Équations de Painlevé

Les équations de Painlevé sont les uniques équations différentielles non-linéaires du second ordre qui définissent de nouvelles fonctions. Elles possèdent par construction la propriété de Painlevé : l'absence de singularités à la fois critiques et mobiles dans la solution générale. Découvertes par les mathématiciens Paul Prudent Painlevé[1] et Richard Fuchs, on peut les rencontrer dans de très nombreux problèmes intégrables de physique, géométrie, etc.

Définition et propriétés fondamentales modifier

Il existe six équations de Painlevé : cinq découvertes par Painlevé et Gambier, et la sixième par Richard Fuchs. La sixième équation engendre toutes les autres par un processus de confluence.

La sixième équation de Painlevé modifier

La sixième équation de Painlevé, notée PVI, est une équation différentielle ordinaire (EDO) non-linéaire qui dépend de quatre paramètres complexes  . Il en existe deux représentations, ou bien en coordonnées rationnelles pour une fonction  ,

 

ou bien en coordonnées elliptiques pour une fonction   :

 

Ici   est la fonction elliptique de Weierstrass, une fonction doublement périodique, dont les périodes sont notées   et  , et   désigne sa dérivée par rapport au premier argument. La variable indépendante   ne dépend que du rapport des périodes,  , et les quatre grandeurs   sont respectivement l'unique pôle et les trois zéros de  .

Le passage aux coordonnées rationnelles  

 

a pour inverse

 

 .

L'équation PVI en coordonnées elliptiques découle d'un hamiltonien naturel dont les variables (position, impulsion) sont  

 

Propriété de Painlevé et singularités modifier

Quelques définitions classiques sont ici nécessaires[2].

  • une expression est dite uniforme (resp. multiforme) si le nombre de ses déterminations est égal (resp. supérieur) à un. Exemples respectifs :  .
  • pour une expression donnée, un point est dit critique si autour de lui plusieurs déterminations de l'expression permutent, non-critique dans le cas contraire. Exemples respectifs :   en   a un point critique,   en   a un point non critique.
  • étant donné une équation différentielle ordinaire (EDO), un point est dit mobile si sa position dans   dépend des conditions initiales, fixe sinon.

La propriété de Painlevé d'une EDO est alors définie comme l'absence dans la solution générale de singularités à la fois critiques et mobiles[3]. Une telle équation est aussi appelée à points critiques fixes.

L'équation PVI pour   possède par construction la propriété de Painlevé. Sa solution générale est uniforme sauf en trois points fixes, mis par convention en   pour que   soit le birapport  . Plus précisément, elle est méromorphe dans  .

Les seules singularités mobiles de PVI en coordonnées rationnelles sont les suivantes. À chaque  , sont associés soit deux pôles simples   de résidus opposés si  , soit un pôle double   si  . Le comportement de la solution   au voisinage de ces pôles est

 

où les résidus   des pôles doubles sont arbitraires.

Confluence modifier

Dans l'écriture de PVI en coordonnées rationnelles, le coefficient de   possède quatre pôles   de résidus  . Par une homographie, on peut donner à trois de ces pôles des positions quelconques dans  . La confluence ou coalescence ou dégénérescence consiste à obtenir d'autres équations différentielles en effectuant des limites du type  . Dans une telle limite, deux pôles sont remplacés par un seul pôle, dont le résidu est la somme des résidus des deux pôles initiaux. Les résidus se comportent donc ainsi :

 

À partir de PVI, on obtient quatre autres équations[4],[5] :

 

Ce schéma est une extrapolation non-linéaire de la confluence classique[6] qui, à partir de l'équation hypergéométrique de Gauss, engendre successivement les équations de Whittaker, Bessel, Hermite et Airy :

 
 

Équations de Painlevé modifier

Les cinq équations PVI, PV, PIV', PIII, PII' dépendent chacune de quatre paramètres, ce qui permet d'exploiter au mieux la confluence pour engendrer à partir de PVI les diverses propriétés des autres : paires de Lax, hamiltoniens, fonctions tau, transformations birationnelles, solutions de Riccati, etc. On obtient les équations PIV, PII, PI en donnant des valeurs particulières aux paramètres de PIV' et PII'.

En coordonnées elliptiques modifier

Dans l'écriture de Babich et Bordag[7], les équations de Painlevé sont :

 .

En coordonnées rationnelles modifier

Les changements de coordonnées entre les écritures elliptiques et rationnelles sont:

 

Les écritures rationnelles des équations de Painlevé sont[5]

 

avec pour PVI la notation   Ces cinq équations possèdent par construction la propriété de Painlevé, ce qui n'est pas le cas (sauf pour PII') de leur écriture elliptique.

Potentiels modifier

Pour les cinq équations PVI-PII' en coordonnées rationnelles, Garnier a introduit les potentiels

 

Ces potentiels permettent d'écrire les équations de façon plus compacte :

 

Valeurs particulières des paramètres modifier

Les équations PIV, PII, PI ont un nombre minimal de paramètres, et se déduisent de PIV' et PII' en donnant des valeurs particulières à certains de leurs quatre paramètres[4] :

 
 
 

De plus, selon les valeurs des paramètres, on distingue trois variétés d'équations PIII :

 
 
 

Données de base et confluence modifier

La table ci-après rassemble : comportement dominant, indices de Fuchs, exposants de monodromie. Les indices de Fuchs sont par convention définis pour que la valeur   soit toujours un tel indice, ce sont donc les racines de l'équation indicielle de l'EDO linéarisée, diminuées de la valeur de l'ordre du pôle considéré. Chaque exposant de monodromie   a son carré rationnel en  . Les lignes successives indiquent :

  • le degré de singularité   de la Pn et l'indice de Fuchs positif  ,
  • le premier coefficient   de la série de Laurent de  ,
  • la notation pour la racine carrée de  ,
  • la définition du vecteur (transposé) des exposants de monodromie,
  • les composantes de ce vecteur.

 .

Les coalescences successives d'une équation   vers une autre équation   sont décrites par des transformations affines  , où   tend vers zéro.

Pour les cinq Pn définies par Garnier et pour des valeurs génériques de  , ce sont

 

Le niveau ajouté (J comme Jacobi)   est celui vers lequel conflue PII'.

Pour la confluence des six Pn historiques, consulter[8],[9] ou[1],[10], qui corrigent des erreurs typographiques des Comptes rendus [4].

La table suivante présente la confluence des exposants de monodromie[11]. Les paramètres   (qui représentent essentiellement des signes) participent aussi à la confluence. Le signe des racines carrées est choisi pour ne donner que des signes + dans les valeurs successives  

 

Fonctions tau modifier

Il en existe au moins deux définitions, équivalentes au niveau de PVI : une analytique, une par la paire de Lax matricielle.

Définition analytique modifier

Pour chaque  , il existe des fractions rationnelles de  , définies à une fonction additive de   près, dont les seules singularités mobiles sont des pôles simples de résidu entier positif. Leur primitive logarithmique, qui possède alors les mêmes singularités mobiles que la solution générale d'une EDO linéaire (c'est-à-dire aucune singularité mobile, seulement des zéros mobiles), est par définition appelée fonction tau [sans doute par le choix dans l'alphabet grec de la lettre   qui suit  , la notation de Weierstrass pour sa fonction entière] et leur existence prouve ipso facto la propriété de Painlevé de Pn.

PVI admet deux ensembles de quatre fonctions tau équivalentes, respectivement construits par Painlevé et Chazy, chaque élément des deux ensembles étant indicé par l'une des singularités  .

Dans le cas (de Picard) où les quatre   sont nuls, Painlevé[12],[13] a défini l'ensemble préliminaire  

 

dont chaque élément possède un seul pôle simple de résidu unité au voisinage des pôles doubles correspondants de  ,   Le seul élément pair en   est celui d'indice   (le birapport des quatre points singuliers), il conduit à des expressions ultérieures plus simples.

Le premier ensemble de fonctions tau[4],[14], noté  , extrapole le double de ces expressions préliminaires ; leur dérivée logarithmique possède ou bien deux pôles simples de résidu unité (cas   non nul), ou bien un pôle double de résidu deux (cas   nul).

Avec le choix   (plus simple que le choix   à cause de sa parité en  ), la dérivée logarithmique

 

possède des pôles simples de résidus un ou deux aux pôles de  ,

 

et elle est régulière aux six pôles simples ou aux trois pôles doubles de  . Cependant, l'EDO d'ordre deux qu'elle vérifie a pour degré quatre[15],[16], soit plus que le minimum deux.

