en suicide dans un but crapuleux pour ainsi bénéficier de cet important héritage.

Une dizaine de demandes d'expertises va émailler cette mystérieuse affaire, mais aucune d'entre elles ne s'avérera assez concluante pour convaincre les jurés de la culpabilité des deux hommes. La plupart des questions restant en suspens tourneront autour du fait de savoir si une personne alcoolisée ayant pris des médicaments est en état de se pendre, sachant que le nœud coulant de la corde semble assez « sophistiqué »[1].

Procès modifier

Acquittés une première fois par la cour d'assises de Nanterre en , les deux accusés le sont à nouveau en appel le par la cour d'appel de Versailles et donc acquittés de la commission de ce présumé crime[5].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Ondine Millot, « «Libellule», riche veuve aux ailes brûlées », sur liberation.fr, .
  2. Brigitte Vital Durand, « Au procès : qui héritera du magot de la veuve « rock’n’roll » ? », sur nouvelobs.com, .
  3. [1], sur toutelatele.com
  4. [2], sur programme.tv
  5. « Double acquittement dans le procès de la riche veuve pendue de Neuilly », sur lepoint.fr, .

Articles de presse modifier

Documentaires télévisés modifier

Émission radiophonique modifier

  • « Meurtre ou suicide ? L'affaire de la riche veuve de Neuilly » le dans Dans le prétoire sur France Inter.
  • « L'affaire de la pendue de la péniche » le et le dans L'heure du crime de Jacques Pradel sur RTL.