Yahagi (1942)

croiseur léger de la classe Agano, Marine Impériale japonaise (1942->1945)

Yahagi (矢矧)
illustration de Yahagi (1942)
Le Yahagi à Sasebo en décembre 1943.

Type Croiseur léger
Classe Agano
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Chantier naval Arsenal naval de Sasebo
Commandé 1939
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 726 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 174 m
Maître-bau 15,20 m
Tirant d'eau 5,63 m
Déplacement 6 550 tonnes
À pleine charge 8 530 tonnes
Propulsion 4 hélices
4 turbines Gihon
6 chaudières Kampon
Puissance 100 000 ch
Vitesse 35 nœuds (65 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage De 50 à 85 mm
Armement 6 canons de 152 mm (2x3)
4 canons de 76 mm (2x2)
48 canons 25 mm Type 96
2 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm
8 tubes lance-torpilles de 610 mm (4x2)
48 mines
Électronique Radar type 13 & type 22
Rayon d'action 6 300 milles marins (11 670 km) à 18 nœuds (33 km/h)
Aéronefs 2 hydravions Aichi E13A sur catapulte
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 30° 47′ 00″ nord, 128° 08′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Yahagi (矢矧)
Yahagi (矢矧)

Le Yahagi (矢矧?) était un croiseur léger de classe Agano en service dans la Marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Le navire est baptisé sous le nom du fleuve Yahagi, situé dans la préfecture de Nagano, au Japon.

Historique modifier

Début de carrière modifier

Sa quille est posée le à l'arsenal naval de Sasebo, il est lancé le et est achevé le . À sa mise en service, il devient navire amiral de la 10e escadre de destroyers de la 3e flotte. En , il est envoyé à Singapour pour sa formation. Il appareille de Singapour le , escortant les porte-avions Shokaku, Zuikaku et le croiseur lourd Chikuma. Le groupe atteint les îles Lingga le même jour[1].

En mai, le Yahagi quitte Singapour pour Tawi-Tawi avec les porte-avions Taihō, Zuikaku et Shōkaku et les croiseurs Myōkō et Haguro dans le cadre de la "Première force aérienne" de l'Amiral Jisaburo Ozawa pour s'opposer à la Fifth Fleet américaine lors de la "bataille décisive" de Saipan. Le Yahagi commandait les Asagumo, Urakaze, Isokaze, Tanikaze, Wakatsuki, Hatsuzuki, Akizuki et Shimotsuki.

Batailles dans les Philippines modifier

La bataille de la mer des Philippines débute le . La « première force de frappe de porte-avions » attaque la Task Force 58 de l'USN. Le Yahagi s'en échappe indemne. Il sauve avec l'Urakaze 570 hommes d'équipage du porte-avions Shōkaku après avoir été torpillé par l'USS Cavalla.

Après un réaménagement en cale sèche à l'arsenal naval de Kure, le croiseur reprend la mer le  avec des troupes à son bord et de nombreux cuirassés, croiseurs et destroyers. Le groupe atteint Singapour via Manille.

Le Yahagi participe à la bataille du golfe de Leyte en , où il réussit à éviter toutes les attaques et sort indemne de la bataille[1].

La fin de la Marine impériale japonaise modifier

 
Le Yahagi sous le feu allié durant l'opération Ten-Go.
 
Le Yahagi esquivant les bombes aériennes.

Afin de se prémunir des raids aériens, le croiseur appareille de Brunei, pour les îles Pratas, le à 03 h 00. Il escorte les cuirassés Haruna, Kongo, Yamato et Nagato, accompagné des destroyers Hamakaze, Isokaze, Urakaze et Yukikaze. Le groupe arrive à Manille le , dans la nuit et repart le pour Brunei. L'escadre est renforcée du croiseur lourd Ashigara. Les navires atteignent Brunei le , après une feinte de destination au passage du détroit de Balabac. Le , le 10e escadron de destroyers est dissoute et le Yahagi est désigné vaisseau amiral du nouveau 2e escadron de destroyers de l'amiral Keizō Komura (en). Le même jour, il part pour le Japon en escortant les cuirassés Kongo, Yamato et Nagato, accompagné des destroyers Hamakaze, Isokaze, Kiri, Ume, Urakaze et Yukikaze. Le , dans le détroit de Formose, l'escadre est attaquée par l'USS Sealion[1]. Les Kongo et Urakaze sont coulés pendant l'attaque et le reste du groupe rallie Sasebo le (ou Kure le selon une autre source[1]). Le croiseur patrouille dans les eaux intérieures japonaises jusqu'en .