Le deuxième ensemble de quatre fonctions tau, noté  , a été construit par Chazy[15] [expression   p. 341] à partir de l'ensemble   simplement en supprimant l'un des deux pôles mobiles simples du premier ensemble :

 

De plus, et c'était la motivation de Chazy, l'EDO d'ordre deux pour chaque   a pour degré la valeur minimale deux, comme explicité ci-dessous.

L'élément   (le choix de Malmquist[17]) de ce deuxième ensemble est le plus simple car il n'a pas de terme linéaire en   :

 

son unique singularité mobile est un pôle simple   de résidu unité :

 

et il est régulier aux pôles mobiles de  .

Cette expression s'écrit également

 

  définit la solution classique de PVI à un paramètre.


Définition par la paire de Lax modifier

C'est plutôt une propriété caractéristique, elle est donc mentionnée dans la section Paires de Lax matricielles en coordonnées rationnelles.

Exemple de fonction tau modifier

Seul   (X=P ou C) est exprimable sous forme fermée,   ne peut pas l'être à cause de l'irréductibilité. Pour la série asymptotique de  , voir Jimbo [18] et, pour plus de détails, Its, Lisovyy et Prokhorov [19].

Équations différentielles des fonctions tau modifier

Les termes additifs non-pertinents qui ne dépendent que de   dans   visent à rendre les quatre expressions   solutions de la même EDO d'ordre deux et de degré deux, dénotée (B-V) par Chazy[15] [p. 340]. Après la normalisation  , l'EDO pour   s'écrit ou bien avec un belle symétrie quaternaire[20]

 

ou bien comme une équation simplifiée avec quatre termes complémentaires notée SD-Ia par Cosgrove et Scoufis[21],[22]

 

avec les valeurs suivantes dans le cas  

 

La transformation inverse s'écrit[23] [Table R]

 

Exemples en physique et en géométrie modifier

Ces deux ensembles de fonctions tau se rencontrent dans de nombreux domaines :

  • dans la correspondance quantique, les quatre   ne contribuent que par leur carré, c'est donc la fonction tau de Painlevé  qui la décrit.
  • dans tout problème où la fonction tau n'a qu'un zéro mobile simple (donc sa dérivée logarithmique un seul pôle mobile simple de résidu un), c'est la fonction tau de Chazy   qu'il faut considérer. Sa non-invariance par parité d'un des quatre   a conduit Okamoto[24] à établir le groupe de Weyl affine et la transformation birationnelle élémentaire de PVI.
  • si l'on désire l'invariance par changement de   en son opposé, les fonctions tau adéquates sont  . Cela a conduit Malmquist[17] à construire un hamiltonien polynomial dans les deux coordonnées canoniques  .
  • l'exigence d'un degré minimal (deux) de l'EDO d'ordre deux pour   sélectionne les fonctions tau de Chazy  . Cela se présente en géométrie des surfaces de Bonnet[25], où une telle EDO d'ordre deux et de degré deux trouvée par Hazzidakis[26] a pour solution  .

Fonctions tau des Pn inférieures modifier

Il suffit pour les engendrer de faire agir la confluence.

Les fonctions tau à deux zéros mobiles   engendrent des fonctions tau[27] (C10)-(C13) affines en  , paires en   pour le choix  , à deux zéros mobiles simples (mais un seul zéro double pour PIII-D8 et PI) définies à des fonctions additives de   près

 

Les fonctions tau à un zéro mobile engendrées par   sont les suivantes

 

La dérivée logarithmique de chaque fonction tau obéit à une EDO d'ordre deux et de degré quatre (fonction tau à deux zéros  ) ou deux (fonction tau à un zéro  ). Celles de degré deux ont le type dit binomial, elles sont énumérées par Chazy[15] [p. 340] et détaillées par Cosgrove et Scoufis[21] [p. 66]. Avec la normalisation

 

Okamoto [23] [Table (E)] [28] [Éq. (B.58)] les a récrites comme suit afin de mettre en évidence leur groupe de symétrie

 

Invariances modifier

Pour les établir toutes, il faut considérer non seulement l'équation PVI mais aussi la fonction tau à un seul zéro  . La considération d'un tel couple est également nécessaire dans l'étude du comportement au voisinage des trois points critiques fixes[29], cf. la section Problèmes de connexion.

Dans sa représentation elliptique   PVI possède deux invariances dans l'espace des quatre   : quatre changements de signes, vingt-quatre permutations des  . Dans l'espace   ces permutations agissent comme des homographies, lire ci-après.

L'EDO pour   telle qu'écrite par Okamoto[20]

 

est invariante par les vingt-quatre permutations des  , liés aux   par les relations précitées. Ces permutations agissent sur   comme des transformations birationnelles, détaillées ci-après.

Homographies modifier

Pn  ne désigne pas une EDO mais une classe d'équivalence définie par l'homographie la plus générale qui conserve la structure de singularités

 

et qui dépend donc de quatre fonctions arbitraires.

Ainsi,   est une définition parfaitement admissible[30] [p. 258] de PII.

Les 24 permutations de   qui laissent PVI invariante de forme agissent sur les   comme une permutation et sur   comme une homographie. Rangées par valeurs croissantes de l'ordre de cette homographie, ce sont (la numérotation en première colonne est celle de Gromak et Lukashevich[31]),

 

Leurs trois générateurs sont par exemple les éléments 8, 14, 7.


Pour des valeurs génériques de  , la confluence définit les homographies laissant les autres Pn  invariantes de forme

 

  désignent des constantes arbitraires non-nulles.

Transformations birationnelles modifier

Étant donné deux EDOs en   et   de même  , une transformation birationnelle entre ces deux EDOs est par définition [8] [p. 21] une paire de relations

 

  et   sont des fonctions rationnelles de   et de leurs dérivées, analytiques de  .

Ces transformations définissent un groupe et admmettent pour sous-groupe le groupe des homographies.

Dans le cas des Pn, contrairement aux homographies, elles changent l'ensemble  , donc elles n'existent par pour les Pn sans paramètre (PI et PIII-D8).

Au niveau de PVI, ce sont les vingt-quatre permutations des paramètres   qui laissent invariante de forme l'EDO pour la fonction tau à un seul zéro  . La nature affine de la transformation entre les   et les   fait donc agir chaque permutation des   comme une transformation affine des   et birationnelle de  . Il est également possible de les obtenir sans théorie des groupes, en exploitant seulement la structure de singularités[32],[33],[34].

Aux niveaux inférieurs, la non-commutativité de deux opérations (permutation des quatre singularités de PVI, convention de fusionner   et   de PVI pour définir PV) définit deux séquences distinctes[34]  . Notons   et   les signes de   et  :  .

Séquence normale modifier

 

accompagné de

 

La deuxième partie   de la transformation se déduit de la première par l'échange des minuscules   et des majuscules  , par exemple pour PII

 

Avec une telle convention, chaque transformation où   est une involution.

Le choix   rend toutes les translations positives et, pour le choix  , la partie linéaire a pour déterminant  . La somme des translations reste égale à deux, sauf pour PIV et PII par suite d'un changement d'échelle, cf. la Table de notation des exposants de monodromie.

Ces transformations sont respectivement dues, pour PVI à Okamoto[24], pour PV à Okamoto[35], pour PIII à Gromak[36] [Eqs. (14)-(15)], pour PIV à Murata[37], pour PII à Lukashevich[38].

Pour PVI, le carré de la transformation élémentaire ci-dessus est l'involution qui laisse deux exposants invariants et décale les deux autres de  , par exemple

 

Connue de Schlesinger dans l'espace  , elle a été établie dans l'espace   par Garnier[39],[40]

 

Séquence biaisée modifier

Avant d'effectuer la confluence, on effectue sur la transformation birationnelle normale de PVI la permutation  (numéro 22 dans la Table des homographies) et le changemment du signe de   et de  , avec pour résultat

 

accompagné de

 

Dans cette transformation biaisée de PVI, la constante   est l'une quelconque des expressions

 

Au niveau de PIII, la transformation se réduit à la permutation des deux points singuliers  , une homographie sur   qui laisse bien PIII invariante. Donc au niveau de PII ce n'est que la parité.

