1er régiment de chars de la Garde

1er régiment de chars de la Garde
(ru) 1-й гвардейский танковый полк
Image illustrative de l’article 1er régiment de chars de la Garde
Emblème du 1er régiment.

Création
Activité 1941-2009, et depuis 2016
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la Russie Russie
Branche Armée de terre soviétique
Armée de terre russe
Type Régiment
Rôle Guerre blindée
Fait partie de 2e division de fusiliers motorisés de la Garde
Garnison Kalininets
Ancienne dénomination 1er brigade de chars
Nommée en l’honneur de Tchertkovski (« de Tchernowitz »)
Guerres
Décorations Garde soviétique
Ordre de Lénine (2)
Ordre du Drapeau rouge
Ordre de Souvorov
Ordre de Koutouzov
Ordre de Bogdan Khmelnitski
Commandant Lieutenant-colonel Denis A. Lapine

Le 1er régiment de chars de la Garde Tchertkovski, des ordres de Lénine en double, du Drapeau rouge, de Souvorov, de Koutouzov et de Bogdan Khmelnitski, nommé en l'honneur du maréchal des forces armées M. E. Katoukov (russe : 1-й гвардейский танковый Чертковский дважды ордена Ленина, Краснознамённый, орденов Суворова, Кутузова и Богдана Хмельницкого полк имени маршала бронетанковых войск М. Е. Катукова (1 гв. тп) ; numéro d'unité militaire 58198), est un régiment blindé hautement décoré des forces terrestres soviétiques puis russes. L'unité fait partie de la 2e division de fusiliers motorisés de la Garde, basée à Kalininets.

Histoire modifier

Le régiment est formé le à partir de la 1re brigade de chars de la Garde (ru) (une unité très décorée), conformément à l'ordre du 10 juin du Commissariat du peuple à la défense ordonnant la réorganisation des brigades de chars en régiments de chars. La 1re brigade de chars avait été formée en 1941 à partir de la 4e brigade de chars, qui a activement participé à la Seconde Guerre mondiale. Basé à Glauchau en Allemagne, le régiment fait partie de la 8e division mécanisée de la Garde. La division est réorganisée en 20e division de fusiliers motorisés de la Garde en 1957[1]. Le régiment est transféré dans la 9e division de chars de la 1re armée de chars de la Garde le 6 juin 1958. Par un décret du 15 septembre 1976 du Conseil des ministres de l'Union soviétique, le régiment est nommé en l'honneur du premier commandant de la 1re brigade de chars de la Garde, Mikhaïl Katoukov. En 1991, le régiment est basé à Zeithain et aligne 89 T-80, 60 BMP (33 BMP-2, 23 BMP-1 et 4 BRM-1K), 18 2S1 Gvozdika, 6 BMP-1KSh, 2 PRP-3, 3 RkhM-3, 1 BREM-2, 2 PU-12 et 3 MT-55A[2].

Après le retrait des troupes soviétiques d'Allemagne, le 1er régiment de chars de la Garde (alors avec le numéro d'unité militaire 32501) est dissous avec la 9e division de chars. En janvier 1992, le 1er régiment de chars de la Garde est réformé à partir d'une ancienne unité dissoute, le 290e régiment de chars de la 2e division de fusiliers motorisés de la Garde, perpétuant l'unité d'origine[3]. La bannière et la forme historique de l'ancien 1er régiment de chars de la Garde sont transférées au sein du nouveau régiment[4].

En 2007, le régiment est basé à Kalininets et aligne 93 T-80, 15 BMP-2, 5 BRM-1K, 1 BTR-80, 1 BTR-70, 24 2S3 Akatsiya, 2 PRP-3, 1 PRP-4, 2 RkhM, 1 RkhM-4, 1 MT-55A et 1 MTU-20[5]. Au cours de la réforme militaire russe de 2009, le régiment est transféré sans ses chars à Borzoï en Tchétchénie et réorganisé en 8e brigade de fusiliers motorisés de montagne de la Garde (en). La nouvelle brigade perpétue la lignée du 1er régiment blindé de la Garde, et l'emblème de la brigade comporte un alpenstock représentant les troupes de montagne ainsi que la cuirasse des troupes de chars[6].

En 2016, la 8e brigade de fusiliers motorisés de montagne de la Garde fait partie des brigades utilisées pour réformer la 42e division de fusiliers motorisés de la Garde[6], et le 1er régiment blindé de la Garde est réformé le 21 décembre de la même année dans le cadre de la 2e division de fusiliers motorisés de la Garde à Kalininets, poursuivant la lignée de l'unité d'origine[3],[7].

Le régiment combat lors de l'invasion russe de l'Ukraine à partir du 24 février 2022, sous le commandement du lieutenant-colonel Denis Lapine. Le 22 mars, la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine publie une liste de 966 militaires opérant au sein du régiment[8]. L'unité aurait subi de lourdes pertes lors de l'invasion[9].

Notes et références modifier

  1. Feskov et al. 2013, p. 218, 224.
  2. Lensky et Tsybin 2001, p. 77.
  3. a et b (ru) Nikolay Surkov, « Первые «Арматы» получат таманцы », Izvestiya,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Shishkov 2005, p. 1.
  5. Chuprin 2009, p. 72.
  6. a et b (ru) Aleksey Ramm, « Минобороны возрождает легендарную «чеченскую дивизию» », Izvestia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (ru) « В Московской области сформирован новый танковый полк – преемник легендарного соединения времён Великой Отечественной войны », Russian Ministry of Defense,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  8. (uk) « Военные преступники – военнослужащие 1 танкового полка участвующие в совершении военных преступлений против народа Украины », Chief Directorate of Intelligence of the Ministry of Defence of Ukraine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (ru) Ilya Barabanov, « "Залезь, генерал, со мной в окоп. И сына своего сюда посади" », BBC Russian Service,‎ (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (ru) K. V. Chuprin, Вооружённые силы стран СНГ и Балтии: справочник, Minsk, Sovremennaya Shkola,‎ (ISBN 978-985-513-617-1)
  • (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalashnikov et S.A. Slugin, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской, Tomsk, Scientific and Technical Literature Publishing,‎ (ISBN 9785895035306)
  • A.G. Lensky et M.M. Tsybin, Советские сухопутные войска в последний год Союза ССР, St Petersburg, B&K Publishers,‎ (ISBN 5-93414-063-9)
  • (ru) A. M. Shishkov, От Москвы до Берлина — Боевой путь 1-й гвардейской Чортковской дважды ордена Ленина Краснознамённой орденов Суворова, Кутузова и Богдана Хмельницкого танковой бригады, Moscow City Committee for Telecommunications and Mass Media,‎ (lire en ligne)