Utilisateur:VERKRO/Brouillon

Maurice Ghoris
Maurice Ghoris.
Biographie
Naissance

Bergues Nord (59)
Disparition
décembre 1944 ou juillet 1946
Décès
ou
Camp de Gross-Rosen
Pseudonyme
Nel
Nationalité
Française
Activité
Marchand de cycles
Autres informations
Membre de
Conflit
2nde Guerre Mondiale 1939-1945
Distinction
Chevalier de la Légion d'Honneur

Maurice Ghoris, né le à Bergues, est un résistant français, disparu en déportation le ou le .

Biographie

modifier

Né à Bergues (Nord) le 16 avril 1902[1], Maurice Arthur Ghoris est marchand de cycle à Cassel (Nord)[2]. Marié à Marie Declercq[3], ils ont eu cinq enfants[4][réf. à confirmer].

Parcours dans la Résistance

modifier

En mai 1940, il entre dans la Résistance sous le nom de Nel[5]. Membre des Forces Françaises Combattantes, il appartient aux réseaux Zéro- France[1], Voix du Nord, Pat O’Leary[6][réf. à confirmer] et Shelburn[7].

Selon un ouvrage rédigé et publié en 2019, sous la direction du professeur d'histoire Yves Béquart[8] et dans le cadre de l'association Cercle d’Histoire de Cassel, il hébergea chez lui et convoya plus de 100 parachutistes et aviateurs alliés (dont George Barclay[9]), abattus dans la région de Cassel, pour leur assurer le passage en zone libre; il contribua aux déraillements de trains en gare d’Hazebrouck, au vol d’armements, à la distribution de journaux clandestins ainsi qu’à la transmission de renseignements pour Londres[10],[4][réf. à confirmer].

Par décret du 31 mars 1947, il est homologué sous-lieutenant à titre posthume pour le réseau Shelburn[7].

Déportation

modifier

Arrêté par la Gestapo à Cassel le 19 octobre 1943[11] ou par la Feldgendarmerie[4][réf. à confirmer], il est détenu à la prison de Loos-lès-Lille puis est déporté le 27 janvier 1944 sous le protocole Nacht Und Nebel vers la prison de Saint-Gilles de Bruxelles et ensuite en Allemagne à la prison d'Essen. Il est transféré au camp de concentration d'Esterwegen puis à la prison de Gross Strehlitz en Pologne et plus tard au camp de concentration de Gross-Rosen où il interné au bloc 9 sous le matricule F82073[12]. Chargé avec un camarade de porter des stocks de déchets de cellules en cellules, ils transmettaient ainsi les communiqués alliés[13]. L'écrivain et historien belge René Lambrechts relate sa rencontre avec Maurice Ghoris dans le camp de concentration de Gross-Rosen. Il décrit leur quotidien et indique que Maurice Ghoris fit partie d'un détachement de prisonniers envoyés à Kamenz pour des travaux forcés dans une usine de textile et qu'il était encore en vie en février 1945[14].

 
Monument aux morts 1939-1945 - Cassel.

Il disparaît le 24 décembre 1944 au camp de Gross-Rosen[12] ou officiellement le 1er juillet 1946[15].

Décorations

modifier

Maurice Ghoris a reçu à titre posthume, les décorations suivantes  :

Commémorations et postérité

modifier
 
Plaque du passage piéton Maurice Ghoris apposée en 2023 sur le pignon de la mairie de Cassel
  • Un chapitre lui est consacré dans l'ouvrage Cassel pendant la Seconde Guerre mondiale – Résistance, rédigé et publié en 2019 par l'association Cercle d'Histoire de Cassel et son président Yves Béquart[10].
  • Son nom a été donné le 8 mai 2023 à un passage piéton près de la mairie de Cassel[2],[6].

Notes et références

modifier

Références

modifier
  1. a et b « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale », sur Mémoire des hommes (portail culturel du ministère des armées de la République française) (consulté le )
  2. a et b C.Beun, « Cassel rend hommage à Maurice Ghoris, ancien marchand casselois et résistant de la Seconde Guerre mondiale », Nord Littoral,‎ (lire en ligne).
  3. « Archives du Nord, Registre d'état civil, Cassel, M 1920-19290, 3E3869, acte n°10 », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le )
  4. a b c d et e « Maurice Ghoris, les aviateurs, les V1... et la mort », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne  )
  5. a et b « Musée de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le ).
  6. a b c d e et f Ghislain Duhot, « Cassel : qui est Maurice Ghoris, qui va donner son nom au passage piéton près de la mairie », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne  ).
  7. a et b « Décret du 31 mars 1947 », Journal Officiel de la République Française,‎ , p. 6696 (lire en ligne).
  8. « Une nouvelle association est née, autour de l'Histoire de Cassel », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne  )
  9. (en) George Barclay, Angels 22. Self-portrait of a fighter pilot, London, Arrow books, , 224 p. (ISBN 0 09 916130 3), p. 141-146, p. 148-149, p. 151.
  10. a et b Yves Béquart et Cercle d’Histoire de Cassel, Cassel pendant la seconde guerre mondiale, Résistance, C.H.I.C (Cercle d’Histoire de Cassel), (lire en ligne), p. 105-110.
  11. Franz Josef Burghardt, Daniela Topp-Burghardt, Amours sous les armes secrètes d'Hitler, BoD - Books on Demand, (lire en ligne), p. 79.
  12. a et b « Les Départs de pour Bruxelles en janvier 1944 », sur Fondation pour la mémoire de la déportation, (consulté le ).
  13. André Dilligent, Un cheminot sans importance, Paris, France-Empire, , 253 p. (lire en ligne), p. 129-130.
  14. (nl) Renaat Lambrechts, Wir muselmänner, een verhaal over de kampen (titre original Wir muselmänner, memorandum van een politieke gevangene), EPO, 1946 ré édité 2005, 280 p., p. 50 à 56 et p. 84.
  15. JORF n°163 du 17 juillet 1993, arrêté du 2 juin 1993 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes de décès.
  16. « Décret en date du 10 novembre 1955 portant nomination dans la Légion d'Honneur », Journal Officiel de la République Française,‎ , p. 11149 (lire en ligne)