La transformation biaisée de PV est due à Gromak[41] [Éqs. (10)-(11)], et celle de PIV à Lukashevich[42]. À ces deux niveaux V et IV, la transformation normale est le carré de la transformation biaisée (à une homographie et des changements de signes près), donc les transformations birationnelles élémentaires sont finalement : la normale pour PVI, PIII, PII, la biaisée pour PV, PIV.

Transformations non-birationnelles modifier

Pour des valeurs particulières des paramètres   il existe des transformations non-birationnelles entre l'une des six Pn avec paramètre (ce qui exclut PIII-D8 et PI) et une autre, possiblement la même. Ces transformations sont algébriques et non-canoniques (la forme symplectique   est multipliée par un entier petit,  ,   ou  , alors que cet entier est l'unité pour une transformation birationnelle).

Pour PVI, ce sont les extensions de la transformation de Goursat[43],[44] [Vol I, sections 2.6.2, 2.11] pour l'équation hypergéométrique

 

où le lien entre les deux variables indépendantes n'est pas homographique.

Il existe au moins deux types de transformations non-birationnelles : (i) les transformations de repliement[45] (définition 2.1); (ii) au moins pour PVI, des transformations polynomiales laissant la variété de monodromie invariante de forme.

TABLE. Toutes les transformations non-birationnelles de repliement [45][Théorème 2.3]. La dernière ligne est de l'autre type (variété de monodromie). La deuxième colonne est le rapport (entier) des formes symplectiques  , et la quatrième indique si la transformation est élémentaire (E) ou le produit d'autres transformations de repliement (P).

Pm   Pn Rapport E/P Référence
PVI   PVI 2 E [46],[47]
PVI   PVI 4 P [45] [ ]
PV   PIII-D6 2 E [45] [ ]
PV   PV 4 P [45] [ ]
PIII-D6   PV 2 E [12] [p. 40]
PIII-D6   PIII-D8 2 E [48] [p. 368]
PIII-D6   PIII-D6 4 P [49]
PIII-D8   PIII-D6 2 E [45] [ ]
PIV   PIV 3 E [45] [ ]
PII   PII 2 E [8] [p. 32]
PVI   PVI 3 [50]


Au niveau supérieur (PVI), il existe une seule transformation de repliement entre   et  , obtenue par Kitaev[46], et interprétée par Manin[47] comme une transformation de Landen[51] entre les représentations elliptiques des deux PVI

 


Le carré de cette transformation [45] [Éqs. (3.11)-(3.13)] conserve   et crée trois zéros parmi les  

 

Parmi les trois transformations impliquant PV, une seule est élémentaire

 

 

 

Parmi les trois transformations entre PIII, deux sont élémentaires

 

 

 

L'unique transformation impliquant PIV' est bien sûr élémentaire

 

Au niveau le plus bas (PII), l'unique transformation de repliement relie PII(0) à PII  (entre PII  et l'équation numéro 20 de Gambier, elle est birationnelle), comme montré par Gambier[8] [p. 32-33]

 

Enfin, pour  , les deux transformations de PVI vers PVI conservent la PVI de Picard   L'inverse n'est pas vrai : il existe une transformation différente d'un repliement qui conserve la PVI de Picard, c'est la transformation cubique[50]

 

L'utilité de ces transformations est la "simplification" des paramètres, par exemple l'annulation de certains  .

Exemple 1. Le problème de la persistence[52] est caractérisé par la fonction tau de Chazy de PVI de paramètres  . Une permutation engendre d'abord  , qu'une transformation de Kitaev convertit en  .

Exemple 2. Une fonction de corrélation à deux points du modèle d'Ising bi-dimensionnel est décrite par la fonction tau de Chazy de PVI de paramètres   avec   entier quelconque [53] [p. 405-406].   transformations (toutes des involutions) la ramènent au cas de Picard

 

Mieux, trois transformations seulement (une d'Okamoto, une de Schlesinger et une de Kitaev) suffisent à annuler trois des exposants,

 

De l'analyse à la géométrie algébrique modifier

Lors de leur découverte, la description des six équations/fonctions de Painlevé était purement analytique et la conséquence directe de la motivation "définir de nouvelles fonctions par des EDOs". Ce point de vue a radicalement changé vers 1979 quand l'école japonaise a montré que la géométrie algébrique fournissait un bien meilleur cadre et conduisait même à une discrétisation naturelle de ces équations (lire l'excellente revue[54]).

Ce passage de l'analyse à la géométrie a été motivé par la résolution globale du problème de Cauchy. Cauchy représentait une EDO d'ordre   (par exemple une Pn pour  ) par un système d'ordre un à   composantes (par exemple les coordonnées canoniques   et   d'une représentation hamiltonienne de Pn), et son problème était : étant donné des valeurs finies   des données de Cauchy en un point  , trouver les solutions   vérifiant  . Son fameux théorème établissait bien l'existence, l'unicité, l'holomorphie etc d'une telle solution, mais ce résultat n'était que local et restreint aux valeurs finies des données de Cauchy.

Par la méthode classique d'éclatement, Okamoto[20] a obtenu les importants résultats suivants.

[a.] Chaque équation continue Pn admet une solution globale à son problème de Cauchy, et le formalisme se simplifie beaucoup par le choix des coordonnées hamiltoniennes  , avec  , plutôt que par celui des coordonnées naturelles   [Les coordonnées   et   (qui a deux pôles simples de residu unité) adoptées par Garnier cite{Garnier1917} pourraient constituer un autre choix]. L'espace des valeurs initiales   (finies ou infinies) se construit par huit éclatements[54] [p. 16] de l'espace  , ou de manière équivalente par neuf éclatements[54] [p. 24] de  .

[b.] À chaque Pn sont associées deux notions [55],[54] tirées de la géométrie algébrique : une surface rationnelle (définissant un type de surface) et un groupe de Weyl affine étendu (définissant un type de symétrie). Afin de rendre cette correspondance biunivoque, il est nécessaire[56] de remplacer le groupe des transformations birationnelles (qui définit six classes d'équivalence PI, PII, PIV, PIII, PV, PVI) par ce groupe de Weyl affine étendu, dont les classes d'équivalence pertinentes sont au nombre de huit car PIII doit alors être scindée en trois classes, PIII-D6, PIII-D7, PIII-D8, d'ailleurs déjà mentionnées par les auteurs classiques [12] [p. 13][57], [p. 202], voir la Table ci-après.

[c.] Cette surface rationnelle, une fois retiré le "diviseur inaccessible"[54] [p. 16], représente essentiellement l'espace des conditions initiales.

[d.] Ce groupe de Weyl affine étendu, qui est le groupe naturel de transformations laissant une des huit Pn invariante de forme, est engendré par des réflexions et des translations, il agit sur les paramètres d'une Pn comme une transformation affine, et sur les coordonnées hamiltoniennes   ou bien comme une homographie ou bien comme une transformation birationnelle.

[e.] Il existe une analogie remarquable entre le type de surface et le type de symétrie, au sens où ce sont deux sous-réseaux orthogonaux [54] [Remarque 3.9 p. 27] du réseau  .

En résumé, le nombre de Pn distinctes varie suivant le point de vue adopté :

1. Du point de vue analytique (irréductibilité et invariance par le groupe des transformations birationnelles), six Pn (PVI, PV, PIII, PIV, PII, PI) dépendant respectivement de 4, 3, 2, 2, 1, 0 paramètres essentiels.

2. Du point de vue géométrique (irréductibilité et invariance par le groupe des transformations birationnelles et par le groupe de Weyl affine étendu), huit Pn (PVI, PV, PIII-D6, PIII-D7, PIII-D8, PIV, PII, PI), les trois PIII dépendant respectivement de 2, 1, 0 paramètres essentiels.

3. Du point de vue de la confluence promu par Garnier (irréductibilité et invariance générique par le groupe des transformations birationnelles), cinq Pn (PVI, PV, PIII, PIV', PII') dépendant chacune de quatre paramètres, essentiels ou non.

Les huit équations géométriques de Painlevé modifier

Pour définir les classes d'équivalence par les groupes ci-dessus, il faut donc supprimer toute Pn ou bien birationnellement équivalente à une Pn déjà dans la liste, ou bien réductible à un ordre inférieur. Il n'existe que deux telles Pn :

(i) PV( ), birationalement équivalente à PIII-D6 [36]

 

(ii) PIII( ) et PIII( ), dont la solution générale est rationnelle en une puissance de  

 

La Table ci-contre résume les caractéristiques des huit Pn ainsi sélectionnées[55].

