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Rodolphe de Chissé

[1] Chissé tente d'établir sa prééminence sur chapitre de Grenoble : écrit en 1354 à Innocent VI pour dénoncer abus. Pape délègue cardinal Pierre du Colombier (evq dOstie) pour réviser statuts Chapitre, mesure très mal accueillie par doyen Hugues de Commiers qui prend châteaux épisc. de La Balme et la Plaine et saccage moulins : 2 ans d'hostilités durant lesquels Chissé ne se déplace qu'accompagné d'une escorte. Convoque Commiers et consorts >
[2] à la cour pontificale, excommunie, met terres en interdit. Tentative d'intercession de Guillaume de Vergy en 1359, qui condamne les Commiers à payer une indemnité à Chissé. Fin 1359, avec l'aide de seigneurs du Grésivaudan, accord trouvé entre Chissé et le Chapitre avec partage des ressorts juridictionnels. Chissé publie en 1360 ordonnance pour faire rentrer dans le rang l'ensemble des ecclésiastiques (concubines, présence dans les églises...) et rédige le 23 septembre 1361 les statuts de l'ermitage du mont Eynard aux portes de Grenoble. Nouveaux statuts du Chapitre adoptés le 3 octobre 1364, >
[3] peu après que l'abbé de St-Chaffre se soit vu confier la résolution du différent Chissé-Commiers : sentence rendue 21 avril 1365 qui confirme accord de 1360. Relations Chissé-Chapitre redevenues bonnes. Raoul de Loupy reçoit emp. Charles IV à Grenoble mai 1365. Empereur accorde charte de libertés à Grenoble sur péages (5 juill 1365) (note : confirmations droits evq 1361, voir aussi Boys 1837, p. 375 : Charles IV d'Empire confirme droits de Chissé lettres août 1361).
[4] juill. 1365 : Chissé refuse de rendre l'hommage au comte Vert, vicaire impérial dans roym Bourgogne. Jean de Chissé avait reçu en fief du Dauphin Humbert la paroisse d'Herbeys, pour une rente plafond de 40 florins, le surplus éventuel devant être reversé au Conseil delphinal. Ce bénéfice ayant été transmis à Rodolphe lors de la succession épiscopale, un s'est rapidement manifesté au sujet de ce surplus : appel au roi, qui recommande un recomptage, etc. Le problème ne trouvera sa solution qu'après 1380 !
RAPPEL : Raoul (de Vienne) de Louppy 1361-1369, Jacques de Vienne 1369-1371 (sort de charge, +1372), Bouville après juin 1371. Entre deux : tentative de prise de contrôle par Louis d'Anjou ?
[5] 1371 : Chapitre en conflit avec Fçs de Sassenage sur la possession du château de Bouquéron : chanoines y mettent garnison, Sassenage en fait siège. Conseil delphinal délègue Jean de Briord, bailli du Grésivaudan, qui rend Bouquéron à Sassenage (18-19 avril 1371 - voir Chorier 363-364). PERSO : Conseil supplée à Jacques de Vienne, bientôt sorti de charge ; Chissé n'intervient pas, espérant affaiblir deux voisins encombrants ?
[5] Septembre 1374-juin 1375, routiers dévastent Trièves (Grenoble rassemble ses nobles pour prévenir une attaque et se tient au courant avec espions). Mesures défensives : reprise des fortifications (15 févr. 1373, Ch.V avait ordonné un péage à Grenoble dans ce but [donc Bouville fait appliquer]).
[6] Habitants de Grenoble commencent l'enceinte devant englober couvent dominicain (ne sera terminée que milieu XVe). 12 septb 1377, nobles de Grenoble acceptent une aide au roi, suivis le 14/9 par les consuls. 1377 : Drac sort de son lit, creusemnt d'un canal à Claix entre les rochers de Brion confié au capt de la ville, l'aragonais Mathieu Pujol.
[7] les habitants des paroisses voisines sur lesquelles passera le nouveau Drac s'en inquiètent et détruisent la digue. Les consuls écrivent au roi qui, le 7 août 1378, charge Bouville de faire finir les travaux, avec succès. Bouville et Chissé en hostilité à p. 1378. Lettre de Chissé portée par chanoine Jean Raymond au roi 11 mars 1379 [8] : Bouville, son chancelier Robert Cordelier et le châtelain de Grenoble Domengin de Loupy (de Laupi pour [8] ) sont accusés. Bouville aurait spéculé sur le grain en 1374, détourné les impôts levés contre les routiers, se serait enfui en Avignon au lieu de les combattre et >
