Bataille de Cholet (14 mars 1793)

bataille de la guerre de Vendée
Bataille de Cholet
Description de cette image, également commentée ci-après
Attaque de Cholet par la troupe de Cathelineau, illustration de Yan' Dargent, 1866.
Informations générales
Date
Lieu Cholet
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
• Vincent de Beauvau-Tigny †
• François-Nicolas Guérard
Jean-Nicolas Stofflet
Jacques Cathelineau
Jean Perdriau
Forces en présence
400 à 580 hommes[1],[2],[3]
4 canons[4]
10 000 à 15 000 hommes[3],[5]
3 canons[4]
Pertes
100 à 300 morts[6],[2]
100 à 120 prisonniers[7],[8]
30 à 40 morts[1],[2]

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 47° 03′ 36″ nord, 0° 52′ 42″ ouest
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Bataille de Cholet

La première bataille de Cholet se déroule le lors de la première guerre de Vendée. Elle s'achève par la prise par les insurgés de la ville de Cholet.

Prélude modifier

Les premières émeutes contre la levée en masse débutent à Cholet le dimanche , lorsque 500 à 600 jeunes gens du canton réunis par le district pour prendre connaissance des modalités du recrutement du contingent local pour la levée des 300 000 hommes manifestent leur refus de partir[2],[9],[10]. Le lendemain, la situation dégénère : deux grenadiers sont blessés et les gardes nationaux répliquent en ouvrant le feu sur la foule, tuant entre trois et dix personnes[9],[10].

Les Mauges entrent ensuite en insurrection : Saint-Florent-le-Vieil, Chemillé et Jallais sont prises les 12 et 13 mars par les insurgés qui font des prisonniers et saisissent des fusils et quatre canons[11],[12]. Menés par Jean-Nicolas Stofflet[13], Jacques Cathelineau[13] et Jean Perdriau[14], les insurgés décident alors de marcher sur Cholet, la principale ville des Mauges, peuplée de 7 000 habitants[2].

Forces en présence modifier

Les insurgés arrivent devant la ville le 14 mars[2]. Ils sont environ 10 000[3],[13] à 15 000[5],[13], tant paysans que tisserands[13]. En face, les patriotes comptent 400[3],[1] à 580 hommes[2], dont 300[15] à 500[2] gardes nationaux et 80[1],[2],[15] à 110[4] cavaliers du 19e régiment de dragons[4],[A 1]. Les républicains disposent comme armement de 300 fusils, de 400 à 500 piques et de quatre canons, tandis que les insurgés ont trois pièces capturées à Chemillé[4]. En raison de la blessure du commandant de la garde nationale dans l'émeute du 4 mars, la direction des opérations militaires est remise au chef des dragons, le lieutenant François-Nicolas Guérard, du 11e régiment de cavalerie[15].

Déroulement modifier

 
Vue de Cholet, gravure de Thomas Drake réalisée pour l'Album vendéen, 1856.

Les insurgés commencent par adresser une sommation signée par Stofflet, commandant, et l'abbé Barbotin, aumônier[1],[5],[15], qui est portée vers midi par un ou deux des prisonniers faits à Chemillé[4],[15] : « Il est enjoint aux habitants de Cholet de livrer leurs armes aux commandants de l'armée chrétienne forte de trente mille hommes, promettant dans ce cas seulement d'épargner les personnes et les propriétés »[1],[4]. Les républicains hésitent un moment et envisagent de se replier sur Nantes, mais ils décident finalement de résister[1],[16],[15]. Le marquis de Beauvau, procureur syndic du district, prend la tête des troupes[1],[5],[15].

Les insurgés arrivent alors sur Cholet par la route de Saumur, au nord-est, avec en première ligne des prisonniers patriotes utilisés comme boucliers humains[1]. La ville étant dépourvue de murailles ou de retranchements, les patriotes décident de faire une sortie[16]. Vers deux heures de l'après-midi[15], Beauvau et Guérard se portent à la rencontre des insurgés[1],[17] avec 200 à 300 hommes[18] et deux canons[16],[15]. Des citoyens armés de piques restent en arrière pour défendre la ville[18]. Beauvau dépasse le manoir de Bois-Grolleau et prend position un kilomètre plus loin sur la lande de Paganne — ou Pazannes — mais il constate que le manoir de Bois-Grolleau, situé sur une hauteur, offre une position plus favorable et donne l'ordre de reculer[1],[5].