 

Hamiltoniens modifier

En coordonnées rationnelles modifier

Un hamiltonien   avec le choix   représente PVI  si et seulement si il existe une variable impulsion   dont l'élimination entre les équations de Hamilton   engendre PVI . Rappelons que, si   est un tel hamiltonien, alors pour tout scalaire   et toute fonction  , les grandeurs   et   sont également de tels hamiltoniens. Parmi les nombreux hamiltoniens admissibles, il en existe de naturels, égaux à la dérivée logarithmique de l'une quelconque des huit fonctions tau (à deux zéros mobiles ou à un seul zéro mobile),

 

L'hamiltonien défini par la fonction tau   de Painlevé[58]     étant une constante arbitraire de normalisation

 

a pour principale propriété de réaliser la correspondance quantique. il est rationnel en  , affine en les quatre  , et son impulsion   est indépendante des  .

Par la coalescence il engendre ceux des Pn inférieures[27] [Eqs. (C10)-(C13)]

 

où les potentiels   sont définis section Équations_de_Painlevé.

L'hamiltonien défini par la fonction tau  [17] à un seul zéro,   qui s'écrit

 

est polynomial en   et en  , quadratique en les  , et l'équation   définit la solution classique de PVI à un paramètre. Les hamiltoniens qu'il engendre par la confluence restent polynomiaux en   et   (sauf pour PV  et PIII ), et la condition   caractérise la solution de Riccati

 

(la notation est définie ci-dessus dans la Table des exposants de monodromie, et   dans PV et PIII sont des constantes arbitraires destinées à décrire les deux variétés de PV et les trois de PIII).

En coordonnées elliptiques modifier

Ils découlent immédiatement de l'écriture des Pn en coordonnées elliptiques[7]

 .

Paires de Lax modifier

Toutes les Pn admettent des paires de Lax d'ordre deux (nous ne considérons pas ici celles d'ordre supérieur), scalaires ou matricielles, définissables en coordonnées rationnelles   ou elliptiques  .

Paires matricielles en coordonnées rationnelles modifier

Notons   une telle paire pour PVI  

Schlesinger[59], le beau-frère de Richard Fuchs, en a donné les principales caractéristiques, sans toutefois l'écrire.

1.   et   peuvent être choisies de trace nulle.

2. La matrice   est la somme de quatre pôles simples de birapport  , mis par convention en  , et la dépendance de   en   est la somme d'un pôle simple en   et d'un terme régulier

 

3. Les déterminants des quatre résidus   sont constants (et équivalents aux quatre paramètres de PVI);

4. Le résidu   est constant, la matrice   est un multiple scalaire de  ;

5. Si   est inversible, il existe un changement de base permettant d'annuler   et donc de rendre la paire de Lax unique.

Cette paire de Lax, que n'avait pas écrite Schlesinger, s'obtient aisément[60],[27] à partir des équations du repère mobile des surfaces de Bonnet, il en existe deux formes canoniques.

Paires holomorphes en les quatre paramètres modifier

Elle est affine en trois des  , quadratique en le quatrième

 

  est une constante qui peut être assignée à une valeur arbitraire, telles  ,   ou  , par action d'une matrice de passage constante.

Cette paire de Lax a la même dépendance dans toutes les variables que la dérivée logarithmique de la fonction tau à un seul zéro   : polynomiale de degré deux en  , méromorphe en   et   (les seuls pôles étant ceux de  ), affine en   holomorphe en  .

Historiquement, la première paire de Lax matricielle de PVI[61] [Éq. (C.47)] fut obtenue par la condition d'isomonodromie du système à quatre singularités fuchsiennes

 

lire les détails ci-après.

Chacun des deux éléments non-diagonaux  ,   possède un seul zéro simple   (à condition de choisir  ), le plus simple étant

 ,

et chacun de ces deux zéros obéit à une PVI. Ces PVI contiguës sont reliées par des transformations birationnelles comme indiqué dans[62] [Éq. (4.4)].

En appliquant la confluence pour obtenir les paires de Lax matricielles des Pn inférieures, il est judicieux de préserver deux propriétés : (i) la symétrie entre   et   remarquée par Garnier[5] [p. 51], en exigeant que   reste proportionnel à  , (ii) l'inversibilité de   sous une condition de non-nullité. Les paires matricielles holomorphes en tous les   sont alors les suivantes[27]

 

 

 

 

Paires diagonalement symétriques modifier

Symétriques par rapport à la diagonale, elles sont méromorphes en  . En effet, si   est nul, la matrice   est du type de Jordan non-diagonalisable. Si   n'est pas nul, la matrice de passage  

 

engendre la deuxième forme canonique, affine en deux   et quadratique en les deux autres  

 

avec la notation

 

Cette paire présente une symétrie par rapport à la diagonale, cf. [62] [Éq.~(4.4)],

 .

Historiquement, afin de respecter la propriété   constante établie par Schlesinger, Jimbo et Miwa avaient choisi la représentation [61] [Éq. (C.47)] [63] [Éq. (3.6)]

 

qui définit quatre fonctions   de trois variables  , à déterminer par la condition de courbure nulle. Une conséquence en est un dénominateur  , lire les détails [62] [Table 1]. L'avantage décisif des surfaces de Bonnet est de contourner cette difficulté, et la structure de leurs résidus

 

implique deux fonctions rationnelles   et six polynômes moniques   de degré deux en   à coefficients polynomiaux en  .

Les paires de Lax diagonalement symétriques des Pn inférieures s'obtiennent ou bien par action de la confluence sur celle de PVI, ou bien par action de la matrice de passage dénotée   dans la première ligne de chacune des entrées ci-dessous. Elles ont une dépendance méromorphe dans l'un des quatre paramètres. Pour PIV' et PII',   n'est plus diagonal et tous les éléments sont rationnels.


 

 

 

 

Relation avec les fonctions tau modifier

Étant donné une paire de Lax matricielle d'ordre deux en coordonnées rationnelles à quatre points singuliers fuchsiens de résidus   (telle la méromorphe ou la symétrique ci-dessus), la forme différentielle[61] [Éq. (C.57)]

 

est fermée[63] [p. 45], elle admet donc une primitive  

 

qui se trouve être égale à la dérivée logarithmique de la fonction tau de Chazy (un seul zéro mobile simple quels que soient les paramètres  ),

 .

Pour chacune des deux paires de PVI écrites ci-dessus (la méromorphe et la symétrique), cette fonction tau est   (le choix de Malmquist[17])

 

alors que pour la paire de Jimbo et Miwa[63] [Éq. (3.6)] c'est   (le choix de Chazy [15] [expression   p. 341])

 

Courbe spectrale modifier

Les deux paires de Lax de PVI susmentionnées définissent la même courbe spectrale  

 

dont le genre dans le plan   est génériquement un. La condition d'avoir pour genre zéro (racine double   pour  ), qui ne peut donc être vérifiée que par des solutions classiques, n'a à notre connaissance jamais été résolue. Une de ses solutions   est un cas particulier de la solution de PVI   avec   arbitraires.


Quant à la courbe spectrale définie par la paire de Lax de Jimbo and Miwa de trace nulle[63] [Éq. (3.6)], elle ne diffère de la précédente que par la permutation des points   et  .

Paires matricielles en coordonnées elliptiques modifier

En coordonnées elliptiques  , il en existe au moins deux pour PVI.

La matrice   de la première[64] présente quatre singularités fuchsiennes dans le parallélogramme des périodes du paramètre spectral  . Elle est affine en les quatre   et ne dépend que d'une grandeur sans dimension  [64] [Éq. (A.10)], fonction des deux variables également sans dimension   et d'une des quatre demi-périodes  

 

  désignant un multiple entier de   caractérisé par la propriété

 

(avec la notation classique  ).

Une telle fonction   est classiquement appelée[65] [p. 462] fonction elliptique de deuxième espèce de   (resp.  ) (non-doublement périodique, mais multipliée par l'exponentielle d'une fonction affine de   (resp.  ) par addition d'une période).

En notant   la dérivée de   par rapport à son premier argument, cette paire de Lax s'écrit

 

Sa conversion en coordonnées rationnelles[27] [Éq. (55)] présente la symétrie entre le paramètre spectral   et la variable dépendante   signalée par Garnier.

La seconde paire de Lax de PVI[27] [Éq. (76)] est simplement la conversion en coordonnées elliptiques de la paire en coordonnées rationnelles constituée d'une équation aux dérivées partielles (EDP) d'ordre un et d'une EDP d'ordre deux

 

  désigne une expression trop longue pour être reproduite ici.

La réduction   de la remarquable EDP parabolique ci-dessus est identique à l'EDO introduite par Darboux[66],[67] [livre III chap. XII section 284 note 1][68], [livre IV chap. IX section 415 Éq. (58)],

 

admettant pour schéma de Riemann

 

une EDO intégrée pour   (le "paramètre accessoire") complexe quelconque et pour des   entiers quelconques par de Sparre[69],[70] en termes de fonctions elliptiques de deuxième espèce[71],[72],[73].

Puisque cette EDO de Darboux est identique à l'équation de Heun par le passage des coordonnées elliptiques aux coordonnées rationnelles, on en conclut que la réduction   de l'EDP parabolique n'est pas différente de l'équation de Heun, définie par

 

et dont le schéma de Riemann est

 

avec la correspondance de notation

 

La conversion de la paire de Zotov en coordonnées rationnelles n'a été effectuée qu'au niveau PVI [27] [Éq. (76)], il serait utile d'en effectuer la confluence, tant en coordonnées elliptiques qu'en coordonnées rationnelles.

Paires scalaires en coordonnées rationnelles modifier

Comme rappelé dans la section Historique, c'est Richard Fuchs[74] qui a fini par découvrir PVI. Son résultat découle immédiatement de la paire matricielle. En effet, si l'on note   (q comme quadratique dans les  ) les deux composantes de la paire de Lax holomorphe, après élimination de  , la fonction d'onde scalaire

 

obéit à la paire de Lax scalaire de Fuchs[74]

 

où la fonction arbitraire  , qui dépend de   mais pas de  , va servir ci-après à annuler divers termes indépendants de  . Cette paire de Lax scalaire possède en effet une seule singularité apparente (ici  ).

Le coefficient   est indépendant des quatre   et le coefficient   (le schwarzien), qui a cinq pôles doubles en   (d'où la notation  ), possède deux belles propriétés préservées par la confluence : (i) c'est une fonction affine des quatre   (équivalents à  ); (ii) comme remarqué par Garnier[5] [p. 51], il présente une remarquable symétrie entre   et  , clairement mise en évidence par les potentiels  .

Les valeurs de   pour PVI, PV, PIII, PIV', PII' sont

 

et celles de   sont

 

où le potentiel   est une version décalée du   ci-dessus

 

À cause de leur parité en les quatre  , ces paires scalaires ne dévoilent toutefois pas l'invariance par les groupes de Weyl.

Une fois écrite avec des pôles simples par le changement de la fonction d'onde

 

la paire ci-dessus pour PVI

 

perd sa parité en les   mais gagne une belle interprétation[48] pour les résidus   :   sont les coordonnées canoniques   de l'hamiltonien défini par l'un quelconque des quatre résidus  ,  , et par exemple   est égal à   (détails[75]).

En ce qui concerne le résidu du pôle  ,   sa nullité, accompagnée de la contrainte   définit la solution classique de Riccati à un paramètre de PVI[76] [p. 317] en termes de la fonction hypergéométrique.

Paires scalaires en coordonnées elliptiques modifier

Consulter [77] (pour PVI) et [78] [PI=(3.7), PII=(4.4), PIV=(5.6), PIII=(6.18), PV=(7.28)].

Correspondance quantique modifier

En coordonnées rationnelles modifier

Il existe une élimination[79] du champ non-linéaire   entre les deux équations de la paire de Lax scalaire pour   qui conserve une dépendance linéaire envers le vecteur d'onde. Elle est réalisée[75] par la combinaison linéaire qui élimine le pôle simple  . Le résultat est une EDP linéaire parabolique[79],[80] pour   à coefficients rationnels en   et  , quadratique en les  

 

avec   arbitraire, ou de manière équivalente une EDP canonique pour   sans terme  [79]

 

qui est alors affine en les quatre  . Dans le cas de Picard  , sa réduction   est identique à l'EDO linéaire classique de Legendre [81] [tome I p. 62 sqq] [65] [tome I p. 350 Éq. (30), p. 352 Éq. (35)] pour les périodes de la fonction elliptique,

 

Par la confluence partant de PVI jusqu'au niveau de l'équation elliptique, cette EDP devient l'équation usuelle de la chaleur

 ,

que vérifient les fonctions entières   de Weierstrass et   de Jacobi, d'où son nom d'"équation de la chaleur généralisée". Bien évidemment, elle se rencontre en physique[82] [Éq. (5.17)] et, pour des valeurs génériques des  , cette EDP n'admet aucune solution en termes des fonctions classiques.

Il existe une représentation de PVI par un hamiltonien classique   avec   (hamiltonien différent de celui de Malmquist[17]), et il existe une quantification  ,  ,   permettant l'identification de l'équation de la chaleur généralisée et de l'équation de Schrödinger dépendant du temps de la mécanique quantique

 

L'hamiltonien qui réalise cette "correspondance quantique" sans avoir à se soucier de l'ordre des opérateurs non-commutatifs n'est pas[27] [section V] celui de Malmquist[17] (égal à la dérivée logarithmique de la fonction tau   à un seul zéro simple), mais celui de Tsegel'nik[58], égal à la dérivée logarithmique de la fonction tau   à deux zéros simples.

En résumé, la correspondance quantique en coordonnées rationnelles

 

requiert une translation de   de   et de   des trois autres  .

Si l'on note   les hamiltoniens classiques des Pn affines en   [27] [(C.10)-(C.13)], les équations de la chaleur généralisées des Pn sont (en omettant les fonctions arbitraires  )

 

où les translations   des paramètres sont non-nuls seulement aux niveaux PVI et PV

 

Leurs expressions explicites sont [79],[27] [(C.10)-(C.13)]

 

et plus précisément

 

 

 

 

En coordonnées elliptiques modifier

En coordonnées elliptiques  , l'équation de la chaleur généralisée de PVI[77] [Éq. (5.21)] [27] [Éq. (76)]

 

est bien sûr invariante de forme par permutation des  , et le décalage de   s'explique simplement par l'identité  .

Pour les Pn inférieures, consulter [78] [PI=(3.7), PII=(4.4), PIV=(5.6), PIII=(6.18), PV=(7.28)].

Solutions classiques modifier

Comme prouvé par Painlevé [4], pour des valeurs génériques des paramètres fixes des Pn, la dépendance de leur solution générale envers les deux constantes d'intégration est transcendante, c'est-à-dire non-algébrique.

A contrario, pour des valeurs non-génériques des paramètres fixes, certaines Pn peuvent admettre des solutions (alors qualifiées de classiques) dont cette dépendance est algébrique pour au moins une des deux constantes. Und définition très précise en a été donnée par Umemura[83].

L'exemple le plus simple étant   pour la contrainte   de PII. Malgré son intégration par des fonctions elliptiques, le cas de Picard de PVI (quatre   nuls) n'est pas une solution classique.

Les solutions classiques des huit Pn irréductibles sont toutes connues, seule PI n'en admet pas.

Étant donné une solution classique (appelons-la le germe), d'autres solutions classiques sont engendrées par l'application répétée, dans n'importe quel ordre, des homographies, de la transformation birationnelle élémentaire et des transformations non-birationnelles s'il en existe qui laissent la Pn invariante de forme, il suffit donc d'énumérer tous les germes.

Solutions classiques à un paramètre modifier

Un premier ensemble dépend rationnellement d'une constante arbitraire, son germe est la solution de l'équation de Riccati définie en annulant les deux membres de la transformation birationnelle élémentaire.

Naturellement, la sous-équation de Riccati de PVI[76] engendre par la coalescence toutes les sous-équations de Riccati inférieures. Toutes ces solutions obéissent à une EDO d'ordre un, de degré quelconque et de genre zéro, par construction linéarisable en, respectivement, l'équation hypergéométrique de Gauss, les équations de Whittaker, Bessel, Hermite, et Airy, rappelées ci-dessus.

Solutions classiques à zéro paramètre modifier

Le deuxième ensemble ne dépend d'aucune constante. Si l'on exclut les solutions particulières des équations de Riccati, ces solutions sont algébriques (non-rationnelles) pour PVI, rationnelles en   pour PV [84],   pour PIII-D6 [85],   pour PIII-D7 [86],   pour PIII-D8 [85],   pour PIV [42],   pour PII [87],[88].

