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Henriette Genest, née Fleurinet est née à Villaines les Rochers le 12 Février 1921 [1] et décédée à Tours le 27 juillet 2019 a consacré toute sa vie à l'étude et la restauration des bonnets tourangeaux et a créé le conservatoire de la broderie de Touraine pour assurer la pérennisation de ce patrimoine.

Biographie modifier

Henriette Maximilienne Germaine Fleurinet est née le 12 février 1921[1] dans une famille de boulangers de Villaines les Rochers.

Durant toute sa vie elle a étudié, restauré et collectionné les coiffes traditionnelles de Touraine, appelés "Bonnets tourangeaux"

En 1991 elle publie un ouvrage sur ce sujet aux éditions CLD de Chambray-les-Tours intitulé "Les bonnets de Touraine"[2].

En 1998 elle crée le conservatoire de la broderie de Touraine à Saint-Cyr-sur-Loire, où elle transmet son savoir faire jusqu'à ses derniers jours.

Un petit film documentaire a été réalisé par Archipop en 2001[3] pour lui rendre hommage lors de ses 80 ans. Elle y explique l'histoire de sa carrière et de sa passion et son souhait de transmission de ce patrimoine tourangeau.

Carrière/Vie professionnelle modifier

Fascinée par le travail de la repasseuse qui entretenait le bonnet de dentelles de sa grand-mère à Channay-sur-Lathan, elle décida d'en faire son métier et commença son apprentissage de lingère-repasseuse en 1934 à Tours dans un atelier de la rue Georges Courteline. Pour entretenir les garnitures de berceaux, les robes de baptême ou de communion, les coiffes, bonnets, voiles, ceintures... en mousseline ou en organdi il fallait découdre, repasser, gaufrer, et maîtriser l'art de la lingerie avec la réalisation de petits plis, de plis religieuse, les jours au point turc ou au point parisien[2].

Après 2 ans d'apprentissage elle est embauchée en février 1937 comme ouvrière blanchisseuse à Tours chez une patronne qui avait créé son entreprise en 1896.

Henriette épouse Marcel Genest le 18 Aout 1941, également blanchisseur à Tours[2].

Après le décès de sa patronne en juillet 1945, elle lui succède comme responsable de l'atelier[3].

En 1950 l'atelier est enregistré sur le registre du commerce au nom de Marcel Genest[4].

L'atelier familial est transféré au 16 rue Barillet-Deschamps le 5 mars 1950 et prend le nom de "Blanchisserie Mirabeau" en juin 1950[4].

Dès les années 60 Henriette effectue des recherches auprès de personnes âgées et est sollicitée à l'occasion de diverses manifestations locales (fêtes traditionnelles, tour de France, congrès etc...) pour présenter son savoir faire de reconstitution de "paillage" des "coëffes" , "béguins" et bonnets, surtout dans la région de Vouvray qui fut le fief de la broderie tourangelle pendant plusieurs décennies (fin du XIXème siècle jusque dans les années 1930) , ce qui encouragea les tourangelles à rechercher les trésors de broderies de leurs grand-mères. Plusieurs expositions de bonnets de Touraine virent le jour, la plus importante en 1977 à la Bibliothèque Municipale de Tours avec la participation de la maison Lemarié-Foucher et démonstration de création et restauration de paillage.

Henriette crée des liens avec de nombreux et nombreuses passionnées et approfondit ses connaissances sur les broderies au contact de diverses spécialistes de dentelles de Beauvais, de Valenciennes, des Flandres, elle travaille avec Marie-Belie Vaulet, étudiante de l'Ecole du Louvre (publication d'une monographie). En 1981 elle accueille dans son atelier Jean-Pierre Latremolière qui réalise des photographies des gestes, des coiffures et des bonnets pendant 2 années pour mémoriser l'art de faire des bonnets tourangeaux.

Son savoir-faire et son expertise dans l'art de restaurer et de mettre en valeur les bonnets tourangeaux est reconnue[5].

En 1991 elle publie son livre "Les bonnets de Touraine"[2].

En 1998 elle crée le conservatoire de la broderie de Touraine à Saint-Cyr-sur-Loire, où elle transmet son savoir faire jusqu'à ses derniers jours.

Ouvrages et expositions modifier

  • Journées du Patrimoine de septembre 2017 : Exposition de broderies et dentelles tourangelles et slovènes, au Pavillon Charles X de Saint-Cyr-sur-Loire
  • Vente aux enchères de ses collections le 16 décembre 2020 à l'Hotel Giraudeau de Tours
  • Henriette Genest, Les Bonnets de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 49 p. (ISBN 2-85443-204-5)

Prix et distinctions modifier

Hommages modifier

  • Par exemple : une rue de ... porte son nom.

Notes et références modifier

  1. a et b « Acte de naissance en ligne d'Henriette Fleurinet. Archives départementales d'Indre et Loire. »
  2. a b c et d Henriette Genest, Les bonnets de Touraine, Ed. CLD, (ISBN 2-85443-204-5 et 978-2-85443-204-6, OCLC 165483483, lire en ligne)
  3. a et b « Portrait d'Henriette Genest - 2001 - Les films - Archipop - Cinéma amateur en Hauts de France », sur Portrait d'Henriette Genest - 2001 - Les films - Archipop - Cinéma amateur en Hauts de France (consulté le )
  4. a et b Archives départementales d'Indre-et-Loire. Registre analytique des artisans sur leur commerce de blanchisserie « La Blanchisserie Mirabeau », cote 2024W001.
  5. "Tours : les coiffes d'Henriette Genest vendues aux enchères", La Nouvelle République du Centre Ouest, 14 décembre 2020

Bibliographie modifier