Cependant les paysans arrivent sur lui et adressent une nouvelle sommation[1]. Beauvau répond en faisant ouvrir le feu avec son artillerie[1]. Une forte pluie tombe au début du combat et les paysans, confus et désorganisés, semblent hésiter[19]. Des combattants armés de fusils se déploient cependant en tirailleurs et ouvrent le feu, ce qui surprend les républicains et cause plusieurs pertes dans leurs rangs[19]. Les insurgés utilisent également leurs canons capturés à Chemillé[1]. Beauvau et une dizaine de gardes nationaux sont fauchés mortellement[1],[19][A 2]. Les cavaliers tentent une charge, mais ils s'arrêtent, puis prennent la fuite vers Clisson et Beaupréau[1]. Les patriotes cèdent alors à la panique[1],[17].

Les paysans se lancent à la poursuite des gardes nationaux et entrent dans Cholet où ils ne rencontrent guère d'opposition[1]. Les citoyens armés de piques qui étaient restés à l'arrière s'enfuient à leur tour[18]. Une poignée d'hommes menés par le commandant de la garde nationale Pocher-Durocher, blessé dans l'affaire du 4 mars et porté sur un brancard, tentent de résister sur la place centrale avec quelques canons[1]. Les derniers défenseurs républicains — quelques gardes nationaux — se retranchent dans une aile du château, où ils résistent cinq heures[1],[18]. Les insurgés finissent par mettre le feu à une partie de l'édifice pour les déloger[1],[20],[13],[6]. Les républicains se replient alors dans la cour, où cernés et à court de munitions, ils acceptent de se rendre[20],[6].

Pertes modifier

D'après un procès verbal dressé à Angers par les administrateurs du district de Cholet, « plus de cent défenseurs de la République » sont « sacrifiés » lors de cette « fatale journée »[6]. Après avoir été capturé à Chalonnes-sur-Loire, Joseph Cathelineau, frère de Jacques Cathelineau, déclare lors de son interrogatoire, le 27 mars, devant la commission militaire à Angers, que 200 patriotes, tant de la garde nationale que sans uniforme, ont été tués lors de la prise de Cholet[21]. Capturé par les insurgés, le juge de paix de Cholet, Jean-Julien Savary, écrit dans ses mémoires que près de la moitié des combattants républicains périrent lors de la prise de la ville[20] et qu'une centaine de patriotes furent faits prisonniers[7]. Selon lui, Beauvau trouve la mort peu après le début des combats, le commandant de la garde nationale Pocher-Durocher est sauvé par une femme et le commandant en second Maugars est tué en combattant au corps-à-corps après avoir refusé de se rendre[22],[1],[6]. Le 18 mars, le courrier Piaud affirme au directoire du département de Maine-et-Loire que plus de 120 patriotes ont été faits prisonniers par les « brigands »[8]. Ils sont enfermés pour la plupart dans le château, d'autres le sont dans la prison de la ville ou bien à l'hôpital[8].

Certains cavaliers républicains rejoignent à Beaupréau les forces de Maurice d'Elbée et passent du côté des insurgés[1]. Le lieutenant des dragons François-Nicolas Guérard parvient quant à lui à s'enfuir[A 3].

Du côté des historiens, Jean Tabeur donne un bilan de 150 morts pour les patriotes[14], tandis qu'Émile Gabory et Roger Dupuy évoquent 300 tués[1],[2]. Émile Gabory porte les pertes des insurgés à 30 tués[1] et Roger Dupuy à 40[2].

Conséquences modifier

Un orage éclate en fin de journée[1],[23]. Maîtres de la ville, les insurgés s'emploient à éteindre l'incendie du château et ouvrent les prisons[24]. La municipalité et les maisons des patriotes sont pillées[1]. L'arbre de la liberté, planté en 1789, est arraché[13]. Les archives du district et de la municipalité sont brûlées[25],[13], y compris des archives confisquées à des émigrés et à des monastères[13]. Un vieux noble, Cesbron d'Argonne, enrôlé de force par les insurgés, est nommé gouverneur de la ville[13],[1]. Le 15 mars[6], un comité de cinq membres est formé pour administrer la ville[13],[1]. Il est présidé par le libraire-éditeur Louis Denis[13],[1] et parmi ses autres membres figurent Jacques-Joseph Bourasseau, Joseph-François Boutillier et La Renollière[8].

