372e régiment d'artillerie

372e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 372e régiment d'artillerie
Insigne régimentaire de 1939.

Création janvier 1924
Dissolution juillet 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie lourde sur voie ferrée
Rôle Artillerie lourde
Devise Et decus et robur
Inscriptions
sur l’emblème
Verdun 1916
L'Aisne 1918
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le 372e régiment d'artillerie lourde sur voie ferrée (372e RALVF) est une ancienne unité de l'Armée de terre française. Créé en 1924, il est alors un des deux puis l'unique unité regroupant l'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) française. Il combat au début de la Seconde Guerre mondiale et est dissout après la Bataille de France.

Historique modifier

Entre-deux-guerres modifier

Lors de réorganisation des corps d'artillerie français effective le , le 152e régiment d'artillerie à pied (ou 152e régiment d'artillerie lourde sur voie ferrée) est dissout et forme les 371e et 372e RALVF. Ces deux régiments, le premier stationné à Bayonne et Saint-Pierre-Quiberon et le second à Châlons-sur-Marne, au Camp de Mailly et à Saint-Eulien[1], regroupent tous les canons sur voie ferrée français[2].

En 1929, le 371e RALVF est dissous. La plupart du matériel est stocké à Neuvy-Pailloux[2]. Devenu l'unique régiment d'ALVF, le 372e RALVF forme notamment les officiers de réserve destinés à rejoindre les unités qui seront mises sur pied en cas de mobilisation[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

 
Canon de 320 modèle 1917 à glissement (en), baptisé Joyeux, de la 4e batterie du IIe groupe, capturé en Lorraine par les Allemands en juin 1940.

À la mobilisation de 1939, le 372e RALVF donne naissance à un régiment de servitude, le 370e RALVF et quatre de combat, les 371e, 372e, 373e et 374e RALVF[2].

Après la fin de sa mobilisation le , le régiment est organisé ainsi[4] :

Les quatre groupes, sauf la 7e batterie mise à disposition de l'armée des Alpes, sont positionnées en Moselle à disposition des 3e et 4e armées.

Les modernes 274 restent en réserve. Par contre, les canons de 305 et 320 à glissement effectuent des tirs en mai- en direction de la Belgique, du Luxembourg, de Völklingen en Allemagne ou encore de la région de Sedan. Ils visent par exemple des ponts de bateaux sur la Meuse, des terrains d'aviation ou encore contrebattent des pièces d'artillerie sur voie ferrée allemandes.

Le régiment se rassemble à Pagny-sur-Moselle le pour tenter d'échapper vers le sud à l'encerclement. Un seul train parvient à Bayonne, les autres sont saisis par les Allemands[6].

La 7e batterie, initialement stationnée au Pont-de-Claix, se sépare : une section (une pièce) part dans les Alpes-Maritimes et l'autre se met en batterie près de Modane. Elle effectue plusieurs tirs sur la gare italienne de Suse[6].

Après l'arrêt des combats le , toutes les pièces d'ALVF restées françaises sont livrées aux Allemands en vertu des conditions de l'Armistice[3]. Le régiment est dissout en [7].

Étendard modifier

 
Dessin du revers du drapeau du 372e régiment d'artillerie.

Il porte les inscriptions suivantes[8] :

Chefs de corps modifier

  • 1940 : colonel Blazy[6]
  • 1940 : chef d'escadron de Courrèges d'Ustou[6]

Insigne modifier

L'insigne du régiment présente une roue de locomotive, chargée des armes de la ville de Châlons-sur-Marne et d'un canon sur affût ferroviaire. La devise du régiment, et decus et robur (« Non seulement l’honneur, mais aussi la force »), est placée sur le haut de la roue[7].

Personnalités ayant servi au 372e RALVF modifier

Références modifier

  1. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  2. a b et c Jean-Yves Mary, L'inexorable défaite : mai-juin 1940, Éditions Heimdal, (lire en ligne)
  3. a b c d et e Guy François, « Les matériels d'ALVF Schneider à glissement », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 136,‎ , p. 23-30
  4. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  5. a et b Rémy Scherer, « Les unités de l'ALVF au  », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  6. a b c et d Jacques Sicard, « L'artillerie lourde sur voie ferrée et ses insignes, 1914-1940 », Militaria Magazine, no 124,‎ , p. 47-51 (ISSN 0753-1877)
  7. a et b Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15,‎ , p. 12-15 (lire en ligne)
  8. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  9. Anatole Abragam, De la physique avant toute chose, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-9065-9, lire en ligne), p. 81

Liens externes modifier

  • « Canon Schneider », [intervention de Guy François au sujet des canons du IIe groupe du 372e RALVF baptisés selon les 7 nains de Walt Disney], sur forum.pages14-18.com,