Pour toutes ces Pn sauf PVI, il existe deux rationnels   tels que le changement   (qui est dans la classe d'équivalence de Pn) rend l'EDO pour   et sa solution   rationnelles en  , donc toutes ces solutions sauf pour PVI peuvent être qualifiées de rationnelles.

Exemple. Par suite de la symétrie ternaire, pour toute solution rationnelle de PII , la variable   est une fonction rationnelle de  .

Pour PII-PV, il existe une infinité dénombrable de solutions rationnelles, dont les contraintes entre exposants de monodromie sont les suivantes (  entiers arbitraires)

 

et dont les germes sont par exemple

 

Parmi la double infinité (cas de PIV et PV), il existe une simple infinité de solutions de Riccati.

  Solutions rationnelles de PII' .

Le germe   engendre la suite (notation  )

 

Les polynômes au numérateur et au dénominateur obéissent à une relation de récurrence, étudiée par Yablonskii[87] et Vorobev[88].

  Solutions rationnelles de  .

De la suite doublement infinie ci-dessous, il convient d'exclure les éléments qui sont aussi solutions de l'équation de Riccati.

Notation  .

 

  Solutions rationnelles de PIII-D6 .

Notation  ,  .

 

Davantage d'éléments se trouvent dans Murata[85] [Table I p. 44].

  Solutions rationnelles de PIII-D7 .

Notation  .

 

  Solutions rationnelles de PIII-D7 .

Identiques à celles de PIII-D7  par la symétrie PIII  PIII .

  Solutions rationnelles de PIII-D8 . L'unique solution est le germe  .

  Solutions rationnelles de PV .

Le cas   est birationnellement équivalent à PIII, donc   est supposé non-nul. Il existe trois ensembles de solutions rationnelles[31] de degrés  ,  ,  , dont les éléments dépendent de deux entiers arbitraires  

 

Par l'involution   l'ensemble de degré zéro est invariant (numérateur et dénominateur sont permutés), et les deux autres ensembles sont permutés, donc seuls les deux premiers ensembles sont repris dans la Table ci-contre.

Notation  .

 

  Solutions à zéro paramètre de PVI.

Modulo les homographies et les transformations birationnelles, toutes les solutions classiques à zéro paramètre mobile de PVI sont de l'un des trois types disjoints suivants :

(i) (genre zéro) les solutions de Riccati (hypergéométriques) particulières, parmi elles les algébriques qui sont alors caractérisées par l'appartenance des trois paramètres hypergéométriques à la table de Schwarz [89] [Table p. 211];

(ii) (genre non borné) solutions algébriques du cas de Picard   caractérisées par un rapport rationnel quelconque des deux périodes[90] [p. 300];

(iii) (genres 0,1,2,3,7) quarante-huit solutions algébriques exceptionnelles réparties en trois sous-types disjoints [89] [p. 233] :

(a) (genre zéro) trois qui dépendent d'au plus deux   arbitraires;

(b) (genre zéro ou un) trente solutions avec des   rationnels non-arbitraires, inéquivalentes par la transformation de repliement[46];

(c) (genres 0, 1, 2, 3, 7) quinze transformées de sept des trente par repliement(s).

La solution algébrique à nombre de branches minimal,  , avec   arbitraires, se présente naturellement dans l'étude[29] des développements non-génériques de   autour des trois points critiques équivalents  , elle semble avoir été mentionnée pour la première fois par Hitchin[91]. Les autres solutions exceptionnelles sont dues à Dubrovin [92] (III, IV et I32), Dubrovin et Mazzocco [93] (I31 et I41), Kitaev [94] (I21, O08, O10, I26)[95], (LT33), Andreev et Kitaev [96] (T06), et toutes les autres à Boalch [97],[98],[99],[100].

Leur méthode d'obtention combine la théorie des groupes [89] [p. 214] (sous-groupes finis de  , groupes  ,   et  ) et le développement asymptotique de   en  . Les quarante-cinq sans   arbitraire sont associés à divers polyèdres : le tétraèdre, l'octaèdre et l'icosaèdre, donc aux cinq polyèdres réguliers tridimensionnels de Platon (cube, tétraèdre, octaèdre, dodécaèdre, icosaèdre). Afin de prouver que ce sont bien les seules, Lisovyy et Tykhyy [101] ont considéré l'ensemble des invariants des matrices de monodromie  , qui sont contraints par une équation algébrique de degré trois (la "cubique de Fricke"), et résolu la condition diophantienne de finitude du nombre de branches de  .

Soit   la courbe algébrique de la solution. Les homographies et les transformations birationnelles conservent le genre et le nombre de branches (degré de   en  ) de cette courbe mais pas forcément son degré, il convient donc d'abaisser ce degré (idéalement au nombre de branches) par application d'une homographie ou d'une transformation birationnelle. Puisque la transformation de Kitaev replie une solution   en une solution   en doublant (sauf pour le couple (O08, O07)) son nombre de branches, les solutions repliables sont toutes celles qui ont au moins deux   nuls, modulo les homographies et les transformations birationnelles bien sûr.


Table des 3+30+15 solutions algébriques exceptionnelles de PVI inéquivalentes par transformation birationnelle et par homographie.

La liste est ordonnée par sous-type (3, 30, 15), puis par nombres de branches croissants. Les colonnes indiquent : numérotations de Boalch Tnn (tétraèdre) [98] [Tables 1, 2], Onn (octaèdre) [98] [Tables 3, 4], Inn (icosaèdre) [97] [Tables 1, 2]) et de Lisovyy et Tykhyy [101] [p. 155], genre, nombre de branches, couple (degré d'une courbe algébrique et   associés), (optionnel) autre choix pertinent de ce couple (par homographie ou par transformation birationnelle). En dernière colonne, une succession de flèches " " indique qu'au moins le dernier élément a des   égaux à   et qu'il est donc repliable en  . Cinq des quinze éléments ont deux représentants   mais un seul replié.

 

Pour des expressions vérifiées (en syntaxe de Maple), consulter les trois fichiers :

https://arxiv.org/e-print/math/0406281 [97] (I01-I10=hypergéométriques, I11-I19=(II, III, IV), I20-I52, 9 absentes car non-icosaédriques),

https://arxiv.org/e-print/math/0506407 [100] (I44-I45, I47-I52),

https://arxiv.org/e-print/math/0501464 [98] (T06, O07-O13, 237).


Exemples.

Solution III, associée au cube [92],[102] (genre zéro, trois branches, degré minimal)

 

Solution IV, associée au tétraèdre [92] [103] (genre zéro, quatre branches, degré minimal)

 

La solution Klein [89] [p. 226] (genre zéro, sept branches, degré dix)

 

est liée à un groupe de Klein.

Voisinage des singularités fixes modifier

Puisque les trois singularités fixes équivalentes de PVI sont des points critiques transcendants, les développements de Taylor ou de Laurent n'existent génériquement pas et doivent être remplacés par des développements asymptotiques. Il existe au moins deux méthodes pour les établir.

La première est la méthode des approximations successives de Picard [104],[105] [tome II p. 301], décrite par exemple dans le cours de Goursat[106] [tome II section 388]. Elle ne repose pas sur une représentation linéaire de PVI par une paire de Lax. Le développement au voisinage de   (les deux autres sont similaires) n'existe que dans un secteur de sommet   et il a été établi pour des valeurs arbitraires des   (théoriquement mais pas explicitement) par Garnier[29] [p. 249-294] (pour un résumé, mieux vaut lire ses trois Notes de 1916 dans les Comptes rendus) à la fois pour   et pour la dérivée logarithmique (notée   par Garnier) de la fonction tau   à deux zéros simples. Étant donné le polynôme[29] [p. 242, 253]

 

la discussion repose sur le degré de   (deux, un ou zéro) et sur son discriminant  .

La deuxième méthode met à profit la paire de Lax et a permis à Jimbo[18] d'écrire le développement explicite de la fonction tau   de Chazy (un seul zéro simple), mais seulement pour des valeurs génériques des  . Les développements explicites pour les valeurs génériques et non-génériques des   ont été établis par Dubrovin et Mazzocco[93], Bruno et Goryuchkina[107], Guzzetti[108]. Ils sont reproduits ci-dessous, rangés par ordre décroissant de singularité. Pour les points délicats, consulter Garnier[29].