Selon les mémoires de Jean-Julien Savary, les prisonniers républicains sont gardés sous les halles pendant la nuit, puis enfermés dans le château[26],[8],[A 4]. La liste des patriotes de la ville est dressée avec des notes plus ou moins favorables[25]. Une amnistie est publiée, mais avec injonction à tous les patriotes de se rendre au château et d'y remettre leurs armes sous peine de mort[25]. Des perquisitions sont faites dans les maisons et les personnes soupçonnées de patriotisme sont arrêtées[25]. Ces dernières sont interrogées par le comité qui en renvoie certaines chez elles et fait enfermer les autres au château[25]. Quelques patriotes découverts dans leurs retraites et ne s'étant pas présentés d'eux-mêmes au comité sont fusillés[26],[A 5]. Selon Savary, les conditions des prisonniers s'améliorent lorsque la ville passe sous l'autorité de Maurice d'Elbée[30]. Les prisonniers sont libérés et autorisés à rentrer chez eux à condition de se présenter chaque jour à l'appel du comité[30]. Cependant les élus municipaux et districaux ainsi qu'un certain nombre de patriotes se réfugient à Angers et à Saumur, où certains s'enrôlent dans les armées républicaines[13].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les effectifs des patriotes varient selon les historiens. Savary évoque quatre petites pièces de canons, trois cents fusils, quatre à cinq cents piques et 110 hommes du 19e régiment de dragons[4]. Charles-Louis Chassin donne 300 gardes nationaux et 80 dragons[15]. Émile Gabory, 320 gardes nationaux et 80 cavaliers[1]. Roger Dupuy, 500 gardes nationaux, 80 cavaliers et une dizaine de canons[2]. Jean-Clément Martin, 400 hommes[3].
  2. Célestin Port indique que d'après la déposition de Bousseau, Beauvau tombe sous les premiers feus, les reins brisés par un biscaïen[17].
  3. « Il rencontra les révoltés à une demi-lieue de chemin, fit faire feu à l'artillerie et disposa des tirailleurs sur ses flancs. Mais les révoltés, qui étaient, d'après ce qu'on lui a rapporté depuis, de 15 à 18,000 hommes, et soutenus de 3 pièces d'artillerie, prirent les mêmes dispositions, ce qui obligea les tirailleurs de rentrer dans leurs pelotons. Plusieurs blessés ayant jeté l'épouvante par leurs cris et le spectacle de leurs blessures, son armée se débanda et se replia sur la ville. Les dragons mêmes l'abandonnèrent, et il resta, avec une douzaine de citoyens seulement, sur le champ de bataille. Il se retira alors sur Cholet, sur la place du château, qu'il avait indiquée pour lieu de ralliement. Il n'y rencontra que le citoyen Retailleau, avec quelques hommes armes de piques, lesquels gardaient les pièces d'artillerie, dispersées par les rues qui conduisaient au château. Au même endroit, il rencontra néanmoins les citoyens Déha et Loiseau, maréchal des logis du même régiment que lui, lesquels rallièrent environ 15 à 20 dragons ; mais ce peloton se divisa sur-le-champ, sans qu'il en pût tirer parti. Alors il les suivit sur la route de Nantes, où il les arrêta près la maison de la Treille. En cet endroit il retrouva 40 des siens, et un peu plus loin 10 à 12. Enfin, à quelque distance de là, il aperçut devant lui d'autres dragons qui continuaient leur route sur Nantes, et il croit que ceux-ci sont de cette dernière ville. Quant à lui, il se replia sur Beaupréau... avec 3 dragons[17]. »

    — Déposition du lieutenant Guérard devant le comité de surveillance d'Angers, le 3 mai 1793.

  4. « Cependant le sort des prisonniers était un sujet d'inquiétude continuelle pour leurs familles en deuil : ils pouvaient voir du château leurs femmes, leurs enfans, leurs parens, errer sur la place ; mais ils ne pouvaient avoir avec eux aucune communication. Tout ce qu'on leur apportait, soit linge, soit vivres, était visité avec un soin extrême ; et cependant, les paysans étaient persuadés qu'ils savaient tout ce qui se passait, même au loin, par quelque moyen de sorcellerie. C'est là surtout que l'on a pu juger du degré de simplicité et de crédulité de ces bonnes gens et de l'influence des prêtres.

    On venait annoncer de temps en temps que l'on avait fusillé quelques patriotes qui, ne s'étant pas présentés d'eux-mêmes, avaient été découverts dans leur retraite ; mais on paraissait tranquille sur leur sort, parce qu'ils avaient reçu l'absolution d'un bon prêtre, de sorte qu'il n'y avait rien à craindre pour eux dans l'autre monde.

    Les prisonniers recevaient aussi la visite de quelques bons prêtres qui venaient les exhorter à la pénitence, à l'approche du saint temps de Pâques. Ces hommes évangéliques étaient annoncés avant de se présenter, car on n'aurait pu les reconnaître sous leur déguisement.