Le , le Yahagi fait partie des navires réquisitionnés pour l'opération Ten-Go, opération d'attaque contre la force d'invasion américaine d'Okinawa. Il escorte le cuirassé Yamato en tant que navire-amiral du 2e escadron de destroyers, accompagné des destroyers Asashimo, Fuyutsuki, Hamakaze, Hatsushimo, Isokaze, Kasumi, Suzutsuki et Yukikaze[2].

À 12 h 20 le , en sortant du détroit de Bungo à 18 nœuds, l'escadre est signalée par les sous-marins USS Threadfin et USS Hackleback[1]. La force du Yamato est attaquée par des vagues de 386 avions (180 chasseurs, 75 bombardiers, 131 torpilleurs) de la Task Force 58.

 
Le Yahagi immobilisé; le destroyer Isokaze tente de se rapprocher pour secourir des survivants.

À 12 h 46, lors de la première vague, une torpille frappe le Yahagi dans sa salle des machines, tuant l'ensemble de l'équipe de l'ingénierie et l'amenant à un arrêt complet. Dérivant, le navire est frappé par au moins six torpilles et 12 bombes. L'Isokaze, tentant de lui venir en aide, est fortement endommagé puis coulé un peu plus tard. Le Yahagi chavire vers son côté tribord et coule à 14 h 05, à la position géographique 30° 47′ N, 128° 08′ E. 445 hommes d'équipage décèdent dans ce naufrage. Le contre-amiral Keizō Komura (en), et le capitaine Tameichi Hara (en), commandant du croiseur, sont parmi les survivants sauvés par les Hatsushimo et Yukikaze.

Le Yahagi est rayé des listes de la marine le .

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Le Yahagi - croiseur de la Marine Japonaise.
  2. Pascal Colombier, La classe Yamato : Yamato, Musashi et Shinano, Aix-en-Provence, Éditions Caraktère, , 196 p. (ISBN 978-2-916403-10-6), p. 164

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, (ISBN 0-8159-5302-X)
  • Paul S. Dull, A Battle History of the Imperial Japanese Navy, 1941-1945, Naval Institute Press, , 402 p. (ISBN 0-87021-097-1)
  • George Feifer, The Battle of Okinawa : The Blood and the Bomb, The Lyons Press, , 492 p. (ISBN 1-58574-215-5), « Operation Heaven Number One »
  • Tameichi Hara, Japanese Destroyer Captain, New York & Toronto, Ballantine Books, , 310 p. (ISBN 978-1-59114-354-3, OCLC 255849609), « The Last Sortie » — First-hand account of the battle by the captain of the Japanese cruiser Yahagi.
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895-1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945, Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Eric Lacroix et Linton Wells, Japanese Cruisers of the Pacific War, Naval Institute Press, , 882 p. (ISBN 0-87021-311-3)
  • Janusz Skulski, The Battleship Yamato, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 192 p. (ISBN 0-87021-019-X)
  • Russell Spurr, A Glorious Way to Die : A Glorious Way to Die: The Kamikaze Mission of the Battleship Yamato, April 1945, Newmarket Press, , 341 p. (ISBN 1-55704-248-9)
  • Mark Stille, Imperial Japanese Navy Light Cruisers 1941-45, Osprey, (ISBN 978-1-84908-562-5 et 1-84908-562-5)
  • Mike Williams, Yahagi : One Light Cruiser at Leyte Gulf, Londres, Conway, , 81–97 p. (ISBN 978-1-84486-156-9)
  • M.J. Whitley, Cruisers of World War Two : An International Encyclopedia, Naval Institute Press, , 288 p. (ISBN 1-55750-141-6)

Liens externes modifier