Élection législative de 2002 à Wallis-et-Futuna

résultats électoraux des élections législatives françaises de 2002

Élection législative de 2002 à Wallis-et-Futuna
1 siège de député à l'Assemblée nationale
et
Corps électoral et résultats
Inscrits 9 375
Votants au 1er tour 7 149
76,25 % en diminution 4,4
Votes exprimés au 1er tour 7 109
Votants au 2d tour 7 490
80,46 %
Votes exprimés au 2d tour 7 543
Majorité présidentielle
Union pour la majorité présidentielle
Voix au 1er tour 2 880
40,51 %
Voix au 2e tour 3 774
50,39 %
Députés élus 1 en stagnation
Divers gauche
Voix au 1er tour 2 680
37,70 %
Voix au 2e tour 3 716
49,61 %
Députés élus 0 en stagnation
Front national
Voix au 1er tour 335
4,71 %
Députés élus 0 en stagnation
PS
Voix au 1er tour 928
13,05 %
Députés élus 0 en stagnation
Divers gauche
Voix au 1er tour 286
4,02 %
Députés élus 0 en stagnation
Députés sortants par circonscription
Carte
Députés élus par circonscription
Diagramme

Les élections législatives françaises de 2002 se déroulent les et . Dans la collectivité de Wallis-et-Futuna, un député est à élire dans le cadre d'une circonscription. Le député sortant, Victor Brial, est réélu au second tour face à Penisio Tialetagi, un entrepreneur et commerçant. Cependant, l'élection est annulée par le Conseil Constitutionnel six mois plus tard, donnant lieu à une nouvelle élection partielle en mars 2003. Faute d'avoir présenté leurs comptes de campagne dans le temps imparti, Mikaele Hoatau et Gaston Lutui sont déclarés inéligibles pour un an en décembre 2002.

Élus modifier

Députés sortants et élus ( v · d · m )
Circonscription Député sortant Parti Député élu ou réélu Parti
Circonscription unique Victor Brial RPR Victor Brial UMP

Contexte modifier

Résultats de l'élection présidentielle de 2002 par circonscription modifier

Résultats des principaux candidats de l'élection présidentielle par circonscription
Circonscription 1er tour[1] 2d tour[1]
Chirac Jospin Chevènement Chirac Le Pen
1re 50,60 % 35,79 % 7,50 % 92,15 % 7,85 %

Candidats modifier

Les candidats qui ont déposé leur candidature sont, dans l'ordre, les cinq suivants :

  • Victor Brial - Union pour un mouvement populaire, ex Union pour la majorité Présidentielle. Ancien président de l'Assemblée territoriale, c'est le député sortant (élu en 1997)[2]. Il appartient à la famille Brial, très impliquée dans l'économie et la politique de Wallis-et-Futuna.
  • Penisio Tialetagi, candidat divers gauche. Commerçant et entrepreneur à Wallis, il est novice en politique[2]. Né en 1954 à Futuna, Tialetagi fait ses études en Nouvelle-Calédonie puis travaille à Wallis comme employé de France Câble Radio et comme réparateur de climatisations. En 1986, il ouvre une épicerie à Fiua (Futuna), puis s'installe à son compte en 1989. Il crée une boîte de nuit, puis un magasin de vêtements à Wallis en 1994. En 1997, il ouvre une station service, et deux ans plus tard un supermarché. Il élève également plusieurs centaines de cochons, faisant de lui le premier du secteur. En 2002, il possède le troisième supermarché de Wallis, emploie 45 personnes et son activité ne cesse de s'étendre[3].