    Un jour, un bon paysan, armé d'une pique, vint me prévenir que M. l'abbé.... allait paraître. Il ajouta d'un air pénétré : Monsieur, je vous aimons bien, vous nous avez fait tout le plus de bien que vous avez pu ; je sommes bien fâchés de vous voir ici ; je ne nous soucions point de nobles, je ne demandons point de roi ; mais je voulons nos bons prêtres, et vous ne les aimez point.... J'aime les prêtres qui prêchent l'union et la paix, répondisje, et je déteste ceux qui prêchent la guerre et qui font verser le sang.... Tout de même, Monsieur, reprit-il, confessez-vous, je vous en prions, confessez-vous ; car, tenez, j'avons pitié de votre áme, et il faudra pourtant bien que je vous tuïons.

    Cet entretien fut pour moi un avis salutaire. M. l'abbé, sous l'habit de meûnier, entra, parla de repentir, de réconciliation, enfin il arriva à l'article de la confession. Je le remerciai de son attention, ajoutant que je n'étais point préparé, qu'il fallait du temps pour cela, et que je le ferais prévenir lorsque je serais bien disposé. Il se retira fort heureusement sans donner d'absolution. [...]

    Six ou sept jeunes gens de Montpellier tenaient des maisons de commerce à Chollet. L'un d'eux, Reboul, avait été blessé le 4 mars; un autre, Parlier, arrêté sur la route de Vezin, allait être fusillé; on n'attendait plus que l'absolution d'un bon prêtre; il était protestant, il le déclara, l'absolution lui fut refusée, et il lui fut encore permis de vivre; les autres étaient prisonniers[27]. »

    — Témoignage de Jean-Julien Savary

  5. Savary et l'abbé François Melouin, prêtre constitutionnel d'Andrezé, évoquent notamment l'exécution d'un nommé Ballard, jeune négociant de Cholet. Bien que gracié par les chefs royalistes, il est fusillé le 22 mars au pied de l'arbre de la liberté par le canonnier Bruneau, dit « Six-Sous » et par Brûlé fils, menés par l'abbé Barbotin. Selon Savary, l'abbé Barbotin célèbre le lendemain le mariage de « Six-Sous », qui est lui-même fusillé huit jours plus tard à Chemillé sur ordre des chefs pour « trahison »[28],[29].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae Gabory 2009, p. 104-106.
  2. a b c d e f g h i j k et l Dupuy 2005, p. 100-102.
  3. a b c d et e Martin 2014, p. 38.
  4. a b c d e f g et h Savary, t. I, 1824, p. 70.
  5. a b c d et e Gérard 1999, p. 95.
  6. a b c d e et f Chassin, t. III, 1892, p. 445.
  7. a et b Savary, t. I, 1824, p. 82.
  8. a b c d et e Chassin, t. III, 1892, p. 446.
  9. a et b Gras 1994, p. 15.
  10. a et b Gabory 2009, p. 99-100.
  11. Gras 1994, p. 17.
  12. Gabory 2009, p. 100-103.
  13. a b c d e f g h i j k l et m Hussenet 2007, p. 257.
  14. a et b Tabeur 2008, p. 71.
  15. a b c d e f g h i et j Chassin, t. III, 1892, p. 442-443.
  16. a b et c Savary, t. I, 1824, p. 72.
  17. a b c et d Chassin, t. III, 1892, p. 443-444.
  18. a b c et d Savary, t. I, 1824, p. 74.
  19. a b et c Savary, t. I, 1824, p. 73.
  20. a b et c Savary, t. I, 1824, p. 75.
  21. Savary, t. I, 1824, p. 97.
  22. Savary, t. I, 1824, p. 78.
  23. Savary, t. I, 1824, p. 80.
  24. Savary, t. I, 1824, p. 76.
  25. a b c d et e Savary, t. I, 1824, p. 77.
  26. a et b Savary, t. I, 1824, p. 75 et 82.
  27. Savary, t. I, 1824, p. 83-84.
  28. Savary, t. I, 1824, p. 84-86.
  29. Chassin, t. III, 1892, p. 447-448.
  30. a et b Savary, t. I, 1824, p. 87.

Bibliographie modifier

  • Charles-Louis Chassin, La préparation de la guerre de Vendée 1789-1793, t. III, Paris, Imprimerie Paul Dupont, , 628 p. (lire en ligne).  
  • Roger Dupuy, Nouvelle histoire de la France contemporaine, t. 2 : La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 102), , 366 p. (ISBN 2-02-039818-4).  
  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p.  
  • Alain Gérard, Par principe d'humanité... : La Terreur et la Vendée, Fayard, , 589 p.  
  • Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 634 p.  
  • Jean-Clément Martin, La guerre de Vendée 1793-1800, Points, , 368 p.  
  • Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, , 192 p.  .
  • Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. I, (lire en ligne).  
  • Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-7178-5641-5).  .