Abbaye de Nogales

édifice religieux espagnol
Abbaye de Nogales
Photographie couleur d'un bâtiment en ruines au milieu des champs
Vue des ruines de l'abbaye
Nom local Santa María de Nogales
Diocèse Diocèse d'Astorga
Patronage Sainte Marie
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCCLXXXIX (389)[1]
Fondation 1150
Cistercien depuis 20 décembre 1164
Dissolution 1835
Abbaye-mère Abbaye de Moreruela[2]
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Bénédictins (1150-1164)
Ordre cistercien (1212-11498)
Période ou style Roman
Gothique
Protection Bien d'intérêt culturel (en cours)
Coordonnées 42° 08′ 56″ N, 5° 55′ 16″ O[3]
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Royaume Royaume de León
Province León
Comarque Tierra de La Bañeza (es)
Municipio San Esteban de Nogales
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Abbaye de Nogales

L’abbaye de Nogales (en espagnol Monasterio de Santa María de Nogales) est une ancienne abbaye, d'abord bénédictine, puis cistercienne espagnole. Ses ruines sont situées à San Esteban de Nogales, dans la province de León (Castille-et-León). Un moine cistercien l'a qualifiée de « El Escorial de las tierras castellanas y leonesas » (« L'Escurial de Castille-et-León »)[4].

Histoire modifier

 
Le portail de l'abbatiale.

Fondation bénédictine modifier

L'abbaye est fondée en 1150 par Vela Gutierrez Osorio et sa femme Sancha Ponce de Cabrera, sur un terrain que leur avait donné Alphonse VII pour services rendus[5].

Les cisterciens modifier

En 1164, l'abbaye choisit de s'affilier à celle de Moreruela, à la suite de quoi elle s'enrichit rapidement, notamment grâce à la protection de la famille Quiñones[5], dont certains membres se font enterrer à l'abbaye (Suero de Quiñones et son épouse en particulier[4]). En 1264, l'abbaye (dont l'abbé est alors un certain Bartolomé) reçoit notamment un don de Doña Urraca et de ses enfants[6]. L'historien José Dionisio Colinas, qui a étudié l'abbaye pendant trente-cinq ans[7], affirme que « Sus riquezas y donaciones eran tan grandes que no se sabía con exactitud hasta dónde llegaban sus dominios » (« Sa richesse et les donations étaient tellement grandes que personne ne savait exactement jusqu'où allaient ses domaines »[4].

Après les moines modifier

Le désamortissement de Mendizábal ferme l'abbaye en 1835, alors qu'il n'y restait plus aucun moine. À la suite de cette fermeture, l'abbaye, vendue à un nommé Darius de la Mata, tombe lentement en ruines[4].

En , alors que l'abbaye est entretenue par des bénévoles de l'association Promonumenta[4], une arche de l'ancienne abbatiale est entièrement volée pierre par pierre[6]. Ce travail de fond et ce vol provoquent le lancement d'une procédure de classement des ruines en tant que bien d'intérêt culturel[8].

L'abbaye modifier

 
Autre vue de l'abbaye.

Notes et références modifier

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobonae, , 491 p. (lire en ligne), p. 116.
  2. « Nogales », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. « San Esteban de Nogales », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  4. a b c d et e (es) Verónica Viñas, « El monasterio leonés ingresa en la lista roja de Hispania Nostra », sur patrimoniodecastillayleon.blogspot.fr, El patrimonio de Castilla y León, (consulté le ).
  5. a et b (es) « Monasterio de Santa María de Nogales », sur monestirs.cat, Monestirs (consulté le ).
  6. a et b (es) « Real Monasterio de Santa María de Nogales », sur hispanianostra.org, Lista Roja del Patrimonio (consulté le ).
  7. (es) Alberto Domingo, « José Dionisio Colinas reconstruye en un ensayo la abadía de Nogales », Diario de León,‎ (ISSN 9968-893X, lire en ligne).
  8. (es) Alberto Domingo, « La Junta estudia si declara la abadía de Nogales Bien de Interés Cultural », Diario de León,‎ (ISSN 9968-893X, lire en ligne).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • (es) José Dionisio Colinas Lobato, Real Monasterio de Santa María de Nogales, Diputación de León, Instituto Leonés de Cultura, , 409 p. (ISBN 9788495702562).

Articles connexes modifier