Résultats modifier

Résultats à l'échelle de la collectivité modifier

Résultats départementaux des élections législatives de à Wallis-et-Futuna
Parti Premier tour Second tour Sièges
Voix % Voix %
Union pour un mouvement populaire 2 880 40,51 3 774 50,39 1
Majorité présidentielle 2 880 40,51 3 774 50,39 1
Divers gauche 2 680 37,70 3 716 49,61 0
Parti socialiste 928 13,05 0
Divers gauche 286 4,02 0
Gauche parlementaire 3 894 54,77 3 716 49,61 0
Front national 335 4,71 0
Inscrits 9 376 100,00 9 375 100,00 1
Abstentions 2 227 23,75 1 832 19,54
Votants 7 149 76,25 7 543 80,46
Blancs et nuls 40 0,56 53 0,7
Exprimés 7 109 99,44 7 490 99,3
Source : Ministère de l'Intérieur - Wallis-et-Futuna

Résultats par circonscription modifier

Résultats des élections législatives des et de la circonscription de Wallis-et-Futuna v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Victor Brial  sortant   réélu  UMP 2 880 40,51 3 774 50,39
Penisio Tialetagi  Divers gauche 2 680 37,7 3 716 49,61
Albert Likuvalu  PRG 928 13,05
Gaston Lutui  FN 335 4,71
Mikaele Hoatau  Divers gauche 286 4,02
Inscrits 9 376 100,00 9 375 100,00
Abstentions 2 227 23,75 1 832 19,54
Votants 7 149 76,25 7 543 80,46
Blancs et nuls 40 0,56 53 0,7
Exprimés 7 109 99,44 7 490 99,3
Source : Ministère de l'Intérieur

Analyse modifier

Comme lors des précédentes élections de 1997, Victor Brial renouvelle un mandat sur les bancs de l'Assemblée nationale. On observe un nombre de votes à gauche beaucoup plus important qu'aux dernières élections. 54,77 % de vote en faveur des candidats sous étiquette de gauche alors que ce n'était que 37,5 % en 1997.

Contentieux modifier

Inéligibilité de Mikaele Hoatau et Gaston Lutui modifier

Le 19 décembre 2002, le Conseil Constitutionnel déclare inéligibles Mikaele Hoatau et Gaston Lutui pour se présenter à toute élection pendant un an du fait qu'ils n'ont pas présenté leurs comptes de campagnes deux mois après les élections de juin 2002 comme demandé[4].

Annulation modifier

Les élections législatives sont contestées puis invalidées par le conseil constitutionnel le 19 décembre 2002, constatant au second tour 96 émargements irréguliers, supérieurs aux 58 voix d'écart entre Brial et Tialetagi[5]. Des élections partielles sont donc organisées six mois plus tard, le 17 et 24 mars 2003. Victor Brial député sortant, sort victorieux de cette élection avec 52,07 % des voix au second tour. Une nouvelle fois, le conseil constitutionnel est saisi par Kamilo Gata pour des réclamations concernant les procurations et le non-respect du jour de veille par Victor Brial avant le vote. La décision du conseil conclut à un non-lieu[6].

Notes et références modifier

Références modifier

  1. a et b Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2002 », sur https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle_2002 (consulté le )
  2. a b c et d « Wallis-et-Futuna (1) », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Paul van der Grijp, « Between Gifts and Commodities: Commercial Enterprise and the Trader's Dilemma on Wallis ('Uvea) », The Contemporary Pacific, vol. 15, no 2,‎ , p. 277–307 (ISSN 1527-9464, DOI 10.1353/cp.2003.0057, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Fréderic Angleviel, Political reviews • polynesia (lire en ligne), p. 170
  5. Conseil Constitutionnel, Décision n° 2002-2755/2756 AN du 19 décembre 2002 (lire en ligne). Dans le détail, 52 électeurs ont apposé une croix, qui ne peut être une signature et 44 électeurs ont la mention « ne peut signer » sans l'accompagnement d'une signature d'un autre électeur, une mesure destinée aux personnes invalides pour garantir le droit de suffrage selon le code électoral.
  6. Conseil Constitutionnel, « Commentaire de la décision n° 2003--3377 AN - 15 mai 2003 », quotidien,‎ (lire en ligne)

Articles connexes modifier