  Le développement générique à deux paramètres arbitraires est une série double de puissances de   et de   [108] [Éq. (3) et p. 13]

 

dont les deux constantes mobiles sont   et  .

  Si   et  , les trois termes   du développement générique ont le même ordre [108] [Éq. (9)], mais rien de spécial ne se produit

 

  Si   et  , il existe un développement à un seul paramètre, holomorphe dans un secteur, en série double de   et de   [29] [p. 283, 286, 329] [108] [Éq. (32)], dont les trois premiers termes sont

 

  Si   et  , le développement à un seul paramètre est similaire[108] [Éq. (33)]

 

  Si   et  , il existe un développement à un seul paramètre, holomorphe dans un secteur [29] [section 30 p. 289] [108] [p. 510 ligne 3] [107] [théorème 4]

 

  Si   et  , il existe une série double de   et de   [108] [p. 510], aisément obtenue en cherchant pour   une série de Laurent de  

 

Des résultats additionnels combinant les méthodes de Garnier et de Boutroux[30],[109] (le gendre de Poincaré) se trouvent dans [110].

Problèmes de connexion modifier

Soient deux développements asymptotiques au voisinage de deux points singuliers d'une Pn donnée, par exemple   et   de PVI, ou encore   et   de PII si   doit être réel. Chaque développement dépend d'au plus deux constantes mobiles, et le problème de connexion est de trouver deux relations sous forme fermée entre ces quatre constantes mobiles.

Exemple[111],[112],[113]. Pour   et   réels, PII  admet une solution particulière définie par ses comportements en  

 

dont la connexion entre les deux paramètres mobiles   est donnée par la relation transcendante

 

La méthode pour résoudre de tels problèmes est de considérer une EDO linéaire sous-jacente, le plus souvent la déformation isomonodromique (partie en   de la paire de Lax)

 ,

dont la structure de singularités dans le plan complexe   est suffisamment simple pour que son problème (linéaire) de connexion soit déjà résolu. Pour une introduction pédagogique au vocabulaire utilisé, lire par exemple un cours de Cargèse[63]. Seuls les principaux termes sont ici définis.

Considérons les matrices carrées   dont les vecteurs colonnes constituent un ensemble fondamental de solutions de   au voisinage des pôles  . Alors, si l'on choisit par exemple la solution  , pour chaque pôle   il existe une matrice   telle que

 .

Définition. Ces matrices  , inversibles et indépendantes de  , sont appelées matrices de connection.

Définition. On appelle matrices de monodromie   les matrices de SL(2, ) (déterminant unité) qui multiplient à droite la matrice solution   quand   tourne autour d'une seule singularité  

 .

Le produit de toutes les matrices de monodromie est l'identité. Leur importance provient du fait que le meilleur choix des deux constantes mobiles des développements asymptotiques susmentionnés est constitué par les invariants de cet ensemble de matrices de monodromie.

Dans le cas de PVI par exemple (où   est la somme de quatre pôles simples  ), en tenant compte des relations

 ,

les produits des   définissent sept invariants linéairement indépendants[18] contraints par une relation non-linéaire. Quatre d'entre eux

 

sont équivalents aux quatre exposants de monodromie   (sous réserve qu'au moins un   soit non-nul[18]), les trois restants

 ,

sont contraints par une relation cubique (la "cubique de Fricke") dans les  [18] [Éq. (1.6)] [114],[115]

 

donc cette variété de monodromie caractérise les deux constantes mobiles arbitraires de la fonction PVI.

Problème de connexion de PVI modifier

Soit à établir la correspondance entre les comportements locaux de   au voisinage des trois singularités fixes  .

La réponse de Jimbo[18] se décompose en cinq étapes.

1. Choix d'une variable équivalente à PVI. En effet, la plupart des problèmes intégrés par PVI impliquent une des deux fonctions tau de PVI plutôt que PVI elle-même. Garnier[29] a choisi le couple   (tau de Painlevé, deux zéros simples) et considéré leur système différentiel d'ordre un à deux composantes, alors que Jimbo[18] a choisi la fonction tau   (tau de Chazy, un seul zéro simple).

2. Construction du développement (section précédente) de la variable choisie au voisinage d'une quelconque des trois (équivalentes par homographie) singularités fixes  .

3. Prise en compte du problème de connexion de la fonction hypergéométrique, déjà résolu. La connexion entre ses trois singularités   implique quatre fonctions   [44] [Vol I, Sect. 2.10][18]; [de la page 1148 ligne 9 à la page 1150 ligne 2].

4. Considération de la partie en   de la paire de Lax non pas scalaire (qui a cinq singularités fuchsiennes), mais matricielle (qui n'a que quatre singularités fuchsiennes  ). Sa limite quand   tend vers l'une des singularités fixes   [18] [p. 1150 ligne 4] est encore un système fuchsien, identique à celui de la fonction hypergéométrique, dont la formule de connexion est connue (détails[116] [p. 871]).

5. Par recollage de ces morceaux, obtention de la formule de connexion de PVI, représentée par les trois comportements génériques [18] [Théorèmes 1.1 et 1.2, corrigendum [99]] de la fonction tau   (à un préfacteur constant près) en terme des quatre paramètres fixes   et des deux constantes mobiles.

En considérant une extension de la forme différentielle fermée précitée aux données de monodromie, Its, Lisovyy et Prokhorov [19] ont établi la valeur du rapport de ces deux préfacteurs, c'est un produit fini de fonctions de Barnes.

Problème de connexion des autres Pn modifier

La confluence semble n'avoir pas encore été appliquée à la procédure de Jimbo pour PVI, ce qui pourrait simplifier cette section.

Le problème de connexion se résout en deux parties : développements asymptotiques, formules de connexion. Bien qu'il existe plusieurs méthodes pour obtenir ces développements asymptotiques, les paramètres pertinents proviennent encore d'une variété de monodromie et la méthode efficace pour établir les formules de connexion est la méthode de monodromie inverse, c'est-à-dire celle de Jimbo. Pour plus de détails, consulter le livre d'Its et Novokshenov[117] et l'excellente revue de Fokas et alii[118], qui compile les résultats à jour en 2006. Une amélioration fondée sur la méthode WKB est décrite dans [112].

Les articles suivants mentionnent les problèmes déjà traités.

PV[119],[120], [  réel][121], [  purement imaginaire] [122];

PIII-D6[123],[124],[125],

PIII-D7[126],[127],

PIII-D8[128],

PIV[129],[130], [cas   et   réel, qui correspond à la solution réelle de [131]][130];

PII[111],[112],[19], [ ] et [132] [  arbitraire];

PI[133],

Sur les aspects mathématiques des développements asymptotiques, séries divergentes, resommabilité etc, consulter la trilogie [134],[135],[136].

Ordre de croissance des solutions des Pn modifier

L'ordre d'une fonction (qui mesure la croissance à l'infini) n'est défini que pour les fonctions méromorphes dans   et, quand cette fonction méromorphe est solution d'une Pn, il dépend (i) du choix de Pn dans sa classe d'équivalence, (ii) de la dépendance envers les constantes d'intégration (solution transcendante, de Riccati, à zéro paramètre).

Comme prouvé par Painlevé[4], la solution générale des Pn usuelles est méromorphe dans   pour PI, PII et PIV, dans   pour PIII et PV, dans   pour PVI. Cette solution générale devient méromorphe dans   pour PIII et PV en changeant le représentant de   en  , mais un tel changement n'existe pas pour PVI.

Les équations de Riccati à coefficients polynomiaux (le cas de PII et PIV) ont une solution générale méromorphe dans  , et une telle solution non-rationnelle a pour ordre   [137] avec   entier positif.

Les équations de Riccati à coefficients rationnels (le cas de PIII, PV, PVI) ont un nombre de solutions méromorphes égal à zéro, un, deux ou l'infini [138],[139] [Chap. 9].

La Table ci-contre résume les ordres de croissance des solutions des Pn, excluant les solutions rationnelles (ordre zéro) et non-méromorphes (odre non défini).

