Église Saint-Martin de Néville-sur-Mer

église située dans la Manche, en France
Église Saint-Martin de Néville-sur-Mer
Vue du sud-ouest.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Trinité de Néville-sur-Mer est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Néville-sur-Mer, dans le département de la Manche, en région Normandie. Elle est inscrite aux monuments historiques.

Localisation modifier

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Trinité est située dans le bourg de l'ancienne commune de Néville-sur-Mer, commune intégrée à la commune nouvelle de Vicq-sur-Mer, dans le département français de la Manche.

Historique modifier

Peu de temps après sa fondation, les seigneurs de Néville donnent le patronage de l'église à l'abbaye de Montebourg. D'après le Livre Noir (1251-1274), l'abbé percevait la moitié des poissons et les deux tiers de la dîme, évalués 40 livres avec 66 quartiers de froment. Le reste, estimé à 30 livres appartenait au curé[1].

En 1681, l'archidiacre lors d'une nouvelle visite de l'église nous apprend que : « le chœur de l'église est assez propre », mais demande que certaines représentations de saints soient enlevées, du fait de leur indécence[2]. À partir de 1682, ont reconstruit la tour-clocher en granite[note 1] en remplacement du clocher ruiné. Elle est surmontée d'une terrasse avec quatre tourillons, en s'inspirant du clocher de Saint-Pierre-Église, reliés par un garde-fou formé de balustres de granit[note 2],[note 3]. En 1686, on recouvre l'église. Ces travaux endettèrent la fabrique de 147 livres et 15 sous que le curé paya sur ses propres deniers[4].

En 1763, on abat le vieux chœur roman qui tombait en ruine ainsi que ce qui ne pouvait être conservé de l'église du XIe siècle[4]. Le reste de la nef fut allongée et le chœur agrandi et une sacristie bâtie à la suite [5]. Le presbytère est reconstruit vers 1880, sous le ministère de Benjamin Lefeuvre[4].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la tour a été utilisé par les Allemands qui y avaient installé un poste de surveillance et de direction de tir dans une guérite en bois[3].

Description modifier

L'église, sous le vocable de Saint-Martin et de la Sainte-Trinité, a conservé de l'époque romane (XIe siècle), une partie de sa nef avec côté nord, trois fenêtres-meurtrières surmontées d'un larmier avec dix modillons, et côté sud, quatorze modillons du larmier, le portail méridional et deux fenêtres-meurtrières[3]. À l'intérieur, est conservé l'arc roman du chœur de l'édifice d'origine.

Au-dessus du portail méridional sur le tympan a été sculpté en 1928 un saint Martin[3].

Protection aux monuments historiques modifier

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

Mobilier modifier

Elle abrite une perque, des lambris dans le chœur et des statues. Les bancs qui avaient été placés en 1772 furent vendus le à l'encan pour 178 livres et 5 sous et remplacés au début du XIXe siècle par les bancs actuels. À leurs mises en place, en 1772, le banc no 1 du côté de l'épître était réservé au chevalier de Beaumont, seigneur de la paroisse, le no 2 à Louis-François Lehérisier, écuyer, alors que côté de l'évangile, le no 1 était réservé à Pierre de Beaudrap, écuyer à Herclat, qui se faisait représenter par son fermier, Bon Pontus[4].

L'église abrite également un ex-voto, représentant un trois-mâts la Sainte-Laurie[7], un bénitier du XVIIe, un lutrin et une chaire à prêcher du XVIIIe, une statue du bienheureux J.-B. Michel Pontus du XXe, un retable et tabernacle, et un maître-autel du XVIIIe, un haut-relief charité saint Martin du XVIIe et une verrière de L. Mazuet du XIXe[8].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Une inscription au bas de la tour indique qu'elle aurait été achevée en 1709 « F.F.P.M.D.F. 1709, soit Fait faire par messire David Fossard, curé »[1].
  2. On retrouve ce type de clocher sur plusieurs églises du Val de Saire : Saint-Pierre-Église, Gatteville, Gouberville et Réthoville[3].
  3. Initialement on avait chargé, en 1685, Louis Besselièvre, moyennant 300 livres, d'édifier une pyramide à son sommet, couronnement qui fut abandonné[4].

Références modifier

  1. a et b Bernage, Vikland n°6, p. 33.
  2. Bernage, Vikland n°6, p. 33-34.
  3. a b c et d Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 140.
  4. a b c d et e Bernage, Vikland n°6, p. 34.
  5. Bernage, Vikland n°6, p. 32.
  6. « Église », notice no PA00110525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 27.
  8. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 439.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier