Agnes Arber

botaniste britannique (1879-1960)
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Agnes Arber
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
CambridgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Agnes RobertsonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Henry Robert Robertson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Margaret Hills (en)
Donald Struan Robertson (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Muriel Agnes Arber (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Balfour Biological Laboratory for Women (d) (-)
University College de Londres (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
British Association for the Advancement of Science ()
Linnean Society of London ()
Société américaine de botanique ()
Royal Society ()
International Society of Plant Morphologists (d) ()
Indian Botanical Society (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencée par
Distinctions
Abréviation en botanique
A.ArberVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Herbals, their origin and evolutiion; a chapter in the history of botany, 1470-1670 (d), Water plants ; a study of aquatic angiosperms (d), The Natural Philosophy of Plant Form (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

Agnes Robertson Arber, née le à Primrose Hill, un des quartiers de Londres et morte le à Cambridge, est une botaniste et une historienne des sciences britannique. Son champ d'étude est la morphologie des plantes dont elle a développé les connaissances, puis plus tard dans sa carrière sur l’histoire et la philosophie de la biologie.

Elle étudie l'anatomie comparative des plantes, spécifiquement monocotyledones.

Elle est la troisième femme et première femme botaniste à être élue membre de la Royal Society en 1946[1].

Biographie modifier

Agnes Arber née Robertson, le à Primrose Hill, est la fille ainée d'Henry Robert Robertson, et d'Agnès Lucy Turner, qui forment une famille cultivée.

Son père est un artiste d’origine écossaise passionné de botanique, qui dirigeait une école privée à Slough, Sa mère est une descendante de Robert Chamberlain[2] qui a créé la firme Chamberlain & Son à Worcester.

Plusieurs membres de la famille de sa mère, Agnes Lucy née Turner, étaient des personnalités intellectuelles comme John Davidson (en) (1797-1836) ou George Fownes (1815-1849), membres de la Royal Society. Son frère, Donald Straun Robertson (1885-1961), est professeur de grec à Cambridge ; sa sœur, Janet Robertson, est portraitiste.

Agnes Robertson fait ses études à la North London Collegiate School, où l’enseignement des sciences est réputé, et se passionne très tôt pour la botanique. Elle découvre à treize ans le petit livre Plant life de George Edward Massee (1850-1917). A la même époque, elle découvre l’œuvre de Goethe (1749-1832), qui sera l’une des grandes passions de sa vie, en particulier, l’Essai sur la métamorphose des plantes, essai novateur de Goethe[3],[4] . Dans le cadre de ses recherches en botanique, Goethe examina la constitution et le développement des plantes annuelles. Cette étude fut la première publication scientifique majeure de Goethe, parue pour la première fois en 1790 et fut maintes fois rééditée[5], par la suite, Agnes Arber la traduira en 1946.

Durant sa scolarité, elle découvre une édition de 1578 du Lyte’s Herbal, traduction en anglais de l’œuvre de Rembert Dodoens (1517-1585) finement illustrée. Cette découverte l’incitera à s’intéresser à l’histoire des premiers herbiers imprimés et publiera, en 1912, un ouvrage fondamental de l’histoire des sciences, Herbals, their origin and evolution[6],[7]. En 1913, elle publie une biographie du botaniste français Guy de la Brosse[8]

Elle rencontre, grâce au club scientifique de son école, Ethel Sargant (1816-1918). Cette spécialiste de l’anatomie des embryons végétaux possède un laboratoire privé dans lequel elle invite la jeune Agnes durant ses vacances. Elle fait ses études à l’University College de Londres en 1897, où elle suit notamment les cours de Francis Wall Oliver (1864-1951), de Sir Arthur George Tansley (1871-1955).

Elle obtient son Bachelor of Science en 1899. Elle entre alors au Newnham College de Cambridge où elle suit les cours de Albert Charles Seward (1863-1941), Harry Marshall Ward (1854-1906), Frederick Frost Blackman (1866-1947), Francis Darwin (1848-1925) et Edward Alexander Newell Arber (1870-1918).

L’un des enseignants qui aura le plus d’influence est William Bateson (1861-1926) qui contribue à la redécouverte des travaux de Gregor Mendel (1822-1884).

Après avoir travaillé aux côtés d’Ethel Sargant et publié avec elle un article sur les germes des herbes, de 1903 à 1908, elle étudie à l’University College auprès de F.W. Oliver. Elle s’intéresse alors aux gymnospermes actuels ou fossiles.

Agnes Robertson se marie le avec son ancien enseignant, Edouard Alexander Newell Arber (1870-1918) connu sous le nom de E.A.N Arber de neuf ans son aîné et démonstrateur en paléobotanique à Cambridge. De ce mariage naît un enfant, Muriel Agnes, en [9],[10] (1912-2004) qui devint géologue[11],[12]. Son beau-père est le professeur Edward Arber (1836-1912), spécialiste de la littérature anglaise ancienne.

