Adrien (Eugène) Graizely, né le à La Chaux-de-Fonds (Suisse) et mort en à Besançon (Doubs), était un ouvrier-horloger, syndicaliste et homme politique français.

Adrien Graizely
Description de l'image Adrien Graizely.jpg.
Naissance
Besançon
Décès
Besançon
Nationalité Française
Profession
Ouvrier-horloger
Activité principale
Syndicaliste
Autres activités
Homme politique

Il créer le syndicat de monteurs de boites d’argent dans le canton de Neuchâtel en 1873[1],[2], qui s'illustre immédiatement par un relèvement des salaires de 20% obtenu suite à des actions[3]. Mais Adrien Graizely se retrouvant sans-emploi en 1876, il décide de s'installer dans la capitale comtoise et son bassin horloger réputé[3], [4]. Si de premiers syndicats se dessinent dès 1841 mais surtout en 1869 et jusqu'à la Commune de Besançon[5], à cette époque il ne trouve plus qu'une organisation mixte entre patrons et ouvriers officialisée l'année précédente[3],[1]. Il milite alors pour exclure les employeurs et organiser la classe ouvrière de manière indépendante, ce qu'il réussit dès la fin 1876[3],[6],[7],[5],[8],[1],[9],[4].

À partir de cette première expérience, entre 1878 et 1891 Graizely fédère d'autres professions : boitiers-or, typographes, graveurs, repasseurs-remonteurs, métallurgistes, tailleurs de pierre, etc[3],[9]. la première fédération locale des syndicats est établie en 1891, devenue l'année suivante la Fédération ouvrière de Besançon et de Franche-Comté[3],[1]. Une bourse du travail est instaurée en 1894, dont il devient le secrétaire permanent jusqu'en 1924[3]. Bien que membre du POSR[2], Graizely promeut un syndicalisme résolument réformiste[3]. Méfiant envers la direction alors révolutionnaire de la CGT locale, il fera l'objet de critiques de la base notamment lors d'une grève aux soieries des Près-de-Vaux en 1908[3].

En son honneur, une plaque[10] et une salle[11] de la maison du peuple lui sont dédiées.

Notes et références modifier

  1. a b c et d Jean-Luc Mayaud et Joëlle Mauerhan, Besançon horloger, 1793-1914, 1994, Musée du temps, 124 pages.
  2. a et b Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905) - itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français · Volume 2, 2003, Atelier national de reproduction des thèses, 793 pages, pages 254, 279 et 486.
  3. a b c d e f g h et i Biographie d'Adrien Graizely, sur le Maitron (consulté le ).
  4. a et b Alain Gagnieux, Étrangers de chez nous - l'immigration dans le Doubs et à Colombier-Fontaine, 1850-1950, 2008, Service éducatif des Archives départementales du Doubs, 167 pages, page 100 (ISBN 9782860250115).
  5. a et b Michel Cordillot, La naissance du mouvement ouvrier à Besançon - la Première Internationale, 1869-1872, 1990, 90 pages, page 61 (ISBN 9782251604190).
  6. Jean-Luc Mayaud, Horlogeries Le Temps de L'histoire, 1995, Université de Franche-Comté, page 119.
  7. Michel Dreyfus, Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule, Visages du mouvement ouvrier, 1995, Éditions de l'Atelier, 76 pages, page 75, (ISBN 9782708231504).
  8. Jean Charles, Les débuts du mouvement syndical à Besançon - la Fédération ouvrière, 1891-1914, 1962, Éditions sociales, 220 pages.
  9. a et b Éveline Toillon, Besançon, ville horlogère, 2000, Alan Sutton, 126 pages, page 57 (ISBN 9782842534745).
  10. Paul-Henri Piotrowky pour l'Est républicain, édition du  : « La Maison du peuple fête les 100 ans du foyer des revendications syndicales à Battant » (consulté le ).
  11. Céline Mazeau pour l'Est républicain, édition du  : « La nouvelle vie de la Maison du peuple » (consulté le ).