Pn Solution Ordre Ref
PI transcendante 5/2 [57] [p. 182]
PII transcendante 3 [57] [p. 185]
PII Airy 3/2 [137]
PIV transcendante 4 [15] [p. 320]
PIV Hermite 2 [137]
PIII(e^x) transcendante [57],[140],[141]
PIII(x) Bessel [138]
PV(e^x) transcendante [142],[141]
PV(x) Whittaker [138]
PVI Gauss [138]

Irréductibilité modifier

Pour des valeurs génériques de leurs paramètres, les Pn sont irréductibles, c'est-à-dire ni réductibles à l'ordre un ni linéarisables. À cause de la confluence, il suffit de prouver cette propriété pour PI. La controverse au sujet de PI entre Painlevé et Roger Liouville à coups de Notes dans les Comptes rendus [1] [Tome III, p. 81-114] n'a été tranchée que beaucoup plus tard par Hiroshi Umemura [143],[144] et Keiji Nishioka [145], la difficulté du sujet est bien expliquée dans [144] [p. 125].

Historique modifier

Avant la découverte de PVI en 1905, de nombreux mathématiciens l'avaient indirectement rencontrée ou activement recherchée.

1. En 1867 le géomètre Pierre-Ossian Bonnet[25] a déterminé les surfaces applicables sur une surface donnée qui de plus conservent les deux rayons de courbure principaux. Une des cinq classes de solutions (les surfaces de Bonnet) est caractérisée par l'EDO d'ordre trois[25] [section 11 p. 84 Éq. (52)]

 

  est une fonction des coordonnées conformes  ,   la courbure moyenne, et   une constante arbitraire (avec   si   s'annule). Ce n'est que cent trente-et-un ans plus tard[146] qu'une intégrale première[26] de cette EDO a été identifiée à une fonction tau de PVI (ou de PV si  ) construite par Chazy dans sa thèse[15] [expression   p. 341] pour les valeurs   des paramètres de PVI.

2. En 1884, Henri Poincaré[147] [p. 217-220] a effectué un décompte très général du nombre de singularités fuchsiennes, non-apparentes et apparentes, à mettre dans une EDO linéaire d'ordre quelconque pour rendre la monodromie non-banale, mais n'a pas entrepris le calcul du cas le plus simple (ordre deux, quatre singularités non-apparentes, une apparente), qui aurait donné PVI.

3. En 1889 Émile Picard a approfondi l'étude, entreprise en 1886 par Georges Halphen[65] [Chap. IX, p. 291-331], de la dépendance des fonctions elliptiques envers leurs invariants relatifs   et absolu (le rapport des deux périodes). En considérant l'intégrale elliptique[90] [section 17, p. 298]

 

  désigne l'une des deux demi-périodes solutions de l'EDO hypergéométrique de Legendre [81] [tome I p. 62 sqq] [65] [tome I p. 350 Éq. (30), p. 352 Éq. (35)]

 

il a établi sa transformée pour   et obtenu pour résultat "une équation différentielle curieuse" n'ayant que trois points critiques ( ). C'était PVI dans le cas particulier   (le "cas de Picard"). Cette PVI, par construction linéarisable en l'EDO de Legendre par la transformation ponctuelle

 

admet donc la solution générale    sont les deux constantes d'intégration. Les deux périodes   et les deux invariants   dépendent de  , et ses seules singularités mobiles sont des pôles doubles.

4. La même année 1889, Roger Liouville[148], un parent de Joseph, a considéré la classe des EDOs d'ordre deux et de degré un pour   invariantes par le groupe de transformations ponctuelles (utile en géométrie)   à savoir  

Il a énuméré ses classes d'équivalence modulo ce groupe mais, comme remarqué par Babich et Bordag[7] [p. 455], il a incomplètement discuté[148] [section VIII p. 50] le cas où les invariants relatifs qu'il note   et   sont tous deux nuls, cas qui recouvre toutes les Pn écrites en coordonnées elliptiques (les diverses Pn sont alors départagées par un troisième invariant noté  ). Cette omission lui a coûté la primeur de la découverte de toutes les Pn.

5. En 1895, dans ses Leçons de Stockholm, Painlevé a consacré une leçon entière[149] [Leçon 21] à la recherche, infructueuse, de termes complémentaires au cas de Picard, cf. notamment[149] [Éq. (B) p. 508]. Une de ses conclusions[149] [p. 507 dernière ligne], ultérieurement démentie par Richard Fuchs, est l'inexistence de tels termes complémentaires.

6. En 1898, Painlevé a énuméré [150],[151] [ligne 3] tous les types possibles d'équations d'ordre deux et de degré un rationnelles en  , susceptibles de n'avoir que des points critiques fixes. Le quatrième et dernier type

 

avec   des polynômes de degré   en  , incluait bel et bien le type de la PVI complète. Quelques mois plus tard, résumant son argumentation de [149] [Leçon 21], Painlevé a affirmé[151] [ligne 3] que les seules équations admissibles du type juste mentionné sont les transformées de l'EDO linéaire   par la transformation ponctuelle   de Picard. En conséquence, les tables de 1902 mentionnent PVI seulement dans le cas de Picard[12] [Tableau III p. 25 Éq. (2)].

7. En 1905, Richard Fuchs [74], le fils du Lazarus inventeur des équations fuchsiennes, a considéré une EDO linéaire d'ordre deux pour   munie de quatre singularités fuchsiennes de birapport   (mises par convention en  ), avec de plus, suivant la prescription de Poincaré[147] [p. 217-220] pour rendre la monodromie non-banale, une singularité apparente  

 

  étant des constantes et   des paramètres pouvant dépendre de   et de  . La condition que la matrice de monodromie (qui transforme deux solutions indépendantes   quand   tourne autour d'une singularité) soit indépendante de la singularité non-apparente   (condition d'isomonodromie) équivaut à une seule contrainte entre   et  , représentée par la PVI de Picard complétée par quatre termes. Les paramètres   et   sont alors des transformées algébriques de   très similaires aux fonctions tau de Chazy.

La condition d'isomonodromie prouve également la méromorphie de   dans  , mais la question restait ouverte de l'admissibilité d'autres termes complémentaires.

8. En 1910 Bertrand Gambier, qui avait entrepris dans sa thèse[8] la révision des tables publiées par Painlevé en 1902[12] a finalement confirmé que les quatre paramètres ajoutés par Richard Fuchs étaient bien les seuls admissibles.

C'est donc après trois occasions manquées (Poincaré 1884, Roger Liouville 1889, Painlevé 1898) que PVI a été découverte.

Bibliographie modifier

Ses Leçons de Stockholm[149] sont enrichies d'un index des sujets et d'un index des auteurs [Tome I]. Lire notamment sa dispute passionnée avec Roger Liouville sur l'irréductibilité de PI [Tome III, p. 81-114] et son "Analyse des travaux scientifiques jusqu'en 1900" [Tome I, p. 75-196], écrite pour être compréhensible par les académiciens en place lors de sa candidature à l'académie des sciences.

a transcrit en anglais la méthode et les résultats de Gambier.

  • 1950. Le livre classique de V.V. Golubev[153], en russe.
  • 1964. Le premier mémoire de Bureau[154]

détaille la "double méthode" de Painlevé et justifie les calculs de Gambier.

  • 1990. Le livre de Gromak et Lukashevich[31], en russe,

collecte les hamiltoniens, transformations birationnelles et solutions classiques alors connues.

  • 1991. Iwasaki, Kimura, Shimomura et Yoshida[155] détaillent la monodromie de la fonction

hypergéométrique et des systèmes de Schlesinger et de Garnier.

  • 1992. Laine[139] insiste sur la preuve de

l'irréductibilité des Pn et sur leur croissance à l'infini.

  • 1999. Les Actes[156] d'une école d'été de Cargèse rassemblant des mathématiciens et des physiciens.
  • 2000. Noumi[157] détaille les nombreux résultats de l'école japonaise :

preuves de l'irréductibilité, définition d'une solution classique, groupes de Weyl, diagrammes de Maya, etc.

  • 2002 Gromak, Laine et Shimomura [158] réunissent les résultats des auteurs classiques,

de l'école soviétique et ceux concernant la croissance à l'infini.

  • 2006. Les Actes[159] d'un colloque franco-japonais tenu à Angers en 2004.
  • 2006. Fokas, Its, Kapaev et Novokshenov[118] insistent sur le problème de

Riemann-Hilbert.

  • 2016.

Éric Delabaere, Michèle Loday-Richaud, Claude Mitschi et David Sauzin [134],[135],[136] présentent les questions mathématiques profondes que posent, notamment, PI et PVI.

  • 2020. En appendice de la 2e édition de leur livre[28],[160],

Robert Conte et Micheline Musette ont rassemblé un matériau détaillé sur les Pn.

Références modifier

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