[9] aurait lié amitié avec eux, se serait entouré de gens sans valeur ni dignité mettant en péril le fonctionnement des tribunaux et obligeant plusieurs magistrats à la fuite (Reymond de Theys, Jacques Barruchier, Jacques de Roignes dr ès lois, Amédée de La Motte...) (fuite en Avignon = (Boys 1837, p. 377) avec moins de détails). Bouville fait arrêter lors de leur étape à Grenoble des députés de l'Oisans venus porter leurs doléances contre impôts au roi. Le chancelier est désigné comme l'ennemi le plus acharné de l'évêque et de son official, la querelle ayant débuté sur des conflits de juridiction. Domengin de Loupy empiète aussi sur l'official et fait emprisonner les clercs réfractaires dans un château des environs. Voulant libérer un prisonnier de l'official, met à sac le palais épiscopal, ce qui provoque une émeute entre pro-Chissé et pro-Loupy. Domengin fait arrêter les pro-Chissé mais est stoppé avant de les exécuter. La violence entre les 2 partis se poursuit dans les jours qui suivent.
[10] L'official échappe à assassinat par Loupy, puis à un autre par chancelier Robert Cordelier et rejoint l'évêque à Chambéry. Le chanoine Étienne Chion, proc fiscal de l'official, attaqué dans la rue par un soudard (à la solde de Robert), doit la vie au maréchal du Dphé Pierre de Saint-Geoire. François Cypre, moine du prieuré de Saint-Laurent, est poursuivi par un garde du gvr et se fait couper le poing. Bouville s'en moque. S'en prend à diverses femmes (fait rouer un mari protecteur, séquestrer une jeune fille sans que son avocat Pierre Gallin puisse la voir et la viole en compagnie le 13 février 1379 (il n'est pas à Francfort ???).
[11] La plainte de Chissé n'aboutit pas (Ch.V meurt) mais Bouville, confirmé comme gouverneur, le rappelle de Chambéry et fait châtier ses compagnons les plus compromis (note : inexactitudes dans ce récit par Chorier 371-372, même remarque par Boys 1837 377).
[11] Chissé (demande ?) accepte son transfert en Tarentaise en 1380. Son successeur, camérier du pape Clément VII en Avignon, réside rarement à Grenoble. Bouville continue la pression contre la souveraineté temporelle de l'évêque en 1380 >
[12] notamment sur le jugement d'un vol commis par Jean Argoud, nveau châtelain de Grenoble et en 1381 (jusqu'à faire imposer les gens de l'évêque en 1386 : Conzié obtient du gvr Eudin une baisse du taux). En 1378 Bouville demande l'hommage de Chissé au titre du vicariat.
[13] Bouville conclut aussi un accord avec Conzié sur rente d'Herbeys et peu après Conzié intervient pour calmer le conflit avec chanoines sur porte murée [14] : Bouville fait murer la porte dans le rempart qui permettait aux chanoines d'avoir une sortie directe sur la campagne, ne leur laissant qu'une sortie vers la ville. Hugues de Commiers, doyen du chapitre, s'en plaint. Sans suite. (Bedon de Saint-Marcellin trésorier général du Dphé).). 1382 dauphin demande au pape suppression église ruinée de Saint-Jean de Grenoble, enquête par Étienne du Pont, prieur de Commiers vicaire général de l'évêque et Pierre Cassard prieur de La Mure, désaffection >
[15] sans démolition (ruines restent sur façade palais delphinal jusqu'en 1562). Bouville fait réparer le palais delphinal de 1378 à 1385 : cher et mal fait (on recommence travaux début XVe). Habitants restaurent murailles : élèvent tour devant couvent frères prêcheurs en 1373, une autre sur pont de l'Isère en 1381-82, ouvrent porte de La Perrière en rive droite (1382) et porte + tour de l'Ile en 1381.
[16] Grenoble s'endette pour ça, notamment auprès de Pierre Gay marchand d'Embrun ; Domengin de Loupy chât. de Grenoble obtient du pape que le clergé grenoblois participe au financement (donc avant 1380).