Publications et Travaux modifier

Agnes Arber publie en 1912 Herballs et de nombreux articles dans les Annals of Botany et The Botanical Gazette. En 1920, elle publie un livre sur les plantes aquatiques Water plants : a study of aquatic angiosperms.

Elle reprend un projet initié par Ethel Sargant, un manuel de botanique intitulé The Monocotyledons qui paraît en 1925 avec 140 illustrations de sa main. Elle y fait notamment l'hypothèse que les "feuilles" de la plupart des monocotylédones, caractérisées par leur forme allongée, leur nervation parallèle et leur insertion directe seraient en fait des phyllodes[13]. Elle commence dans les années 1930, une série d’études sur la structure florale et sur la morphologie végétale. Elle supervise la publication de l’œuvre botanique de Goethe en 1946 et de Nehemiah Grew (1641-1712).

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle se consacre à des études plus générales comme The Natural Philosophy of Plant Form (1950) et surtout The Mind and the Eye, a Study of the Biologist’s Standpoint (1954). Elle y discute de la nature de la recherche biologique, philosophie de la biologie et comment un spécialiste observe ce qu’il étudie.

Au cours de sa vie, Agnes Arber rédigea plus de 226 publications dont 93 articles et plusieurs ouvrages[14].

En 2020 et 2021, la compagnie théâtrale française Katapult créé une pièce ; Agnes Arber : Botaniste[15]

Agnes Arber est citée dans l'ouvrage Makers of British Botany de F.W.Oliver qui parle avec beaucoup de déférence de "the early history of Botany"[16]

Distinctions modifier

Publications modifier

  • Nehemiah Grewand the study of plant anatomy (1906)
  • Herbals: Their Origin and Evolution (1912)
  • Arber (Agnès), “The Botanical Philosophy of Guy de La Brosse”, Isis, vol. 1, 1913, pp. 359–369
  • Water Plants : A Study of Aquatic Angiosperms (1920)
  • Monocotyledons:A Morphological Study (1925)
  • The gramineae : A study of Cereal, Bamboo and Grass (1934)
  • The Natural Philosophy of Plant Form (1950)
  • The Mind and The Eye : A Study of a Biologist’s Standpoint (1954)

Notes et références modifier

  1. « Arber, Agnes Robertson | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  2. Hugh Hamshaw Thomas, « Agnes Arber, 1879-1960 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 6,‎ , p. 1–11 (DOI 10.1098/rsbm.1960.0021, lire en ligne, consulté le )
  3. « Johann Wolfgang Von Goethe Essai sur la Métamorphose des plantes », sur républiquedeslettres.fr, (consulté le ).
  4. Johann Wolfgang von (1749-1832) Auteur du texte Goethe, Essai sur la métamorphose des plantes, par J. W. de Goethe,... Traduit de l'allemand sur l'édition originale de Gotha, 1790, par M. Frédéric de Gingins-Lassaraz, (lire en ligne)
  5. « Agnes ARBER - Dictionnaire créatrices », sur www.dictionnaire-creatrices.com (consulté le ).
  6. Agnes Arber, « Herbals, their origin and evolution : a chapter in the history of botany, 1470-1670 / Agnes Arber », sur researchgate, (consulté le ).
  7. Agnes Arber, « Plate section », dans Herbals: Their Origin and Evolution, Cambridge University Press (ISBN 978-0-511-71149-7, lire en ligne)
  8. « l », dans Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Archives », (ISBN 978-2-85653-853-1, lire en ligne), p. 315–365
  9. (en) « Author: ARBER, MURIEL A : Search », sur www.euppublishing.com (consulté le ).
  10. Muriel A. Arber et William T. Stearn, « LIST OF PUBLISHED WORKS OF AGNES ARBER, E. A. N. ARBER AND ETHEL SARGANT », Journal of the Society for the Bibliography of Natural History, vol. 4, no 7,‎ , p. 370–384 (ISSN 0037-9778, DOI 10.3366/jsbnh.1968.4.7.370, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Catharine M. C. Haines et Helen M. Stevens, International Women in Science: A Biographical Dictionary to 1950, ABC-CLIO, (ISBN 978-1-57607-090-1, lire en ligne)
  12. Muriel Agnes Arber, 1913–2004, « Proceedings of the Geologists Association », sur researchgate, (consulté le ).
  13. (en) The Phyllode Theory in Agnes Robertson Arber, Monocotyledons: a morphological study, Cambridge, Cambridge University Press, , 258 p., p. 100
  14. « Les femmes dans la Botanique : Agnès Arber, une grande botaniste au début du 20e siècle », sur Tela Botanica, (consulté le ).
  15. « Agnes Arber : botaniste », sur Site de compagniekatapult ! (consulté le ).
  16. G. S., « Review of Makers of British Botany », Isis, vol. 1, no 2,‎ , p. 282–284 (ISSN 0021-1753, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

A.Arber est l’abréviation botanique standard de Agnes Arber.

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