Vincent de Saint-Louis

carme déchaux hollandais

Vincent de Saint-Louis (1600-1655) est un carme déchaux hollandais, fondateur, avec Jean Bertius de la Mission de son Ordre dans les Provinces-Unies.

Biographie modifier

Vincent de Saint-Louis est né à Leyde (Pays-Bas) en 1600, dans une famille calviniste, dont le nom était Stalpaert. À l'âge de quatorze ans, il se convertit au catholicisme[1]. Après des études de philosophie à Douai, il entre, en 1618, chez les carmes déchaussés de la province Flandro-belge, à Bruxelles. Ordonné prêtre en 1624, il devient maître des novices à Douai et à Lille, et prieur de différents couvents, dont celui de Louvain[2]. Appuyés par le gouvernement espagnol, les déchaux flamands reçoivent, en 1648, de la Propaganda Fide, l'autorisation d'établir une mission catholique dans les Pays-Bas calvinistes. Aussi Vincent est-il envoyé, cette année-là, dans son pays natal. S'établissant à Leyde, il fait de la maison paternelle le premier couvent des déchaux aux Provinces-Unies. En 1649, il est rejoint par Césaire de Saint-Bonaventure, qui se verra contraint de quitter ultérieurement la mission[1]. Il décède, le , au chevet des victimes d'une épidémie de peste. Son œuvre sera poursuivie par de zélés collaborateurs[3].

Postérité modifier

Vincent de Saint-Louis a laissé la réputation d'un parfait religieux et d'un authentique missionnaire. À la maison, le carme s'astreint à respecter les conditions de vie stipulées par le Définitoire général : deux heures d'oraison quotidiennes, abstinence totale de viande et interdiction (qui sera ensuite levée) de disposer d'une femme de ménage[1]. Au dehors, l'apostolat est rigoureusement clandestin : Vincent s'adresse essentiellement aux paysans pauvres, restés fidèles au catholicisme de leurs ancêtres; il célèbre l'eucharistie dans des étables ou des granges, à la merci des patrouilles de sergents[3]. Ces conditions de vie, à la fois rudes et épiques, ont été rapportées par Louis de Sainte-Thérèse, ainsi que dans les Relations rédigées par Vincent lui-même à l'adresse de ses supérieurs[1].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • E. Alford, « Les Missions des Carmes Déchaux », Présences du Carmel, Desclée De Brouwer, no 13,‎ , p. 67-68.

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. a b c et d Alford 1977, p. 67.
  2. Brocard de Sainte-Thérèse, Recueil d'instructions sur la dévotion au saint scapulaire,... précédé d'une notice sur l'ordre des carmes, 2e édition, Gand, Veuve J. Poelman- De Paepe, 1846, p. 110.
  3. a et b Alford 1977, p. 68.