Enguerrand d'Eudin

  • Rodolphe-Marie-Théodore de Brandt de Galametz (comte), « Enguerrand d'Eudin, gouverneur du Ponthieu et du Dauphiné... : étude historique avec pièces justificatives », Mémoires de la Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, 4e série, vol. XX, no 4,‎ , p. 213-257 (lire en ligne) >->Curseur p. 221<-<
  • Liste Lieutenants :
Eudin, d'argent à l'aigle bicéphale d'azur
Eudin, d'argent à l'aigle bicéphale d'azur

Enguerrand d'Eudin, seigneur de Châteauvillain[17].

> 1376 - 1385 <
Nommé lieutenant par Charles de Bouville[18], auquel il succède en 1385 comme gouverneur du Dauphiné.
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Robert Cordelier, président unique du Conseil delphinal[19].

1385.
Nommé lieutenant par des Lettres d'Enguerrand d'Eudin de Villeneuve-les-Avignon du 4 décembre 1385 pour le remplacer sur la durée de ce mois[20]... le reste sans intérêt ici.
  • Liste des gouverneurs :
Date Gouverneur Dates Blason Titres Fonctions Commentaires
1385
17 octobre[21]
Enguerrand d'Eudin[22] † 1390
D'Eudin[23]
Seigneur de Châteauvillain[24] Chambellan de Charles V, conseiller de Charles VI A été gouverneur de Ponthieu et de Tournai (1369) puis sénéchal de Beaucaire (1382) et lieutenant de Bouville.



François de Sassenage

  • Nicolas Chorier, Histoire généalogique de la maison de Sassenage : branche des anciens comtes de Lyon et de Forez, Grenoble, J. Nicolas, , 542 p. (lire en ligne)

Chorier Sassenage : François II p. 303-315 p. 309 : division entre Fr Sass et Jean de La Baume sr de l'Abergement (fait depuis Mchal de Fce par les Anglais et Gvr de Paris) 310 : Fçs a épousé Constance Alleman, veuve de Guillaume de La Baume sr de l'Abergement ; Constance fait de Fçs son héritier malgré Jean de La Baume, issu du premier lit de Guillaume. 311 : La succession est importante : Hugues Alleman + 1364 et Sybille de Châteauneuf (près Montpellier). Jean lance défis sur défis, auxquels Fçs répond par écrit. 312 : Intervention du comte Rouge de Savoie qui demande à La Baume de se calmer. 313 : le comte de Savoie joue les médiateurs et accord conclu le 3 mars 1382 : La Baume cède sur la succession de Constance contre 10.000 francs or. 315 : Sassenage épouse (2) Alix de Châlon. Participe à la bataille de l'Ecluse. Wiki : se signale en 1379 au siège du château d'Ornacieux

  • Conflit entre chapitre de Grenoble et François II de Sassenage sur le château de Bocqueron, tombé chez Sassenage par sa femme Constance Alleman. Chapitre considère sans doute fief rendable et y fait établir garnison. Sassenage y met aussitôt le siège. (Sur demande Gvr ?) Conseil delphinal envoie Jean de Briord, châtelain de Grenoble, pour négocier : le siège est levé le 3 avril 1371 lorsque le château est rendu à Sassenage[25]



DIVERS

  • Philippe Gillier trésorier du Dauphiné de 1355 à 1364 ; il est révoqué par le roi après une entrevue à Paris. Il avait été receveur du Poitou, Limousin et Belleville puis garde et châtelain de Melun ; il sera désormais commis aux réparations à la Bastide de Marolles, puis à la Tour du Bois de Vincennes, enfin à l'hôtel de Saint-Pol de Paris (résidence de Ch.V) : Maiguien 1880 p. 49.
  • Maiguien 1880 p. 50 nouveau trésorier (7/11/1364) Jean Dupont, de Grenoble. - Allard 178 : acte de nomination de conseillers delph. du 19 août 1369.
  • 1396, 3/10, Hugues Foresterii de Senessayo secrétr de Dph ; Jean de Mosterolio 1er secrétr de Dph (Ordonnances IX, p. 225-226 + cix).



  1. Prudhomme 1888, p. 210.
  2. Prudhomme 1888, p. 211.
  3. Prudhomme 1888, p. 212.
  4. Prudhomme 1888, p. 213.
  5. a et b Prudhomme 1888, p. 214.
  6. Prudhomme 1888, p. 215.
  7. Prudhomme 1888, p. 216.
  8. a et b Chorier 1672, p. 371.
  9. Prudhomme 1888, p. 217.
  10. Prudhomme 1888, p. 218.
  11. a et b Prudhomme 1888, p. 219.
  12. Prudhomme 1888, p. 220.
  13. Prudhomme 1888, p. 221.
  14. Chorier 1672, p. 375.
  15. Prudhomme 1888, p. 222.
  16. Prudhomme 1888, p. 223.
  17. Cité par Allard 1704, p. 170 qui ne l'intègre pas dans sa liste p. 191 ; omis par Chorier 1671, p. 21.
  18. Sans doute en 1379, lorsque Bouville charge Enguerrand de faire régner l'ordre à Vienne (Chorier 1672, p. 370).
  19. 8e lieutenant de la liste d'Allard 1704, p. 191 et 5e président du Conseil ; cité par Chorier 1671, p. 21 sous Enguerrand d'Eudin.
  20. Jusqu'au 20 décembre (Allard 1704, p. 170 ; Comte de Brandt de Galametz, « Enguerrand d'Eudin..., étude historique », dans Mémoires de la Société d'émulation d'Abbeville, t. XX, 4e série, vol. 4, 1901 (p. 213-257), p. 225, note 1). Eudin quittait alors sa charge de sénéchal de Beaucaire.
  21. Allard 1704, p. 170 (indique son décès en mars 1390), Boissieu 1731a, p. 252 et Chorier 1671, p. 12.
  22. Marié à Jeanne de Châteauvillain, dont il a eu une fille Jeanne. Meurt vers 1390 (Dictionnaire de la noblesse [lire en ligne]) à Grenoble, où il est inhumé en l'église Saint-André (Allard 1704, p. 170).
  23. Allard 1704, p. 170 ; bicéphale est ajouté d'après un sceau par Roman 1887, p. 11.
  24. Roman 1887, p. 10-11.
  25. Chorier 1672, p. 363-364.
  • Guy Allard, Oeuvres diverses : Les gouverneurs et les lieutenans généraux au gouvernement de Dauphiné, Grenoble, Jean Verdier impr., (réimpr. H. Gariel, Bibliothèque historique et littéraire du Dauphiné, t. 1, Grenoble, E. Allier impr., 1864, 489 p.) (lire en ligne), p. 155-211
  • Albert du Boys, Vie de saint Hugues, évêque de Grenoble : suivie... d'une notice chronologique sur les évêques de Grenoble, Paris, Débébourt, , 504 p. (lire en ligne)
  • Edmond Maiguien, « Raoul de Vienne, sire de Louppy, Gouverneur du Dauphiné (1361-1369) : Discours de réception à l'Académie delphinale, séance du 13 février 1880 », Bulletin de l'Académie Delphinale, Grenoble, 3e série, vol. 16,‎ , p. 35 sq.
  • Auguste Prudhomme (archiviste), Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Atier, , 717 p. (lire en ligne)
  • Joseph Roman, « Sigillographie des gouverneurs du Dauphiné : Lu en séance du 23 février 1887 », Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, Paris, SNAF, 5e série, vol. XLVIII, no VIII,‎ , p. 1-19, 4 pl. (lire en ligne)